• Le remariage civil annoncé de Charles-Philippe d'Orléans

    La Rédaction

     

    Le remariage de Charles-Philippe d'Orléans

    Nous l'avions exposé en d'assez nombreuses occasions, le titre de Duc d'Anjou étant patrimonial dans la maison de Bourbon, notion dégagée par notre Site, il ne pouvait être attribué par Henri II d'Orléans, le Comte de Paris, et Duc de France, aujourd’hui défunt, lorsqu'il prétendit l'octroyer à son neveu Charles-Philippe en 2004.

    Nous reviendrons séparément sur ces « cas d’école ».

    Cet usage long dans la maison de Bourbon, en plus d’autres fondements, suffisait à interdire à la branche d'Orléans de songer à s'en emparer, même dans sa virtualité prétendante qui, seule, la fait accéder, en présentation, comme Maison de France, qualité, avec grand panache, qu'elle a durant plusieurs générations représentée.

    Cependant, cette mise en avant ne pouvait ignorer, reléguer, ni remettre en cause, la position naturelle détenue par la maison de Bourbon, issue de Philippe de France.

    Philippe de France, Duc d’Anjou, est l’ancêtre de la maison de Bourbon. Il monta sur le trône d’Espagne et il est l’origine de tous les rois d’Espagne de la maison de Bourbon jusqu’ici. Il se trouve de fait l’origine de la branche d’Anjou de la maison de Bourbon, autre notion que nous avons dégagée.

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    Jean, Comte de Paris, vient d'émettre le 26 juillet un communiqué selon lequel le remariage civil de son neveu, annoncé par la presse, entraînera la perte de sa qualité d’Altesse Royale.

    Au delà de détails discutables, nous approuvons la globalité de sa démarche, c’est-à-dire sa désapprobation devant le mariage civil projeté tandis que le mariage religieux entre Charles-Philippe et la Duchesse de Cadaval demeure.

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    Ce communiqué précise, si Charles-Philippe se remariait civilement  :  « Il ne serait plus que le Prince Charles-Philippe d’Orléans et s’il le souhaite, duc d’Anjou. »

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    Insérons ici ce rajout, selon lequel le Comte de Paris, ne désavouant pas son père, il lui serait bien difficile de le faire même s’il le voulait, bien que sa position ne soit pas la nôtre, il doit être salué.

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    Manipulé par les falots qui avaient conquis l'esprit d’imaginaire du précédent Chef de la maison d'Orléans, le défunt père du présent Comte de Paris leur avait cédé et, sur leur mauvais conseil, lançait cette dispute qui réactivait le perpétuel antagonisme entre la maison de Bourbon et une famille issue d'un fils cadet de Louis XIII qui n'eut de cesse de s'attribuer des qualités qu'elle n'avait jamais revêtues selon la coutume. 

     

    L'attribution des titres sur lesquels, même en sa qualité prétendante, la maison d'Orléans ne dispose d'aucune capacité, contrevient à la règle toujours revendiquée et suivie par le grand-père de Jean, l’actuel Comte de Paris, dont il est aussi l’héritier politique. En effet Henri Ier d'Orléans, que notre Site a désigné comme « le Comte de Paris historique », est le dernier à avoir observé, à quelque tardive exception près, les règles de la maison royale. Ainsi il a toujours tenu pour position que le roi ne se trouvant pas sur le trône il ne pouvait disposer des biens de la couronne. Par conséquent, le chef de la maison royale ne le pouvait pas non plus.

    Il ne faut pas oublier les conditions dans lesquelles s'effectua cette attribution du titre de Duc d'Anjou à son neveu, sur ces mauvais conseils d’une partie de ses habituels conseillers.

    Afin de s’appuyer sur son neveu, pour soutenir sa propre position et peut-être la carrière politique qu’un temps, il envisagea, le feu Comte de Paris avait octroyé ce titre de Duc d’Anjou, déjà détenu par le Prince Louis de Bourbon, à son neveu Charles-Philippe. Cet octroi servait à raviver le contentieux entre ces deux branches et procurait à Charles-Philippe une assise alors qu’il venait d’usurper la qualité de Grand-Maître de l’Ordre de Saint-Lazare, ainsi propulsé à la tête d’une scission, suscitée à cet effet.

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    En tous les cas nous approuvons de la part du Comte de Paris de protéger Diana, la Duchesse de Cadaval, épouse de l’union civilement dissoute de Charles-Philippe d’Orléans ainsi que leur fille.

    De ce fait, il y a lieu d’exercer à leur égard la moindre élégance qui consiste à ne pas disputer à la Duchesse de Cadaval une qualité dont elle a été revêtue par un certain usage.

    Pour notre part, nous n’avons jamais qualifié Diana de Duchesse d’Anjou - qualité détenue par Marguerite de Bourbon - mais de Duchesse de Cadaval, qu’elle a héritée. Dans le tableau généalogique Clic ), pour Charles-Philippe, il est indiqué en petits caractères, avec la précision : « Duc d’Anjou de la branche d’Orléans, Chef de la branche d’Anjou-Orléans de la maison d’Orléans (selon la position Orléans) ». Cette présentation demeure matière à une ambiguïté même si Charles-Philippe était appelé à créer sa propre branche. Ce tableau avait pour but de décrire la réalité existante, et partant, il devait en faire état tout en faisant apparaître la vérité dynastique.

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    Il est à noter que la perte des qualités d'Altesse Royale de la personne de Charles-Philippe, perte s’appliquant seulement selon nous à une éventuelle postérité à naître, n'est pas conforme aux traditions et à la logique de la maison de France que la famille d'Orléans prétend représenter, et qu’en ce cas de figure, elle applique un concept forgé au fil du temps, censé comme appuyer sa position et sa volonté d’orthodoxie qui depuis jadis fut sincère.

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    Pour ce qui est relatif au mariage civil dans le communiqué, il serait prudent de l’éviter. ( d’après le communiqué la nouvelle épouse ne serait reconnue que comme Madame Charles-Philippe d’Orléans) Il confère, selon l’imaginaire ou le Droit actuel en cours, et sans doute les deux en même temps, les qualités de l’époux à l’épouse. La pratique sera d’attribuer les titres du mari à l’épouse... Qui sera, selon ce Droit, et la jurisprudence, la Princesse Charles-Philippe d’Orléans. Ce qui n’est pas mal non plus. Rien n’empêche dans les échanges, et dans la situation officielle de la maison royale, de l’accorder ou de l’omettre... sans doute selon les crises de passion pro-républicaine éprouvées au moins par moments par la famille.

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    Il y a lieu de noter, si l’on veut laisser une part à la logique, que si l’on ne reconnaît pas le mariage civil, ou tout du moins, qu’il ne permet pas une validité dynastique, comme l’ont toujours exprimé les Chefs de la maison d’Orléans, le mariage civil non suivi d’un mariage religieux, ou un remariage civil après une union légitime non dissoute, ne sauraient provoquer ou comporter de conséquence dynastique telle la perte de la qualité d’Altesse Royale pour celui qui le contracte, puisque ce mariage étant nul de tout effet de transmission dynastique. Accompagner un tel mariage d’une décision du chef de famille, lorsqu’elle est prise au motif de l’absence du mariage religieux, revient à émettre seulement une sanction pour le choix suivi, puisqu’il n’emporte aucun effet positif dynastique.

    Noter que dans le cas de Charles-Philippe, il est précisé que l’approbation, manquante, du Chef de la Maison Royale, motive aussi la décision de le déclarer exclu de la capacité dynastique. Pour la même raison que ci-dessus, le mariage civil dépourvu de mariage religieux ne saurait nécessiter en bonne logique, de demande d’approbation...

    Pour le dire autrement, un fait, inapte à porter validité dynastique, comme le mariage civil seul, n’altère, ne saurait altérer du moins selon une pure logique, ce sur quoi il ne s’exerce pas... L’effet, par la négative, de ce mariage, qui interdit toute suite dynastique pour la descendance, et même pour le marié d’après la règle des Orléans, se trouvant ipso facto déjà inscrite !

    Le point où nous aimerions aboutir serait, pour satisfaire seulement la logique, de considérer le mariage civil non validé religieusement comme " un fantôme ", au lieu de lui donner importance.

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    Ce faisceau de précisions de ©RoyautéNews est émané comme Site spécialiste des questions dynastiques, ce qui est sa vocation d’origine et qui exclut de sa part, toute position de nature politique se rapportant aux positions soutenues dans les sphères, ou en général dans l’ordre royaliste, laissant toute faculté par ailleurs à ceux qui le dirigent, et à ceux qui pilotent sa Rédaction, d’exprimer leur avis.

     

     

    Cet article est à lire avec l'article qui suit, demain jeudi


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