•  

    La Suède se tourne toujours plus vers l'avenir avec la naissance de l'héritière en second du royaume sur lequel règne la maison Bernadotte.

     

    Le prénom de Stella (une autre version d'Estelle), est apprécié dans les pays nordiques. Il est très vraisemblable, comme l'a indiqué l'un de nos lecteurs que le prénom d'Estelle a été porté par la Comtesse Bernadotte, Estelle Manville, ait été choisi pour cette raison.

     

    Folke Bernadotte (1895-1848), connu également sous le nom de Comte Bernadotte af Wisborg était l'un des oncles du Roi Carl-Gustav, et diplomate et médiateur des Nations-Unies au moment de la création de l'Etat Juif, fut assassiné dans un attentat en 1948.

     

    L'origine chrétienne du prénom d'Estelle, qui signifie Etoile, vient de Sainte Estelle, qui sous la Gaule chrétienne, fut martyrisée au Ier siècle, à Saintes, ville française située dans l'Ouest de la France, d'origine romaine et qui garde des vestiges de cette époque.

     

    ____

     

    Le Journal Le Monde titrait en gros, Dimanche 26 Février 2012, "Le Qatar rachète le monde".

    Actualité si bien réelle certainement, dans les pays arabes, mais il est dommage que ce quotidien n'ait pas vraiment restitué la mesure ressentie en Europe, qui semble comble à force d'observer que de nombreuses possessions sont rachetées par cet Emirat. (voir notre article récent)

     

    Le sous-titre donne la note : "Les ambitions monstres de l'Emirat commencent à exaspérer".

     

    En guise d'introduction, en 2° page, on apprend que Louis Thévenin, Directeur de l'Alliance Française (organisme de rayonnement culturel français à travers le monde) à Cebu, deuxième ville des Philippines, a passé trente heures de prison à Doha (Qatar) "pour une simple altercation verbale avec l'équipage de la compagnie Qatar Airways". La raison est encore plus drôle. Il ne faisait que se plaindre du comportement d'un membre de l'équipage qui s'avérait être aussi le pilote. Mais je me demande surtout si l'on aurait copié ailleurs les récentes moeurs d'énergumène, en particulier françaises, imposées à tous les échelons depuis quelque temps par ces pouvoirs fascistoïdes  [ mot qui me plaît bien malgré sa consonnance sociologique très engagée de type EHESS...].

     

    Dans le dossier consacré au Qatar du supplément du Monde, tout y est clair pour ce qui est des capitaux qataris qui fructifient à travers le monde : tour d'horizon complet, sans doute, de leurs prises de participation : Espagne, Portugal, Royaume-Uni, France, Monaco, Luxembourg, Suisse, Suède, Allemagne, Ukraine, Grèce, Russie, Tadjikistan, Pakistan, Inde, Sri Lanka, Chine, Thaïlande,  Vietnam, Singapour, Malaisie, Indonésie, Australie, Philippines, Turquie, Palestine, Syrie, Liban, Jordanie.

     

    Mais l'agacement évoqué dans cet article du Monde, est celui du monde Arabe, en raison de "l'interventionnite" de l'Emirat, qui voudrait conquérir le leadership. Le reportage n'évoque pas ce que l'on sait moins, comme la plus haute tour d'Europe (citée dans l'article dans la liste des intérêts financiers en Angleterre) qui va s'élever à Londres, ou l'achat d'immeubles parisiens appartenant au patrimoine français, et qui n'auraient jamais dû être vendus.

     

    On devrait indiquer aussi que le Qatar s'immisce de plus en plus dans les affaires intérieures de l'Occident, finançant par exemple des maisons de retraite en France (le cas en date, de deux maisons de retraite en Auvergne ces dernières semaines), et ailleurs en Europe, ce qui arrive nettement au-delà de ce que l'on supportera. Sachant que certains mouvements géopolitiques se dessinent toujours plus, sur une toile de fond mondiale que l'on connaît, celle de l'instabilité totale au regard des périls de la plus grande et universelle envergure.

     

    Pour ce qu'en pense le site, le voici : les Emirats suscitent notre sympathie et nous considérons que leur gestion avisée et en particulier celle du Qatar, est en leur faveur et ne saurait constituer d'inconvénient. L'inconvénient ne se situe pas de leur côté, mais de celui des dirigeants impropres et dévoyés pour le moins, de ce coté-ci du monde.

     

    S'il existait, en Europe, et en particulier en France, une autorité digne, non dévouée à des idéologies sordides qui poursuivent la démolition des économies et plus encore de la culture, de telles situations ne pourraient se produire. L'Europe n'est pas à vendre, et c'est bien vers les dirigeants de ces pays européens lorsque c'est le cas, qu'il faut porter sa critique et leur opposer une farouche, une radicale opposition. Et non vers des pays lointains qui ne font qu'acheter des biens proposés à la vente et qu'ils s'imaginent pouvoir acquérir.

     

    Une autorité saine interdira de voir ou organiser ce qui est le vol du patrimoine (au sens général) public et/ou privé, par les élites auto-dénommées, et fera la part de ce qui est à vendre et de ce qui ne l'est pas.

     

    Ce sujet n'est qu'une des préoccupations morales majeures délaissées par le débat public, et les véritables lignes de fissure ne sont jamais abordées.

     

    C'est pourquoi nos éditoriaux sont et seront au temps réel de cette actualité.

     


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    Certains sujets font naturellement partie des causes défendues sur le site. C'est le cas de la protection de la Nature et de la protection animale, l'extension urbaine, ou celui de la protection sociale qui n'a jamais été aussi indispensable.

     

    Royauté-News a interrogé pour une interview express Patrick de Villenoisy, candidat à l'élection présidentielle  (Alliance Royale) sur ces trois sujets suivants qui n'appartiennent pas à la seule arène politique, laquelle ne nous concerne pas, mais qui sont des sujets majeurs.

                                                                       *

     

    Royauté-News :  Elu président, stopperiez-vous la folle extension des villes, encouragée aussi bien, par de nombreux responsables d'un côté comme de l'autre du paysage public français ?

    Patrick de Villenoisy : Oui, il faut que les villes soient maintenues dans des tailles humaines. Il faut qu'il y ait une mixité sociale et éviter les ghettos. La personne humaine doit être au centre des projets.

    Royauté-News :  Maintiendriez-vous un Service public social de base, protégeant ceux qui en ont besoin : minimum garanti pour tous, [ éventuellement proportionnel selon sa situation : inactifs, ou chômeurs ] et avec accès aux soins ?
     
    Patrick de Villenoisy :  - Nous voulons profondément modifier l'attribution et surtout le financement des prestations sociales. Dans le système actuel, elles dépendent du salaire, excluant ainsi et de fait tout ceux qui trop jeunes, n'ayant jamais travaillé ou exclus pour toute autre raison ne perçoivent pas ces prestations. Nous voulons que le social dépende de la loi de finance et soit voté pour l'ensemble des citoyens et donc sans rapport avec l'emploi ou le salaire. Il en résulterait aussi une diminution des charges des entreprises avec toutes les conséquences positives pour l'emploi.                                            
                                                 
    Royauté-News :                                                                                        Interdiriez-vous la vivisection, d'une part, et d'autre part toutes les pratiques barbares comme l'élevage en batterie et celles des chaînes d'abattage du bétail ?
     
    Patrick de Villenoisy : - Nous sommes résolument favorables à la qualité des produits alimentaires ce qui implique de proscrire l'élevage en batterie. Je suis aussi contre la vivisection qui ne répond à aucune nécessité scientifique et dont on peut se passer sans problème pour la recherche. Ce sont des pratiques dépassées et barbares que je réprouve totalement.
     
    09                      
     

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    Royauté-News a pour vocation, entre autres, de maintenir et conserver intacte l'image des familles royales actuelles ou passées, ceci sur le fond et non sur l'anecdote.

     

    C'est pour cette raison entre plusieurs autres, et notamment pour défendre la mémoire de l'Empereur, que Royauté-News s'oppose au projet, provenant de la sphère politique, de créer un Parc d'attractions Napoléon dans la région parisienne.

     

    Outre l'orientation ridicule de ce projet tel qu'il est annoncé, trois objections majeures sont à relever.

     

     

    - La première, est l'annonce de fonds souhaités chinois et qataris. Que la Chine soit une dictature avec laquelle on se complaît, devrait par principe éloigner toute possibilité d'y penser. Quant au financement lointain venant de pays de culture étrangère à l'Europe, il ne constitue qu'une nouvelle injure aux pays européens et à leurs économies. Surtout dans un projet qui ne peut relever que du domaine public. Voit-on un groupement privé accaparer ce qui appartient à l'Histoire, avec la cohorte d'ennuis insurmontables lorsque c'est le cas ? La morale du cas de l'Hôtel de la Marine à Paris n'a donc pas servi de leçon.

     

    - Les propos de Jacques-Olivier Boudon, le président de l'Institut Napoléon, ne sont pas de nature à rassurer mais au contraire à susciter des inquiétudes. Il "pilotera le comité d'experts supervisant le projet pédagogique", et il déclare "veiller à ce qu'aucune des parts d'ombre de Bonaparte ne soit oubliée".

     

    Ce qui est assez peu destiné, dès l'entrée, à assurer le souvenir de l'Empereur, et il semble manifestement que l'on ait saisi les questions à l'envers.

     

    - Il demeure un principe : le pouvoir politique n'a par définition aucune capacité ni autorité dans le domaine historique, et ce fondement se rapporte d'abord aux principes mêmes de la démocratie. Ce projet ayant une source politique, cela le rend naturellement indésirable, surtout dans des temps abandonnés à des factions qui s'entre-déchirent et dans lesquels il n'existe ni assentiment ni paix collective.

     

    Napoléon appartient à l'Histoire de France et à celle de l'Europe, et ne peut être récupéré par quiconque.

     


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    24

    Crédit Bruno Levy/Belfond

     

    Joséphine Dedet, fille de l'écrivain Christian Dedet, est l'auteur de deux romans : Roxane l'Eblouissante (Nil, 2003; J'ai Lu 2007) et L'homme que vous aimerez haïr (Belfond 2010) qui ont reçu un avis unanime de la critique. Elle a publié la première version de Géraldine reine des Albanais en 1997, et voici sa réédition revue et augmentée, et préfacée par Eric Faye.

     

    Joséphine Dedet est journaliste à Jeune Afrique. Elle a très aimablement répondu à nos questions.

     

     

    03

     (notre présentation)

                     _______________________________________

     

    L'Interview de Joséphine Dedet.

     

     

      - Comment s'est produit ce coup de cœur pour la reine Géraldine, et comment est née l'idée de lui consacrer une biographie ?
     
    L’histoire de Géraldine, cette comtesse hongroise qui a régné un an sur l’Albanie puis qui a connu un destin tourmenté, m’a enchantée dès mon enfance. Mes parents étaient en effet amis avec le demi-frère français de la reine, Guy Girault. Veuve du comte Apponyi (issu de la plus haute noblesse hongroise), la mère de Géraldine, qui était Américaine, s’est remariée avec un Français dont elle a eu trois enfants, qui sont donc les demi-frères et sœurs « français » de la reine des Albanais.
    Quelques années plus tard, cette histoire dont j’entendais parler depuis si longtemps m’a inspiré l’idée d’un livre. J’ai eu la chance de rencontrer la reine Géraldine en 1996 en Afrique du Sud, où elle était en exil, de pouvoir recueillir son témoignage direct et d’avoir accès en toute liberté à ses archives. J’ai également entretenu une longue correspondance avec elle. Ces confidences et ces documents inédits, auxquels s’ajoutent des entretiens avec de nombreux témoins, font de ce livre un souvenir vivant du temps passé. Il restitue, je l’espère, le climat d’une époque, l’histoire de l’Albanie et de cette femme remarquable.
     
       - Voyez-vous Géraldine comme l'une des souveraines les plus pures du XXesiècle ?
     
    Elle a été une souveraine exemplaire. Au-delà de sa grande beauté, de son intelligence du cœur et de la noblesse avec laquelle elle a fait face à l’adversité, j’ai été sensible au contexte dans lequel s’inscrit son histoire. En arrivant en Albanie en 1937, Géraldine a eu un double coup de foudre : pour le roi Zog et pour l’Albanie. Fervente catholique, elle a épousé ce souverain musulman lors d’un mariage civil, sans que ni l’un ni l’autre ne renonce à sa religion. Les Albanais l’ont accueillie très chaleureusement, en particulier les minorités chrétiennes (20% d’orthodoxes et 10% de catholiques). Tous ont été conquis par sa bonté, par le respect qu’elle leur témoignait, en apprenant aussitôt la langue albanaise, par exemple.
    Et puis, la vie de la reine est éminemment romanesque. Elle traverse près d’un siècle d’histoire européenne. Née en 1915 dans l’empire austro-hongrois, Géraldine Apponyi (qui est apparentée aux Habsbourg et à toutes les familles royales du vieux continent) a vu un monde disparaître avec la Première guerre mondiale et l’effondrement de son pays natal.
    Elle a vécu la montée des périls fasciste et nazi dans l’entre-deux-guerres, et en a été directement la victime, puisque l’Italie de Mussolini a envahi l’Albanie en mars 1939, mettant fin à son règne d’un an. Elle a enduré l’exode de mai 1940 au côté des Français, puis les terribles bombardements allemands (le Blitz) sur la Grande-Bretagne. Après la Seconde Guerre mondiale, elle n’a pu regagner l’Albanie, qui avait basculé dans le camp communiste. Elle et son mari ont trouvé refuge en Égypte, à l’époque du roi Farouk. Enfin, au terme de soixante-trois années d’exil qui l’ont menée jusqu’en Afrique du Sud, Géraldine a pu rentrer en Albanie en juin 2002. Elle y a reçu un accueil triomphal, et elle est décédée quelques mois plus tard à Tirana. Son vœu a été exaucé : elle est morte comme elle le souhaitait : « En Albanie, comme une Albanaise et parmi les Albanais ».
     
        - Elle n'a pas eu de destin tragique malgré la rupture causée par les événements, cependant elle est entrée de son vivant dans une légende ininterrompue…
     
    Son mariage, en 1938, a été la première union royale médiatisée de l’ère moderne, avant celle d’Elizabeth d’Angleterre, de Grace Kelly et de Lady Diana. Toute la presse de l’époque – y compris outre-Atlantique – s’est enthousiasmée pour cette jeune femme qui charmait les foules par sa beauté, son naturel et sa simplicité. À ses origines aristocratiques s’ajoutait une touche de glamour américain. L’Albanie passait à l’époque pour un pays archaïque. Le roi Zog avait entrepris de le laïciser, de le moderniser, de l’ouvrir au monde extérieur. Il créait des écoles, des hôpitaux, des routes… Polyglotte, sportive, cultivée et dynamique, Géraldine a incarné avec grâce cette aspiration au changement.
    Lorsqu’elle a dû fuir le pays sous les bombardements italiens, en avril 1939, elle venait de mettre au monde le prince héritier Leka. Elle a failli mourir, et cette tragédie a ému l’opinion internationale. Un grand pays, l’Italie fasciste, s’attaquait à l’Albanie, petit royaume sans défense ! Une jeune accouchée et son bébé étaient pourchassés dans les montagnes ! Une année de bonheur, puis ce drame… C’est ainsi que se forgent les légendes.
     
     - A-t-elle marqué les pays d'Europe à travers, par exemple, sa popularité ?
     
    À l’aube de la Seconde Guerre mondiale et dans tous les pays qu’elle a traversés dans sa fuite, Géraldine a été accueillie avec ferveur et acclamée par des peuples inquiets de ce que l’avenir leur réservait. Grecs, Polonais, Roumains, Scandinaves… Tous redoutaient la guerre. Ensuite, elle a été l’une des reines en exil de ces malheureux États tombés sous la férule du communisme, dont l’Albanie a fait partie jusqu’en 1990. Comme cela a été le cas pour les familles royales déchues d’Europe centrale et des Balkans, elle a incarné la résistance aux totalitarismes jusqu’à la chute du Mur de Berlin.
     
        - A-t-elle définitivement ancré la famille royale d'Albanie parmi les monarchies d'Europe, notamment grâce à son appartenance à une famille de très haute noblesse européenne ?
     
    Étant apparentée à la plupart des dynasties européennes – ce qui n’était pas le cas de son époux le roi Zog – issu d’une vieille famille de la noblesse albanaise –, Géraldine a en effet contribué à conforter la légitimité de la Maison d’Albanie. Elle avait noué des liens d’amitié très étroits avec la famille royale de Bulgarie (la reine Giovanna était l’une de ses plus proches amies), avec Baudoin et Fabiola de Belgique, avec le roi Hussein de Jordanie et les siens, entre autres.
     
       - Le souvenir de la reine Géraldine, dont les funérailles ont été célébrées en 2002 à Tirana, suivies par un grand nombre, reste-t-il présent chez tous les Albanais ?
     
    Son souvenir reste vivace. À Tirana, une maternité porte son nom. Son fils Leka, décédé en novembre 2011, a eu droit à des obsèques nationales. Et, en cette année de centenaire de l’indépendance albanaise, il est question de rapatrier les restes du roi Zog en Albanie (il repose au cimetière de Thiais, en région parisienne). 
    Les Albanais n’ont pas oublié que Géraldine leur a consacré sa vie, non seulement durant son très court règne mais pendant ses longues années d’exil. Elle a consacré toutes ses forces à aimer et à servir ce pays, qui, disait-elle, lui avait fait l’honneur de l’accepter pour reine. Elle l’a aimé et servi jusqu’à son dernier souffle.

     

     

     - Merci !

     


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    RN 2 a suivi ce sujet :

     

    Le comte René (Marie Napoléon Christian Louis Philippe Gaston) de Nicolay, âgé de vingt ans, fils du comte Robert, Conseiller référendaire à la Cour des Comptes, et de la Princesse Nathalie Murat, a été admis à la quatrième place en 2011 à Normale Sup Paris, en Lettres Classiques.

     

    Certainement très brillant puisqu'il fut aussi premier du Concours Général en Sciences Economiques en 2009. (Lycée Saint-Louis-de-Gonzague).

     

    Son père est le fils du comte René Marie Nicolas de Nicolay(†), et de la Princesse Maria Pia d'Orléans-Bragance(†), de la maison impériale du Brésil.

     


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    Royauté-News recevra ces jours-ci M. Cyrille Schott.

     

    Ce document m'a passionné, bien plus que je ne m'y attendais. Le récit des échanges entre le Président français, François Mitterrand, avec le Comte de Paris historique (1908-1999), à l'occasion de la préparation du Millénaire Capétien de 1987, est riche de perspectives.

     

    L'aubaine déjà m'attirait, avant sa lecture, de recueillir quelque information sur ces rapports entre celui qui fut un si notable - et si énigmatique - président, et celui qui sa vie durant fut la figure même d'un Prétendant royal. Et parce que le choix, si saisissant aujourd'hui, du Comte de Paris pour François Mitterrand en 1981, le signalait comme un personnage visionnaire.

     

    Puis j'avais appris au surplus, peut-être en feuilletant ce livre, que j'y trouverais un autre intérêt de choix, situé au coeur naturellement des débats de ce site, au premier chef : il y était en effet question de la branche espagnole.

     

    Je me suis pris très vite, en lisant ce livre lentement pour en profiter, car on y découvre la personnalité ouverte de l'auteur. On y voit poindre et se développer une relation humaine entre le Prince et le jeune conseiller à l'Elysée, qui se poursuivit bien au-delà des relations officielles nécessitées par l'organisation du millénaire.

     

    La complexe édification des démarches et actes feutrés, racontée avec soin, est découverte comme on lit des carnets - et d'ailleurs, ces souvenirs proviennent pour une part des notes saisies à l'époque par l'auteur, est en soi passionnante car elle est prise bien plus largement que la seule description des faits. En amont, c'est la perspective très élevée des personnages et de leur conception, qui sert de toile de fond. En aval, c'est leur réalité psychologique, qu'emprunte le récit.

     

    On découvre quelques aspects des idées du Comte de Paris, même pour ceux qui les connaissent déjà. Quelques aspects, suggérés par endroits, donnent quelque précision sur ce que pensait le Prince sur les sujets qui le préoccupaient. Et l'on s'approche de façon quasi-familière du Président Mitterrand, en prenant une part à l'évocation de sa personnalité, et en l'observant tel qu'en lui-même.

     

    Ce livre intéressera les Français, quelle que soit leur pensée, et il intéressera aussi ceux qui considèrent, soit la maison d'Orléans, soit celle des Bourbons, et il sera agréable à tous comme il m'a enrichi.

     

    Ce récit qui donne à découvrir une rencontre, un choc en soi par leur personnalité, et je l'ai trouvé émouvant, avec deux personnages clé du XX° siècle, ces deux personnages au sommet de leur symbole comme au sommet de leur propre histoire, et celui du jeune conseiller d'alors qui écrit aujourd'hui : "J'eus ce privilège de contribuer au dialogue entre la rose et le lys".  

     

    01

    La rose et le lys - François Mitterrand et le comte de Paris - 1986-1996 -  de Cyrille Schott -

    Editions Plon - paru le 12 Janvier 2012 - 18 € 90  - CHF 34.90



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    07


    Culture - Un classique. Par le flamboyant Malaparte.

    Réédition en 1992 dans la collection Les Cahiers Rouge de l'oeuvre de 1931 publiée chez Grasset.

    Les moyens de s'emparer du pouvoir et de le conserver, empruntant les exemples de l'Histoire : 18 Brumaire de Napoléon III, arrivée des Bolchéviques en Russie, ou encore la Marche sur Rome. RN 1

     

     

    03

    Annemarie Schwarzenbach, ou la mal d'Europe - de Dominique  Laure Miermont.

    Réédité le 8 Février 2012 ; Petite Bibliothèque Payot ; 11 €

     

    Elle fut une figure originale au XX° siècle : écrivain, photographe, journaliste, archéologue et voyageur. De ces années riches d'avant-guerre. Mais une comète, partie à 34 ans. RN 1

     

     

    02

    Les hommes providentiels - Histoire d'une fascination française - par Jean Garrigues -

    Le Seuil ; paru le 2 Février 2012 ;  24 €.

     

    04

    S'exprimer en temps de troubles, Conflits, opinion(s) et politisation de la fin du Moyen-Age  au début du XX° siècle - par un collectif universitaire.

    Presses Universitaires de Rennes ; paru le 5 Janvier 2012 ; 21 €

     

    Ce titre ne peut qu'être rapproché du temps actuel... RN 1

     

    02

    Les conférences de Morterolles - Alain Corbin -

    Flammarion ; 23 Mars 2011 ;19 €.

    Un instituteur qui donna dix conférences culturelles de formation générale, durant l'Hiver 1895-1896, suivies par près de la moitié des hommes et un quart des femmes de la population des 643 habitants de Morterolles, en Haute-Vienne (France). RN 1

     

     

    01

    Trois couronnes pour un roi - La devise d'Henri III et ses mystères - Nuccio Ordine -

    Les Belles-Lettres ; paru en Mars 2011 ; 434 p. ; 25 €.

     

    Une enquête érudite de très haut niveau dans le milieu culturel et intellectuel français et anglais de la fin du XVI° siècle, autour, entre autres, de Giordano Bruno, afin de comprendre le sens de la devise d'Henri III et des trois couronnes qu'elle comporte. Henri III fut un bref temps roi de Pologne, puis roi de France. RN 1

     

    05 La Suède et les Lumières - Lettres de France d'un Ambassadeur à son Roi ( 1771-1783)

    Comte de Creutz - Editions Michel de Maule ; paru le 12 Janvier 2012 ; 35 €

     


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    893314269

     

    9782847243697

    En prison et en guerre - Général Lejeune -

    Editions Jacob-Duvernet ; 264 p. ; 13 € 90

    9782847243536

    De Valmy à Wagram - Général Lejeune -

    Editions Jacob-Duvernet ; 312 p. ; 13 90.

     

     

    la vie militaire sous le premier empire 070611

    Nous avions parlé du Capitaine Blaze. Nous reparlerons de lui.

    La vie militaire sous le Premier Empire  -2° tome - Elzéar Blaze -

    Editions Jacob-Duvernet ; 356 p. ; 13 € 90.

     

    68-9782849901656

    Souvenirs d'un officier de la Grande Armée -Jean-Baptiste Barrès.

    Préface d'un certain Maurice Barrès.

    Editions des Equateurs ; paru le 28 Octobre 2010 ; 320 p. ; 18

     

     

    63

    Discours de guerre -  Napoléon Bonaparte  -

    Pierre de Taillac ; paru en Juin 2011 ; 190 p. ; 19 €

     

     

         A lire    ♦  dans la Bibliothèque de Royauté-News



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