• Un Président doit respecter les institutions et ceux qui les assument

    La Rédaction

    C'est une manie, pour tout ou rien, de recadrer. Recadrons.

    Nous considérons que la position de Chef des Armées Françaises accordée au Président par la Constitution, lorsqu'elle est prise étroitement en l'absence de discernement, ou prise au pied de la lettre, est une interprétation extensive, et même abusive lorsqu'elle excède, soit l'autorité et le champ dévolu aux personnalités compétentes en charge, soit la réserve qui doit être celle d'un Chef d'Etat.

    Ainsi, la frontière qui doit séparer les compétences respectives des hauts responsables en charge, et celles du Président ne saurait être ignorée par le garant des institutions.

    Pour notre part, nous considérons que seule la situation de guerre, ou l'entrée en guerre, relèvent pleinement de la fonction de Chef des Armées attribuée au Président.

    Par ailleurs, les questions budgétaires militaires relèvent au premier chef du Ministre de la Défense. On pourrait ajouter que les promesses électorales engagent l'honneur, si cette denrée était connue du régime républicain français.

    Quoi qu'il en soit, le 1er Chef des Armées, en France, n'est pas le Président, mais le Peuple Français. Le reste n'est que bave.


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  • Commentaires

    1
    TR
    Mercredi 19 Juillet 2017 à 23:06

    Je ne vois que deux hypothèses dans cette affaire, et je dois dire qu'elles ne me rassurent pas.

     

    La première, c'est la préméditation. Pour une raison que nous ignorons, Macron ne veut plus du général de Villiers. Il relève volontairement ses propos très légitimement énervés, mais prononcés dans un cadre fermé, et les rend publics, jouant les offensés, les mauvais petits chefs, et obtient la démission de Villiers. Cette hypothèse renforce les soupçons de trouble de la personnalité que certains voient chez le nouveau président.

     

    La deuxième est encore plus inquiétante. C'est qu'il est tellement bouffi d'orgueil qu'il est prêt à éclater, comme la grenouille de la fable; et qu'il en est à perdre toute prudence politique — la première qualité des gouvernants. Tout est à craindre, avant, pendant et après l'éclatement.

     

    Quant à l'armée... Peut-être va-t-elle récupérer les canons des Invalides, un peu de suie et de salpêtre, et les mines restant des deux dernières guerres, pour avoir un armement opérationnel?

    2
    Mercredi 19 Juillet 2017 à 23:16

    Vos remarques anticipent heureusement notre prochaine chronique annonçée sur cette affaire invraisemblable.

    Vous avez raison de relever ces deux hypothèses et elles ne sont effectivement pas rassurantes. Si beaucoup s'inquiètent pour l'équipement des troupes projetées en ce moment, et à juste titre, d'autres s'inquiètent d' une éventuelle crise de confiance des soldats vis-à-vis de leur commandement au plus haut niveau (CEMA), en ce temps de multiples crises dangereuses, sur le territoire ou à l'extérieur. (...)

    Mais vous avez raison de vous inquiéter sur le danger, plus grand avec l'actuel président qu'avec les habituelles "bouffées délirantes" d'un Sarkozy dont c'était au fond, l'expression d'une personnalité expansive. Avec un personnage comme Macron, vraisemblablement sous auto-contrôle permanent, le résultat peut être dangereux sinon explosif. 

    Nous sommes dans le cas de nous interroger sur l'éventualité d'une dérive radicale, voire psychiatrique, du président. C'est le moment de poser la question des institutions : l'éventuelle perte de raison, au sens strict, ou la survenue occasionnelle ou définitive d'un délire tyrannique d'un chef d'État, il n'existe en France aucun outil !

    (....) Comme toujours, la France n'est pas préparée. Le pays qui, avec la Chine, octroie à son président le plus de pouvoir au monde, est sans notice d'emploi s'il devient, d'urgence, nécessaire de le débrancher ! L'absence de contre-pouvoir indépendant, en France, interdit même qu'ose y songer !

    L'écart est abyssal, entre l'année 74, où Giscard réglait en douceur le conflit des prisons au cours de l'été, comme l'évoquait hier Le Figaro, et le cas présent...

    3
    TR
    Jeudi 20 Juillet 2017 à 20:18

    En effet, on n'est plus en 1920 où "on" pouvait monter un coup d'État contre le président de la République sous prétexte de "folie"...



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