• Le chardon et le bleuet - Janet Teissier du Cros -

    Une Ecossaise dans le France occupée ;

    Traduit par Florence Causeur, Claude Chastagner et Jean Vacher ;

    Rouergue ;  2017 ;  428 p.;  23 € 80.

    Cet ouvrage est paru en Anglais en 1962. L'auteur, Janet Grierson, Ecossaise et épouse d'un Français, François Teissier du Cros, et aujourd'hui disparue, donne son regard sur la société française observée depuis les Cévennes, une contrée où se sont réfugiés entre autres des juifs dont plusieurs intellectuels, durant l'Occupation. Royauté-News

    Le chardon et le bleuet - Janet Teissier du Cros


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  • La Rédaction

    Notre Site apprécie les énigmes historiques et s'est déjà intéressé à quelques-unes d'entre elles.

    Aujourd'hui, nous vous proposons un cas passionnant : celui de Lebreton Deschapelles, un véritable personnage de roman. Tout, absolument tout, est passionnant d'ailleurs, chez Deschapelles. Né en 1780, Alexandre Louis Honoré Lebreton Deschapelles est d'abord élève-officier à Brienne et commencera sa carrière militaire comme simple soldat et gravira plusieurs échelons2. Avoir perdu le poignet droit à la bataille d'Ettlingen, il deviendra un des meilleurs joueurs d'échecs de son époque, ainsi qu'un joueur professionnel de whist. Il est l'auteur du fameux coup Deschapelles, au bridge. Il a, entre autres, été immortalisé par Julien Gracq.

    Le mystère Deschapelles, si l'on veut bien l'appeler ainsi, avait en fait été ignoré jusqu'ici, faute d'avoir fait l'objet d'une étude approfondie. Il est enfin levé grâce aux travaux de M. Pierre Baudrier, passionné par le cas Deschapelles. Dès notre premier contact avec cette affaire, nous avons eu le sentiment que la question posée, d'emblée méritait absolument l'attention, et qu'elle consistait aussi un enjeu passionnant.

    Mais quel est ce mystère ? Deschapelles, au moment de l'insurrection des 5 et 6 juin 1832, a été considéré comme l'un de ses principaux artisans. C'était l'opinion de Gisquet, le Préfet de Police de l'époque. En effet, Deschapelles était le chef d'une société secrète républicaine : la Société Gauloise. Mais il est vite considéré comme un agitateur républicain, voire même, comme l'agent d'une « alliance carlorépublicaine contre-nature » contre le pouvoir de Louis-Philippe, et ne sera pas véritablement inquiété. Son nom sera de nouveau mêlé à la contestation de la monarchie de Juillet, et aux journées de 1848 (il est mort en 1847). Or Deschapelles appartient à la mythologie républicaine par sa contestation apparente de la monarchie de Juillet... Personne, avant Pierre Baudrier, n'avait encore démontré que cette hypothèse ne pouvait pas tenir. Selon lui, Deschapelles a toujours été guidé par sa fidélité à la royauté légitime.

    Selon son aveu, « l'historiographie officielle peine encore à reconnaître la réalité au sujet de Deschapelles », faisant allusion par exemple aux travaux de Thomas Bouchet : Les barricades des 5-6 juin 1832 ; publiés à La Découverte en 2014.

    Les travaux de Pierre Baudrier permettent de conclure que la conviction à laquelle il avait abouti, était totalement fondée. Appuyés sur une méthode d'observation pointue et sur une documentation d'archives assortie d'une critique étayée, ce joueur d'échecs et Conservateur en chef des bibliothèques est en train de voir aujourd'hui reconnaître, grâce à ses textes aujourd'hui référencés, la pertinence de sa théorie.

    Laissons la parole à Pierre Baudrier. « Je suis le premier à soutenir cette théorie :

    1° : à faire le rapprochement entre le prétendu républicanisme de Deschapelles et sa généalogie.

    2° à faire le rapprochement entre :

        a) le rapport Gisquet ;

        b) la lettre de Charles X ;

        c) le passage des mémoires d'Outre-Tombe. »

    Certains, autrefois, avaient laissé entendre que le cas Deschapelles était le centre d'un mystère. Mais Pierre Baudrier montre les liens les plus étroits qui existaient entre Deschapelles, à travers sa famille, et le roi Charles X et plus généralement, avec la famille légitime des rois de France. Mais aussi avec le maintien de contacts, sous tous les régimes, entre eux, dont bien sûr Deschapelles et la famille royale et certains de ses plus proches fidèles, notamment avec le Duc de Fitz-James. Sa sœur, Caroline O'Heguerty, a épousé un écuyer de Charles X. Un enfant né de cette union sera l'écuyer du Comte de Chambord, un autre, celui de Madame Royale.

     

    Ci-dessous ; la comtesse Caroline O'Heguerty, petite-fille1 de la sœur de Deschapelles. Il s'agit d'un portrait réalisé par le peintre Mánes.

    Baudrier

     

    Baudrier

    Baudrier

    Fin de notre premier article sur les travaux de Pierre Baudrier.

    1. Nous avons rectifié le 15 février une erreur du dessin : il s'agit, non de la sœur de Deschapelles, mais la petite-fille de celle-ci, qui portait le même prénom que sa grand-mère.

    2. Modification sur le début de carrière de Deschapelles de notre article initial.


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  •  La Rédaction

    Le 42° Salon Rétromobile, le salon des voitures de collection, a ouvert le 8 Février Porte de Versailles sur 60 000 m2 de surface et au Grand Palais, jusqu'au 12 Février 2017.

    Ce salon abrite la plus grande collection d'enchères de véhicules de collection d'Europe. Au programme également, deux ventes, exécutées par Bonhams et par Artcurial. Celle tenue hier le 10 Février 2017 à Paris, offrait 154 modèles dont huit, les plus beaux, provenant de la collection d'Hervé Ogliastro.

    Avec pour clou une De Dion Bouton Type G 1901. La plupart de ces voitures ont une histoire personnelle, comme pour avoir, pour l'une d'entre elles par exemple, couru quatre fois aux Vingt-Quatre Heures du Mans. Figurent une Ferrari Dino prototype, estimée entre 4 et 8 millions d'euros. Et pour la première fois, est exposée la plus-que-célébrissime Aston Martin DB5 de James Bond dans Goldfinger !

    Figuraient aussi une voiture de Johnny Halliday, dont la vente a été annoncée en 2016, la Cadillac cabriolet série 62 de 1953, dont Elvis a possédé un modèle, réhabillée sur mesure [ initiales JH brodées sur les sièges, hi-fi dissimulée derrière le haut-parleur d'origine, moteur V8 au bruit de Riva, peinture spéciale dite Cobalt Blue et ses Ghost Flammes ] ; et sa moto préférée, une Harley Softail Springer 1340 cc, elle aussi réhabillée par un préparateur. Modèles dont il se sépare pour en offrir le montant à l’œuvre de son épouse Laeticia, l'association La Bonne Etoile.

    Ce rendez-vous des collectionneurs du monde entier montre que Paris est toujours Paris.

     

    Entrée, Porte de Versailles, Parc des Expositions. Par journée et pour une seule entrée, 18 € par personne, gratuit pour les moins de 12 ans.

    Salon Rétromobile 2017

    L'Aston Martin de James Bond


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  • La Rédaction

     

    Un seigneur féodal du XVII° siècle, du Japon, vient d'être béatifié par le Pape.

     

    C'est en présence de l'Archevêque de Tokyo, Mgr Okada et devant 12 000 fidèles à Osaka, que mardi 7 Février 2017 le Cardinal Amato, Président de la Congrégation pour les Saints, a célébré solennellement au nom du Pape la messe de béatification de Justo Takayama Ukon (1552 - 1615).

     

    Chrétien depuis l'âge de 12 ans, Justo Takayama Ukon fut victime du décret de 1587 qui expulsait les missionnaires. Il fut privé de ses biens, ayant refusé d'abjurer sa foi et plus tard, en 1614, après un nouveau décret qui interdisait le Christianisme, il devint mendiant, où il avait trouvé refuge aux Philippines en compagnie de trois cents autres chrétiens japonais.

    395 bienheureux martyrs et 42 saints japonais l'ont déjà précédé dans cette reconnaissance officielle de l'Eglise.

     

    Note (en cours) Il est idéal de publier bientôt notre rubrique consacrée aux dynasties inordinaires. La première concerne justement le Japon.


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  • Le Duc de Bauffremont.

    ©Royauté-News et ©Photothèque Bauffremont

    Il est aujourd'hui le Président émérite de l'Institut de la Maison de Bourbon, dont il fut l'un des fondateurs, et le Président depuis sa création jusqu'en 2009.


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  • François dans la tempête  -  Jean-Louis de La Vaissière -

    Salvator ; paru le 19 Janvier 2017 ;  224 p.;  19 € 50.

    Jean-Louis de La Vaissière couvre l'actualité du Vatican depuis 2011 à l'AFP, dont il est depuis 2016 directeur régional à Rennes. Il a publié De Benoît à François, une révolution tranquille, et Le pape François, un combat pour la joie. Royauté-News

    Résumé officiel : Avis de tempête au Vatican ? Le pape François va-t-il perdre son pari ? Sera-t-il le pape qui accélère et consolide l’aggiornamento dans l’Église, souhaité par les uns et redouté par d’autres ?
    Jean-Louis de La Vaissière est un vaticaniste avisé et réputé. Dans ce nouveau livre, il dresse un premier bilan. Il présente les réformes que le pape engage pour rendre l’Église plus proche des gens et éviter qu’elle ne se marginalise davantage dans la société. Il décrit l’opposition puissante pour qui ce pontificat entraîne la confusion chez les fidèles. Et il explique pourquoi le pape actuel est, comme les prophètes, parfois plus populaire hors de l’Église que dedans. Dans la tempête, François n’en reste pas moins égal à lui-même : entier, courageux, persévérant et mû par un enthousiasme qui désarme amis... comme ennemis.

    François dans la tempête  -  Jean-Louis de La Vaissière


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  • François seul contre tous  -  Arnaud Bédat -

    Flammarion ;  paru le 8 Février 2017 ;  320 p.;  20 €.

    Le journaliste d'investigation Arnaud Bédat, suisse, travaille notamment avec l'Illustré et Paris-match et il a déjà publié François l'Argentin, le pape intime raconté par ses proches. Royauté-News

    Selon Electre, Une enquête sur les dangers qui guettent le pape François, après ses prises de position contre la corruption des Etats, les mafias, l'Etat islamique, les marchands d'armes, les trafiquants de femmes ou encore les milieux traditionalistes catholiques.

    Présentation officielle de Flammarion : Pape superstar, François s'est aussi fait, en quatre ans de pontificat, d'inquiétants ennemis. Quelles sont les menaces qui planent aujourd'hui sur lui ? Les puissants se pressent pour le visiter au Vatican, quand lui cherche d'abord à rencontrer les petits. Audacieux, François l'Argentin veut changer le monde. Ce grand chambardement a, pour certains, un goût amer. Les nouveaux adversaires de ce pape rebelle guettent, tapis dans l'ombre.
    Qui et combien sont-ils ? Jusqu'où ont-ils l'intention d'aller ? Contre la Curie romaine qu'il bouscule, contre la corruption des Etats qu'il dénonce, contre les mafias qu'il excommunie, contre l'économie qui tue, le pape François semble un homme bien seul. Seul contre tous ? Fin stratège, Jorge Mario Bergoglio n'a pourtant pas dit son dernier mot, comme le montre cette enquête allant de l'Argentine à la Suisse en passant par le cœur du Vatican.
    Gigantesque thriller, cet ouvrage, aussi passionné qu'informé, décortique, témoignages à l'appui, la redoutable partie d'échecs qui se joue désormais à Rome.

    François seul contre tous  -  Arnaud Bédat


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  • La Rédaction

    Nous avions prévu à l'Automne 2016 un commentaire d'un article amusant du Figaro sur la résidence de Fillon : 5 choses à savoir sur le manoir de Beaucé, fief de François Fillon.

    Définition sympathique et artistement improvisée du manoir et du château comparés mais cette différence qu'il introduit n'existe pas pour les raisons avancées par l'auteur de l'article du Figaro. Tout aussi imaginairement il établit une comparaison amusante et presque luronne entre un statut, plus ou moins « agricole » des propriétaires de manoir aux siècles anciens, et la présence d'un tracteur sur une photo d'ailleurs préparée, publiée en 2013 dans Paris-Match.

    Selon nous, le manoir de Beaucé ne ressemble à rien. Amoncellement de bâtiments disparates, sans aucun style, encore moins d'unité, sans les éléments anciens il ne vaudrait quasiment rien, encore une fois, selon notre avis qui n'est pas basé sur le marché immobilier mais sur une valeur fondamentale.

    Il est clair qu'on ne peut parler d'un château. Reconnaissons qu'une des façades présente belle allure. Est-ce un manoir ? Pourquoi pas. En tous cas la bâtisse est un ensemble assez vaste, comportant des parties anciennes, et que l'on appellerait maison de maître dans d'autres régions. Certainement, une demeure traditionnelle (« de standing », dans certains jargons immobiliers aujourd'hui un peu dépassés), et une gentilhommière de caractère.

    On peut sourire de l'histoire du compte Fdebeauce sur Twitter, car les Fillon n'ont rien à voir avec les familles de la noblesse, dont plusieurs ont porté ce nom.

    Mais il faut considérer aussi la valeur ajoutée d'un personnage public, qu'il applique à sa propriété. Il ne semble pas, dans la presse, que l'on ait parlé de cette notion... Pourtant, elle existe ! Elle entraîne parfois des conséquences lors de la revente, facilitant, ou au contraire repoussant certains acheteurs selon le type de célébrité du propriétaire qui la vend.

    Une chose échappe aussi aux commentateurs pourtant censés spécialisés dans l'immobilier : faire monter une estimation, permet d'élever la valeur d'un bien. Surtout lorsque ce bien est rare, et c'est le cas. S'interroger sur la différence d'estimation entre 2013 et l'an dernier (?) [de 650 à 750 000], est parler pour ne rien dire, mais nos amis de la presse, malheureusement ne suivent pas tous leurs classes sur Royauté-News. Il est vraisemblable que l'ex-Premier ministre ait voulu attribuer à sa demeure une valeur de base, soit pour assurer, en cas de revente éventuelle, une offre plus élevée, soit, plus vraisemblable car il n'a certainement pas l'intention de la céder, il aura voulu s'inscrire dans un standing, au reste, si légèrement supérieur. Il se trouve d'ailleurs dans la fourchette basse des hommes politiques de premier plan, à Droite, et même, de certains, à Gauche. Standing correspondant à son image et aux valeurs matérielles de la prospérité et de l'enracinement. Rien, sur ces deux points n'est répréhensible, ni légalement ni moralement. Quant à l'enracinement il est moralement louable.

    C'est la même chose pour une partie de l'affaire Pénélope. Sans nous prononcer sur le fond de l'affaire qui n'est pas notre sujet puisque la politique ordinaire n'est pas au programme chez nous, il est un élément qui a échappé aux commentateurs de presse : dans ce procès sur pied, à décharge on devait prendre en compte que dans les milieux classiques, auxquels appartiennent les Fillon, les épouses ne s'occupent pas de la vie politique de leur mari. Ce qui n'empêche pas que le mari ait besoin de bénéficier de travaux non politiques, ou non directement politiques. C'est la même chose dans des secteurs d'activités les plus divers. Nous ignorons la consistance des travaux effectués ou non par Pénélope Fillon, mais une attitude juste aurait dû aboutir à cette conclusion, au milieu des autres éléments d'estimation.

    Un commentaire nous sera personnel : évoquer le patrimoine d'un homme politique, en le détaillant, et surtout, en obligeant à en faire déclaration, est indécent. (bien qu'en théorie cette déclaration ne soit pas publique, mais en réalité, elle ne peut pas rester confidentielle puisque chacun peut aller s'informer individuellement de cette déclaration. Le problème est donc l'exploitation par les médias, d'informations qui ne devraient pas être lancées dans le public). Affaire de régime, question de culture : si un régime politique secrète des dirigeants, pour se protéger desquels, selon lui, un examen à la loupe de son patrimoine est nécessaire pour s'assurer contre le voleur potentiel qu'est l'homme politique, s'il ne détourne pas les fonds publics, c'est que ce régime est intrinsèquement pervers. Il n'existe que par la flétrissure. Décomposé, et au stade du cadavre avancé, on le sait. Mais qu'il se complaise en lui-même, sans chercher au fond de véritables remèdes, c'est être atteint d'une perversion surpolitique, structurelle donc, autrement plus inguérissable.

     

    Sur cette photo de France Info, la façade qui a belle allure (Clic sur l'image). Celle que l'on connaît plus ressemble à une suite de cages à poules.

    Le manoir de Beaucé, résidence de François Fillon


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  • Harcourt Paris ; Le mythe -  Dominique Besnehard -

    La Martinière ; paru le 9 Octobre 2014 ;  240x310 mm ; 188 p.;  45 €.

    Présentation officielle :  Le studio Harcourt fête ses 80 ans. Pour célébrer cet événement, l’ouvrage met en avant 80 personnalités mythiques, de Salvator Dali à Carole Bouquet, en passant par Sophie Marceau, Jeanne Moreau, Catherine Deneuve ou Jean Dujardin.

    Un ouvrage à la hauteur du mythe de la maison Harcourt, au graphisme sobre et élégant, à l’image du style Harcourt.

     


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  • Studio Harcourt ; 1934 - 2009 -  François Denoyelle -

    Nicolas Chaudun ; paru le 16 Septembre 2009 ; 192 p.; 24,8 x 33,8 ; 45 € 70.

     


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