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    Mon amie Béa Kimcat est une grande spécialiste des chats et un grand défenseur des animaux. Je vous invite à visiter son blog Béatrice Riot a publié un roman l'an dernier, Lisabelle, et prépare actuellement son second roman.


    1 / On reparle du port de la fourrure ces temps-ci chez les personnalités. Des couturiers relancent les créations comportant de la fourrure.  [ Pour ma part je pense que  les couturiers devraient privilégier la fourrure synthétique et le dire ( je dirai cela quelque part dans un autre article ou en présentation du tien) ]. Et que l'on doit discerner les pays nordiques et ceux dans lesquels la fourrure n'est qu'un élément de style. Que penses-tu de cette question ?

     
    Je suis vraiment révoltée de savoir que la fourrure est de  nouveau à la mode. Il est vrai que depuis la nuit des temps, l’homme porte de la fourrure… Les hommes préhistoriques se couvraient de peaux de bêtes pour se vêtir à l'époque des cavernes… C'est encore vrai pour des peuplades du Nord qui se vêtent de peaux de renne ou de phoque et qui continuent de vivre comme leurs ancêtres... Plus tard, l'homme en a fait du commerce... A l'heure actuelle, je ne comprends pas que l’on puisse encore massacrer des animaux pour s’habiller, étant donné que nous avons la possibilité de fabriquer  des matières synthétiques ou naturelles qui imitent parfaitement bien la fourrure… Alors que diable, utilisons les ! Car la création de vêtements en fourrure implique de laisser le poil de l'animal sur la peau traitée et est donc obtenue par écorchage, ou dépeçage, des animaux… C’est affreux de savoir ce qu'endurent les animaux dépecés, écorchés vivants ! Les stars ont ressorti leurs manteaux de vison ? La fourrure est de retour dans le dressing  des people ? C'est monstrueux ! Et je suppose qu'elles affirment que c’est de la fausse-fourrure pour se donner bonne conscience. C’est consternant et intolérable. Imaginer, des renards, des loups sur le dos de ces femmes bon chic, bon genre, ça me rend malade !  Et en Chine, ce sont des chiens et des chats que l'on élève pour manger et que l'on tue pour leurs peaux dans d’atroces souffrances et ça m’est intolérable. C’est pour moi un sujet qui fâche… Il vaut mieux pour elle qu’une personne ne se présente pas devant moi habillée d’un manteau de fourrure car je serais capable de lui voler dans les plumes. Une mode qui revient à la mode, c'est une honte !!!                             
     
                                  2 /   Une grande idée est celle de l'emploi des chiens guide retraités, pour tenir compagnie aux personnes âgées. Des expériences très concluantes ont été menées. Que penses-tu de cela et de l'idée de le diffuser à grande échelle ?  
     
    C'est une excellente idée qui devrait être diffusée à grande échelle... Je suis convaincue en suivant des reportages animaliers, que les animaux peuvent beaucoup apporter aux êtres humains... Des chats, des chiens, des chevaux pour aider des handicapés, des malades, des enfants autistes, des personnes âgées dans les maisons de retraite... C'est un sujet qui me touche beaucoup... Je suis toujours très triste de constater que des vieilles personnes soient obligées de se séparer de leur petit animal de compagnie pour aller à l'hôpital, en maison de retraite ou de convalescence... Leur petit compagnon est bien souvent le dernier lien affectif qu'il leur reste et on le leur enlève !  Alors utiliser des chiens guide retraités, je suis pour ! Il existe bien des chiens-guide-aveugles... Au lieu de penser à des problèmes d'hygiène ! On ferait mieux de généraliser ces expériences de cohabitation intelligente avec nos amies les bêtes... Elles sont une bonne thérapie !

                   3 / Que faire pour amener à une prise de conscience plus grande que les animaux ne sont pas des jouets ?  Ne serait-il pas profitable comme je le crois, de ne plus encourager l'existence d'un nombre élevé d'animaux de compagnie, dont tant se retrouvent abndonnés ou maltraités, ou insuffisamment bien traités ?

     
    Il faudrait sans aucun doute une prise de conscience plus importante de la part des êtres humains, que les animaux  sont des êtres vivants avant tout ! On ne jette pas un chien ou un chat comme un vulgaire jouet dont ne veut plus et qui n'amuse plus. Eduquer les jeunes enfants à respecter la vie ! Il ne faudrait pas non plus inciter les gens à faire de l'élevage à outrance pour faire du profit. Que dire de ces usines à chiens ? De ces pauvres chiennes qui ne voient jamais la lueur du jour dans le seul but de procréer ? Le trafic d'animaux est très lucratif, malheureusement. Il faudrait interdire les ventes de chiens et de chats dans les animaleries. De plus, si on n'est pas capable de s'occuper d'un animal, on ne l'adopte pas (ou ne l'achète pas). On doit aimer, nourrir et soigner son animal. Les soins chez le vétérinaire sont chers... (trop à mon avis) ; beaucoup de personnes abandonnent leurs animaux lorsqu'ils sont vieux et malades. C'est lâche mais c'est une réalité ! Ne pas faire naître d'animaux qui n'ont aucune chance de vivre convenablement serait une solution idéale. C'est pourquoi, il est nécessaire de stériliser, notamment les chattes... Il y a tellement de chats errants. Lutter contre les abandons, les maltraitances animales n'est pas une mince affaire ! On a souvent l'impression de prêcher dans le désert et on se sent impuissant parfois face à la cruauté humaine. Des Brigitte Bardot, il n'y en a pas suffisamment...
     
         
                                   4 / Deux fois par ans, correspondant à deux grandes saisons dans la traque et le vol des animaux, un grand nombre de chiens et de chats disparaissent dans les villes : c'est le cas au début de l'Automne. Que peut-on proposer pour que les maîtres soient particulièrement vigilants à cette époque, pour éviter que leur animal soit volé pour les laboratoires ?  
     
    J'ignorais qu'il y avait des pics de disparitions de chiens et de chats pour alimenter les laboratoires, deux fois par an et notamment au début de l'automne ! Connait-on les chiffres ? Tout comme pour la fourrure, je ne comprends pas que l'on puisse traquer ou voler des animaux pour faire des expériences ! Je ne le conçois pas ! C'est ignoble ! C'est aussi une histoire d'argent ... car il existe d'autres méthodes pour expérimenter les médicaments par exemple. J'ai pianoté avant de répondre à cette question sur internet pour en savoir un peu plus sur ces expériences animales en laboratoire. J'ai vite refermé la page. C'est à vomir ce qu'on fait endurer aux animaux... sur des petits singes aussi... C'est insoutenable... Il faudrait lancer une campagne d'information nationale pour prévenir les populations et pour que les propriétaires de chats et de chiens ne soient pas confrontés à cette tragédie... Une disparition, c'est terrible car on ne sait pas ce qu'est devenu le petit animal qu'on a choyé... et  imaginer que son chat ou son chien puisse finir ainsi , c'est abominable ! J'en ai la chair de poule.


                                    5 / Que penses-tu de l'image des animaux dans les médias, et notamment sur le Net, où on utilise leur image d'une manière anti-éducative ?

    Je ne sais pas si on utilise vraiment l'image des animaux d'une manière anti-éducative... On associe souvent l'animal aux produits que l'on vend autour de lui : les croquettes,  les accessoires, les anti-puces... L'image des animaux n'est pas forcément négative. Il est vrai que je reçois beaucoup d'informations d'animaux par l'intermédiaire d'associations et de forums animaliers, en dehors des SOS et des messages de protection et de défense animale (où là les images peuvent être dures)... d'amis des animaux qui véhiculent des images attendrissantes... On a peut-être tendance à montrer l'animal en bonne santé, jeune et vaillant...à idéaliser un animal sans montrer l'envers du décor (malade, vieillissant...) En y réfléchissant bien, je pense qu'effectivement l'image que l'on nous renvoie de l'animal n'est pas tout à fait celle qui correspond à la réalité. Elle n'incite pas les gens à prendre leurs responsabilités vis à vis de l'animal.   
     
     
                           6 / Je suis opposé au puçage : ton avis là-dessus ?

    Opposé au puçage ? Mon avis là-dessus ? A priori, je ne suis pas contre ! Le puçage permet l'identification d'un animal et sa traçabilité ! Dans le meilleur des cas, on peut retrouver son animal égaré. Mais bon, je comprends que le puçage systématique dérange... Il ne faudrait pas que l'on en vienne à pucer des êtres humains ! Quoique, je me demande si ça n'a pas déjà commencé... On n'est pas pucé mais fiché de partout...

                                     7 / Peux-tu évoquer tes activités en faveur des animaux, et en particulier pour les oiseaux ?
     
    Mes activités en faveur des animaux sont les suivantes : j'ai un blog sur lequel je mets souvent en ligne des articles pour défendre la cause animale. Je dénonce les actes de malveillance et de maltraitance. Je donne des informations sur la protection animale. Je reçois des messages de plusieurs forums animaliers sur lesquels je suis inscrite, que je m'empresse de transmettre à des personnes qui peuvent aider à placer des chats, des chiens, des chevaux, des ânes... J'ai parrainé 3 minettes dans 2 associations. Je soutiens une bonne dizaine d'associations (financièrement)... et je fais des dons (réguliers et ponctuels pour les urgences). J'ai aussi adopté en mai 2008, une petite chatte qui avait été brûlée au ventre et à la queue en Espagne, à la suite d'un SOS lancé our elle... Toute souffrance animale m'est intolérable... J'aimerais bien faire plus... Créer un refuge pour recueillir des chats... Peut-être un jour...

    Je m'occupe des oiseaux de mon jardin... surtout l'hiver... ils ont à leur disposition des graines, des boules de graisse, du pain... malgré mes minettes (j'en ai sauvé quelques uns de leurs griffes...)
    J'ai des bergeronnettes grises, des merles, des pies, des mésanges, des piverts, des tourterelles, un petit rouge-gorge en hiver, et l'été 3 couples de huppes... Mon souhait serait d'avoir des poules (3 ou 4) pour manger de bons oeufs... 
     
    L'émission des papillons je suppose ? Je compte au printemps les papillons de mon jardin pour l'Observatoire des papillons (Noé Conservation). Cela me permet de connaître les différents papillons... C'est très instructif... En avril, deux journalistes sont venus m'interviewer. Le reportage devait passer au JT du 13 h sur TF1... J'attends encore !!!
     

                            8 / Quelques idées, avis, ce que tu as à dire :
     
    Je pense avoir tout dit ou à peu près... J'espère avoir répondu à tes questions... Nous vivons dans un monde où la cruauté humaine est omniprésente... Notre planète est en piteux état. L'Homme détruit tout. Les animaux n'ont plus leur place. Je suis plutôt pessimiste pour l'avenir.
    Quand on voit ce qui se passe au Sommet de Copenhague ! Le but de la conférence est de trouver un accord apportant la meilleure riposte possible au changement climatique et pouvant entrer en vigueur début  2013… Mais c’est mal parti !!! Cette conférence comme les précédentes va accoucher d'une souris ! Les intérêts des états sont plus forts que ceux de la raison écologiste… Ce sera mon dernier mot...

    Merci Béa !!!!!



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  • Cybèle2

    Jeune photographe chic et chasseur d'images, Cybèle Desarnauts photographie bébés, femmes attendant un enfant, mariages.
    Elle a pris concience de la difficulté pour une femme d'être photographiée selon ses attentes lorsqu'elle attend un enfant. Elle prend des clichés empreints d'intimisme correspondant à la personnalité et aux désirs de ces femmes.

    Elle travaille avec des boitiers Canon 5D et 50D. Ses photographes préférés sont Duane Michals, Avedon, Irving Penn, Paolo Pellegrin, Martin Paar, Gregory Colbert, Koudelka.

    Son premier livre, Au coeur du Mistral aux Editions du Golfe vient de paraître : sur ce vaisseau de la Marine Nationale française, elle a embarqué pour saisir tous les aspects de la vie à bord. Une autre forme d'intimisme.


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    1 / Votre passion pour la photo est-elle antérieure à vos maternités ?

    Oui, j’ai commencé la photographie à l’âge de 14 ans, mon père m’a donné son Pentax Spotmatic argentique, avec un objectif 50mm à 1.4, qui l’avait suivi lors de ses différents voyages. J’ai appris la photographie seule, de manière intuitive. C’était ma première histoire d’amour. Puis, passage à l’école supérieure d’Arts Graphiques (ESAG Penninghen) où j’ai pu découvrir l’émotion et le plaisir de faire des portraits.

     

    2 /  Que vous a apporté l'école pendant cette très longue formation ?

    Je garde de merveilleux souvenirs de mon passage à Penninghen. École très académique, école de rigueur, beaucoup de nuits blanches… Cette école m’a appris la notion du travail bien fait, le perfectionnisme et aussi à chercher à faire et produire des choses qui me correspondaient réellement, à être en connivence avec mon cœur.

     

    4 / Outre les universels que sont les thèmes de la maternité, quels sont les grands thèmes qui vous attirent ?

    Tous les thèmes qui sont liés à l’humain, aux scènes de vie. Les photoreportages.

     

    J’aime par-dessus tout les regards, les mains. C’est ce qui me fait vibrer. Je trouve que ces parties du corps en disent long sur une personne, un caractère. J’aime les contrastes. Que ce soit de lumière, de caractère. J’aime l’inattendu.

    C’est bien pour que cela que je ne cherche pas à faire une “jolie” photo. J’aime être surprise par les événements mais surtout, saisir des choses plus inattendues. Comme la beauté à travers la fatigue, l’effort. Je n’aime pas les photos clichées, ce que je veux montrer c’est le vrai visage des sujets que je photographie. Je ne cherche pas à composer pour faire une belle image.

    Ce qu’il y a de magique dans la photo, c’est que parfois, l’oeil derrière l’objectif, on sait que LA photo va arriver. C’est une question de minute. Parfois, elle nous surprend. C’est toujours un mystère… Celui de l’instant. Celui où un regard saisi donnera toute sa force à la photo, sans ce coup d’œil du sujet, la photo n’aurait probablement pas été intéressante.

    C’est ce que j’aime dans la photographie. Nous sommes là pour immortaliser, saisir la beauté, la magie de certains instants, mais nous ne pouvons pas forcer l’image, c’est l’image qui vient à nous. Nous pouvons juste la saisir et l’imprimer sur un film.

     

    Si je devais dire un seul mot : Spontanéité. Je crois que c’est ce qui correspond le mieux à ma manière de travailler.

     

    5 / La photographie de marins a -t-elle été votre première occasion de grands clichés masculins ? Une anecdote à propos de ce travail un peu particulier dans un milieu plutôt masculin ?

    Pas particulièrement. Je ne cherche pas à me cantonner dans une voie particulière. Pour moi, hommes, femmes, enfants… Tout cela exprime la même chose. Des sentiments. Ce que je veux montrer avant tout, ce sont les émotions.

    D’ailleurs, beaucoup de gens étaient surpris qu’une portraitiste d’enfants, grossesse ou mariage se plonge dans un univers tel que la Marine. Beaucoup se demandaient quelle était la corrélation entre cet univers a priori extrêmement différent et ce qui avait pu faire en moi un tel déclic.

     

    Je n’ai jamais ressenti de gêne ou de malaise, du fait que je sois une femme dans cet univers militaire. En revanche, certains de mes amis étaient beaucoup plus inquiets de me voir embarquer avec 600 hommes à bord d’un navire militaire!

     

    La difficulté pour un photographe est de se rendre invisible et j’étais un peu inquiète quant à mes capacités à disparaître, femme, civile, embarquée sur un navire de la Marine nationale. Mais, après les questionnements de rigueur des matelots, un uniforme (indispensable !), j’ai expliqué ma démarche, et j’ai reçu un accueil extrêmement chaleureux, bien loin de la rigueur à laquelle je m’étais attendue.

     

    6 /  Conseils à un débutant ?

    - Croire en ce que vous faites. Ne pas se décourager en cas de refus, persévérer. Gagner sa reconnaissance est un travail de longue haleine.
    - Etre exigeant avec soi-même quant à ce que vous avez décidé d'accomplir.
    - Etre cohérent dans sa démarche artistique, chaque aspect de votre travail doit avoir du sens, de la conception jusqu'à sa réalisation.
    - Ne pas chercher à faire bien, à créer une jolie image. Pour faire une bonne photo, on doit être totalement connecté à soi-même.
    - Se cultiver, voir de l'art autant que possible. Se comparer aux meilleurs. Mais sans chercher à les imiter.

     

    7 / Le Noir et Blanc, résolument ?

    J’aime particulièrement le Noir et Blanc. Je trouve que cela donne une profondeur aux portraits, aux regards. Donc oui, résolument dans mes portraits. Mais je ne suis pas exclusive ! Certaines atmosphères ne peuvent se retranscrire que par la couleur, et d’ailleurs mon livre « Au cœur du Mistral » contient beaucoup de photos couleurs.

     

    8 / Votre conception personnelle de votre activité comporte-t-elle un enjeu social, dans le regard posé ou dans les choix ?

    J’aime le challenge et me dépasser. Et lorsque j’ai décidé de traiter ce reportage sur le Mistral, ce qui m’a le plus enthousiasmé, c’était de montrer un visage de la Marine que les gens ne connaissent pas, surtout lorsqu’ils ne sont pas de cet univers. Aujourd’hui, si on demande à quelqu’un, quelle image se fait-elle d’un marin, elle va répondre : un Commandant, en uniforme, sur un porte-avion. Cela peut sembler exagéré, mais tentez le coup, je ne suis pas loin de la vérité !

    Cet univers baigne dans les clichés, les images d’Épinal, et qui ne correspondent absolument plus à ce qu’elle est aujourd’hui. Je ne m’intéresse pas à l’action et aux techniques militaires. Ce qui me fascine, ce sont les Hommes. Cet univers. Tellement loin de l’image que les gens en ont. Univers où les valeurs sont fortes, où les hommes sont soudés, obligatoires pour qu’un équipage prenne bien, où la vie des uns dépend des autres. La Marine a changé, a évolué, mais son image est restée la même dans nos têtes.

     

    C’est un peu comme un challenge pour moi. J’ai compris qu’elle n’avait jamais été abordée sous cet angle-là auparavant, c’est pour cela que j’ai un véritable plaisir à le faire. J’ai l’impression d’apporter à ces hommes tout le mérite pour le travail qu’ils font. Car il y a des centaines de métiers dans la marine, et certains sont méconnus, et pourtant, quelles que soient les unités que j’ai photographiées, des plongeurs démineurs, aux marins pompiers, aux ateliers militaires, ces Hommes sont des passionnés. Comme j’en ai rarement vu, et c’est un véritable plaisir. Ils travaillent sans autre satisfaction que celui du service rendu.

     

    J’ai l’impression d’apporter un regard différent de ce qui a été fait jusqu'à aujourd’hui, quelque chose qui met en avant l’humanité de cet univers.

     

    9 / Avez-vous déjà exposé, ou espérez-vous le faire ? 

    Oui. Pour le moment le travail exposé est en lien avec la sortie de mon travail avec la Marine Nationale.

    - Merci !!!

    Le livre de Cybèle Desarnauts : Au coeur du Mistral
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  • MontifMontifMontif
    Au cours d'un dîner de gala réunissant cinq cents personnes en Charente le 17 Septembre 2009, une vente de vingt-trois prestigieuses eaux-de-vies offertes par les grandes maisons de Cognac leur a  permis de trouver preneur en une heure.

    Cette soirée, organisée depuis quatre ans au profit de l'Institut de France, était présidée par le Prince Gabriel de Broglie, son Chancelier, et fut cloturée par M. Bernard Guionnet, Président du Bureau des Vins de Cognac (BNIP).

    La vente de ces flacons parfois uniques et contenant pour la plupart des liqueurs anciennes, ainsi que d'une sculpture créée à cette occasion : la Fée du Paradis, de Maria Perafan Simmonds et adjugée 4000 euros, a rapporté près de cinquante mille euros qui permettront la rénovation d'une partie du patrimoine français confiée à l'Institut de France à travers les fondations-musées qui lui ont été léguées. Au total, 50 650 euros lui ont été remis.

    Deux de ces Cognacs, un Frapin, Château de Fontpinot Très vieille Grande Champagne, dont la carafe a été conçue spécialement pour La Part des Anges 2009 en hommage à François Rabelais dont la mère était Catherine Frapin, et une carafe en cristal, l'une des cent pièces uniques de l'édition exclusive du lancement de l'Or de Jean Martell, ont été acquis respectivement 5000 et 5500 €.

    L'Institut de France poursuit en effet un programme de rénovation des toiles du Château de Chantilly, et cette vente annuelle, appelée la Part des Anges, est comme l'évoque Gabriel de Broglie un "témoignage d'intérêt pour la sauvegarde du fabuleux patrimoine légué par le duc d'Aumale à l'Institut de France en 1884".

    Voici les toiles qui seront restaurées : "Les trois âges", de Gérard, 1806; "Louis XV, Roi de France" de Prévost, d’après Hyacinthe Rigaud, 1730; "Le cardinal Mazarin" par Philippe de Champaigne, XVIIe, "Le cardinal de Richelieu" par Philippe de Champaigne, XVIIe. Seront également restaurées deux consoles de Bellangé, commandées en 1820 par le duc de Bourbon pour le Petit Château de Chantilly.




    Martell L'Or de Jean Martell
    PartdesaFrapin

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  • Un très petit diamant rose de cinq carats, sur une bague et monté en coussin, de couleur fancy vivid pink, et de qualité presque parfaite, a été mis en vente à Hong Kong par Christie's pour le célèbre joaillier londonien Graff, et acquis par un asiatique qui a souhaité demeurer anonyme,  le 1er Décembre 2009, au record de dix millions huit cent mille dollars, jamais égalé en vente publique.

    Comme l'a souligné François Curiel, le président de Christie's pour l'Europe, jamais aucune pierre n'a été vendue deux millions de dollars le carat.

    Cette vente s'est déroulée durant cinq jours, comportant 2000 lots d'antiquités, peintures, bijoux, montres. Son volume global était estimé à cent trente millions de dollars.

    vividpink

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  • C'est à plus de sept millions de Livres soit sept millions sept cent quarante-neuf mille cinq cent vingt euros que s'est conclue la vente le 30 Novembre dernier chez Sotheby's à Londres des cent-dix lots d'objets précieux ayant appartenu au Grand-Duc Wladimir (1847-1909) et à son épouse la Grande-Duchesse Pavlovna (1854-1920), et soustraits à la barbarie en Novembre 1918 durant la Révolution Russe. C'est un fabuleux succès pour cette vente qui était estimée entre six cent et sept cent mille £ (un million d'euros).

    Beaucoup de ces objets provenaient de chez Fabergé, notamment parmi les étuis à cigarettes et la formidable collection de boutons de manchette du Grand-Duc Wladimir. Une boite à cigarettes quatre ors de Fabergé a atteint le record mondial pour un tel objet produit par cette maison, de six cent vingt-et-un mille deux-cent cinquante £.

    La paire de boutons ci-dessous, réalisée par August Holmström, l'un des meilleurs orfèvres de Fabergé, à l'occasion des dix ans de mariage des époux, estimée de trois mille à cinq mille Livres ( 3300 à 5500 € ) a été adjugée cent trois mille deux cent-cinquante, c'est-à-dire 113 489 € soit vingt fois son estimation. 
     
    Fab 01
    Fab 02
    Fab 03
    Fab 04
    Fab 05
    Fab 06
    Fab 07
    Fab 08             étui du Roi de Bulgarie ci-dessus
    Fab 09
    Fab 10
    Fab 11
    Fab 12

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  • Un Anglais, Terry Herbert, a découvert dans le Staffordshire en Angleterre, au moyen de sa poêle-à-frire (détecteur de métaux) un trésor datant du VII° siècle, comprenant six cent cinquante objets en or, cinq cent trente objets d'argent, et une grande quantité de pierres précieuses, et dont l'importance est comparée à celle du Tombeau de Toutankhamon.


    Les autorités britanniques ont reconnu officiellement au mois de Septembre dernier M. Hébert comme l'inventeur de ce trésor. L'Angleterre étant un pays civilisé, il sera réparti équitablement entre lui-même et le propriétaire du champ où il a été découvert.

    Ces pièces ont été exposées depuis la fin du mois de Septembre jusqu'au 13 Octobre au Musée d'Art de Birmingham, puis ont été livrées au British Museum qui a procédé à leur expertise. Elles seront ensuite vendues. Certaines d'entre elles contiennent des allusions à la Bible (Livre des Nombres) : "Lève-toi, Seigneur, et que tes ennemis soient dispersés! Que ceux qui te haïssent fuient devant ta face!".

    Ce site archéologique anglo-saxon découvert est le plus important à ce jour en Angleterre.

    Une partie du trésor
    Fragment en or
    Clou décoratif pour fourreau, or incrusté de grenat    
    Photos Dave Rowan, Daniel Buxton

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  • La visite de la cave de La Tour d'Argent, menée par son chef sommelier David Ridgway récemment dans Point de Vue,  préludait à la vente qui s'est tenue aujourd'hui et se poursuit demain. L'illustre restaurant,  l'un des plus vieux de Paris, fondé en 1582, a mis en vente aux Salons Hoche par  le marteau d'Alexis Viellet, commissaire priseur et directeur de la maison Piasa, 18 000 bouteilles sur les 450 000 environ que compte sa prestigieuse cave.


    Ces 18 000 bouteilles de vins et spiritueux, - comportant ce matin de grands Bordeaux blancs, des rouges de Loire et des Côtes-du-Rhône, puis cet après-midi des Bourgogne blancs (dont la carte était impressionnante) et des Bordeaux rouges, - sont pour la première fois mises sur le marché. L'estimation de cette vente est à un million d'euros. Je n'ai pas encore les résultats mais durant la journée, plusieurs illustres vins ont multiplié leur estimation, comme le lot de trois bouteilles de l'illustre Château Rieussec de 1971 (Sauternes) estimé très faiblement à notre avis de cent à cent-vingt euros, parti à six-cent cinquante euros, et le lot de six bouteilles de Haut-Brion (Blanc) 1998, évalué entre quatre-cent vingt  et quatre-cent quatre-vingt,  qui a trouvé preneur à mille quatre cents euros.

    La carte des Bourgogne blancs était particulièrement bien représentée. Et parmi les grands de la Vallée du Rhône, ont été proposés six magnums d'Hermitage 2004 Jean-Louis Chave mis à prix 1200 euros, et des Châteauneuf-du-Pape du Château Rayas, des Hermitage Paul Jaboulet Aîné, des Château d'Ampuis de la maison Guigal.

    Demain seront proposés au cours des deux dernières vacations notamment des Bourgogne rouges.

    Au cours de la dispersion ce soir dans la soirée des spiritueux, on trouvera des Bas Armagnac Jouanda de 1934, des Rhums Bally de 1947 et des Grande Fine Champagne Monnet (1858) ainsi que des Portos et Cognacs du XIX° siècle. Mais la vedette sera pour une, devenue deux puis semble-t-il finalement trois très vieilles bouteilles, trois flacons de Clos Griffier, Cognac Fine Champagne 1788, les plus anciens lots de cette vente. Ils sont estimés 3000 euros pièce. Gageons qu'ils basculeront au double, ce dont se réjouiront les organisations caritatives auxquelles est réservé le produit de leur vente.



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  • Nous vous livrons la rapide interview de Nicolas d'Estienne d'Orves, dont nous avions présenté le dernier ouvrage, le petit NEO de la conversation (2009).

    Il est l'un des derniers dandys. Il a collaboré cinq ans au Figaro littéraire et au Figaro Madame, et sur France Musique. Prix Nimier pour Othon ou l'Aurore immobile, Prix Jacques Bergier  pour Fin de race, il est chroniqueur musical au Figaro et au Figaro Magazine, au Spectacle du Monde et à Classica.

    Ses livres :

    Le Sourire des enfants morts, Les Belles lettres, 2001, nouvelles

    Les Aventures extraordinaires de l’opéra, Les Belles lettres, 2002, essai

    Fin de race, Flammarion, 2002

    Othon ou l’Aurore immobile, Les Belles lettres, 2002

    Le Regard du poussin, Les Belles lettres, 2003, nouvelles

    Rue de l’autre monde, Le Masque, 2003, roman

    Un été en Amérique, Flammarion, 2004, roman

    La Sainte famille, Mille et une nuits, 2005  nouvelles

    Bulletin blanc ! : Autofriction, Éditions du Rocher, 2005,essai

    Les derniers jours de Paris, XO (Editions), mars 2009, thriller
    Le Petit NEO de la conversation, Quoi dire quand, Jean-Claude Lattès, 2009, essai

    Une écriture élégante et aérienne est la marque de ce jeune écrivain. Son paradoxe de l'andouille est un grand moment de la vie des sens. Il est en effet un fervent défenseur de l'andouillette, et pour ma part je lui donne raison !
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    1/ L'élégance a-t-elle encore, sinon un sens et une utilité, mais une portée dans ce monde (de brutes) ?

    Si elle est réelle, l’élégance permet peut-être d’avoir du recul, de relativiser, de dédramatiser ; mais cela sert-il encore à quelque chose ?
             
                2/ Quel message délivre le Dandy aujourd'hui ?

    Il n’y a plus de dandysme ; il n’y a que des feux follets isolés.
     
     3/ Quelle place devrait revenir aux descendants des anciennes familles, et jouent-ils selon vous pleinement le rôle qu'on attendrait d'eux ?                        
    Aucune place : les temps ont changé. Aucun rôle : si ce n’est ne jamais renier sottement leurs racines.   
           
                4/  Quel est selon vous l'état de la culture contemporaine ?

    Jeux vidéos, téléphones mobiles, zapping. Et puis quelques livres, en francs tireurs…


                5/  Que pensez-vous des risques fait peser la numérisation des livres par Google ?

    Pas de grands risques, pour le moment ; le vrai danger ce sont les gens qui ne lisent plus.


                6/  La liberté des auteurs, notamment vis-à-vis des éditeurs, est-elle suffisamment protégée ?

    Jamais assez.

                7/ Quelles idées pourriez-vous suggérez pour remédier à la diffusion insuffisante de la Culture) et favoriser la lecture ?

    Revoyez le chef d’œuvre de Jean-Pierre Mocky "La Grande lessive", et appliquez-le au monde contemporain.
               
    8/ Quels sont vos éventuels projets d'écriture
    ou livres en préparation ?

    Une monographie sur Offenbach ; une fresque historique dans le Paris de l’occupation; une nouvelle policière sur le monde de la gastronomie; et quelques autres sucreries…

      - Merci !

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  • Patrick Voillot est un spécialiste bien connu de la recherche des pierres précieuses à travers le monde. Cet aventurier a atteint en Septembre de cette année un lieu mythique, qu'il  avait déjà approché en 2007 : la mine de Kuh-I-Lal au Tadjikistan, perchée dans les montagnes du Pamir à  3500m d'altitude, pour un périple qu'il faut finir à pied.

    Si des mines de spinelle sont connues (Birmanie, Sri Lanka, Brésil, Afghanistan, Thaïlande et... New Jersey !), ce que cherchait Patrick Voillot en particulier était la mine d'où avaient été extraits les plus beaux spécimens, ayant orné les bijoux royaux en Orient et en Occident.

    Aimée des Grands Moghols, cette pierre différente du rubis mais souvent confondue avec lui, se présente sous diverses variétés de teintes déclinées du rose au pourpre.

    Son nom de spinelle, car sa couleur évoquait aux Chrétiens le sang tombant de la couronne d'épines, dérive du mot latin spina, épine.

    Le spinelle orne la Couronne Impériale Britannique, après que le roi Henri V l'ait portée sur son casque. Il s'agit du célèbre joyau nommé "Le rubis du Prince Noir". Il a servi à la couronne des tsars, Catherine II souhaitant la plus belle couronne d'Europe, ayant fait surmonter une couronne de diamants d'une "pierre d'une valeur inestimable acquise en Chine au XVII° siècle par un ambassadeur russe". Le trésor des Romanov comportait un grand nombre de ces joyaux.

    Spinelles, le "Côte de Bretagne" et le "Louis XIV", joyaux de la couronne de France, ceux du collier de Tamerlan, propriété de la Couronne anglaise...

    Au Tadjikistan, les pierres ne se vendent pas et sont considérées comme emblème national. "Terminé, du moins officiellement, le commerce du spinelle fut pourtant florissant, notamment au temps de Marco Polo : Les pierres suivaient la route de la soie, remontant vers Samarkand, ou descendant vers Chiraz et Ispahan" explique Patrick Voillot..

    Le 30 Novembre 2009, Sotheby's a mis en vente à Londres une centaine d'objets provenant du trésor des Romanov, dont les héritiers ont décidé de se séparer : entre autres 60 étuis à cigarettes et boutons de manchette en or et argent, incrustés de pierres précieuses, signés Fabergé et Bolin. Estimation : 2 millions d'euros.

     

    Septembre 2009. Patrick Voillot tient un spinelle dans la mine de Kuh-I-Lal, au Tadjikistan. (PHOTO DR)Septembre 2009. Patrick Voillot tient un spinelle dans la mine de Kuh-I-Lal, au Tadjikistan. (PHOTO DR)

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