-
Autour de l'immigration en France
La Rédaction
Couleur bordeaux nos ajouts du 20 mai.
Nous présentons parmi les livres celui de Patrick Stefanini, paru le 19 novembre 2020 : Immigration, Ces réalités qu'on nous cache, chez Robert Laffont.
Revenons sur ce que l'on a appelé "La tribune des généraux", appellation contestée par l'un des leurs. Le dernier Paris-Match en date (celui consacré à François Mitterrand), dans un article d'une seule page, remet à sa place cette démarche. Cet article de Paris-Match n'est pas exempt d'erreur, sur le nombre d'officiers supérieurs signataires). Nous publierons son texte, et nous invitons à relire l'article que nous avons écrit (à consulter ici) au sujet du texte signé par de nombreux militaires.
Rappelons notre position : si nous condamnions l'attitude absurde de la ministre, et celle du Général Lecointre qui a décidé de sanctions à l'encontre de quelques-uns des signataires, le contenu de ce texte était incomplet si l'on voulait souligner le catastrophique fonctionnement des pouvoirs publics à l'égard des banlieues, et pour nous, le fondement républicain de ce texte en attestait à la fois le manque de sérieux et le décalage intellectuel abyssal des Français, ici ceux qui sont sincèrement "de Droite".
A priori, le livre de Patrick Stefanini est intéressant, dans son principe car nous ne l'avons pas (encore) lu, parcequ'il témoigne de préoccupations plus ou moins sincères de la part de certains acteurs politiques (partis, et personnages politiques), et on ne tardera pas à voir ressurgir la question de l'immigration à mesure que l'on rentrera un peu plus dans la campagne de 2022, déjà prélancée. A priori aussi, nous n'avons aucune empathie pour l'auteur de ce livre, qui a effectué sa carrière aux côtés des responsables de l'immigration de masse.
Mais dans la vidéo ci-dessous, dont les 8 ou les 10 premières minutes du moins, peuvent être écoutées avec profit, l'auteur du livre souligne à juste titre que l'l'immigration professionnelle avait été stoppée en France sitôt l'arrivée de la crise pétrolière.
Or, depuis de nombreux mois, une tendance est apparue sur les réseaux. Elle provient des permanents du Front National (aujourd'hui Rassemblement National), mais aussi d'une certaine Droite, celle qui se trouve derrière l'auteur du texte signé par les militaires. (Cette Droite qui aimerait une candidature Zemmour... Nous avons suffisamment critiqué en particulier ces courants, dans l'article que nous avons publié). Il s'agit d'une sorte de "Giscard bashing", consistant à rendre responsables les années du septennat giscardien dans le commencement de la tendance immigratoire de plus en plus marquée, l'un des faits majeurs de l'actualité française depuis quarante ans, et qui s'est étendue à de nombreux pays européens.
Cette affectation est à nuancer fortement, voire même, elle est inexacte. Nous avons eu l'occasion de publier assez récemment, le fait que de nombreux vieux socialistes avaient rendu leur carte dans les années 1984-85, à cause des régularisations massives qui les choquaient particulièrement. Ces régularisations n'ont jamais existé durant le septennat giscardien.
Un autre élément plutôt significatif est à prendre en compte, toujours ignoré (volontairement ?..) par la "Droite" actuellement dure, et qui l'est mal à propos.
Sous Giscard existait une prime de retour pour les immigrés ! Elle a été supprimée au début du premier septennat mitterrandien... Elle a été rétablie vers 1983 (source Catherine Nay 1), lorsque le pouvoir a abandonné ses premières lubies. Il est vrai que pour le pouvoir socialiste d'autres manières de favoriser une immigration de plus en plus forte - et injustifiée - devenaient peu à peu la norme (notamment ces régularisations). Cela n'a cessé jusqu'ici, de nouveaux prétextes venant toujours s'ajouter à des vagues immigratoires de plus en plus fortes.
Patrick Stefanini sur Sud Radio
Le terme "d'entre-soi", par Bercoff, n'est pas heureux... du tout.
Nous consacrerons assez prochainement un dossier à ces différentes questions.
1. Les sept Mitterrand ; ou les métamorphoses d'un septennat. Catherine Nay ; Grasset, 1987.
Tags : Mitterrand, Immigration, Valéry Giscard d’Estaing, Catherine Nay, Grasset
-
Commentaires
Aucun commentaire pour le moment
Ajouter un commentaire