• L'éditorial - Courant d'air et inutilité de la république

     

    par RN 1

     

    Anticipant d'éventuelles futures crises en l'un des lieux où se joue (un peu) le sort du monde, au sein de la rédaction, et bien qu'elles soient improbables mais il faut faire comme s'il en pouvait exister, je proposerai un langage essentiellement fédérateur.

     

    Je choisis donc de conseiller, en mon nom personnel, un film plaisant. Ce film, Quai d'Orsay, qui met en jeu Thierry Lhermite, tambour battant et derrière lui, Dominique de Villepin qui inspira directement la BD de même titre, comme celle-ci me permet accessoirement de mieux comprendre un moment de l'histoire récente, mais surtout de poser pour réflexion, le fonctionnement des pouvoirs actifs (ou inactifs selon) aux commandes, en France et dans tous les pays d'aujourd'hui.

     

    Comme nous l'avions déjà dit, les systèmes contemporains ne sont au mieux, à travers leurs justifications et leurs promesses, que de la poudre de Merlin, de Perlin, Jospin, Raffarin, Villepin et Pinpin.

    Je proposerai donc une seule question à la réflexion, assortie d'une réponse.

    Qu'est-ce qui fait que des talents, des énergies, comme ceux d'un Villepin-Lhermite, et de tant d'autres, sont dilués, inutilisés, dans le système tel qu'il se colporte au gré du vent de l'insuffisance et de l'absence de pensée et de création ? En même temps, pourquoi tant d'énergie collective gaspillée pour rien ? M'étant intéressé à certains aspects de la riche histoire récente, j'ai observé que l'atterrissage forcé du système sur tous les sujets était proportionnel à la pompe prétentieuse du régime, si notable à partir de la deuxième moitié de la décennie 90. VGE écrivait ses discours. A partir de Mitterrand, une foule de conseillers rédigeait les discours. Parfois, jusqu'au nombre de 80. Il ne s'agit de rien d'autre dans Quai d'Orsay. Pour quel résultat, alors que certains considèrent le passage Villepin comme un grand moment, un tournant dans la façon d'aborder la conduite des affaires, voire comme un souffle. Un souffle... ou un courant d'air ?

    La multiplication des courants d'airs et celle de l'inutilité. C'est tout le problème de la république, système dont l'unique justification est de paralyser tout, à seule fin de maintenir en place au long des époques un autre système, plus court, greffé sur le premier et ne bénéficiant qu'aux élites, celui des prébendes, des bénéfices, des rentes tirées du pouvoir. Ces dividendes ne se prennent plus sur des bénéfices d'entreprises, justifiables dans leur principe, mais sur les ressources de la nation, c'est-à-dire sur la richesse possédée collectivement par tous. Pour un résultat proche, et tendant vers le Vent.

     

    Au-delà de cette remarque, et si l'on veut être optimiste, ce qui nécessite parfois une bonne dose de volonté, la république n'est surtout qu'un permanent courant d'air. Brassage, et longueur de Vent, font plus que force ni que rage. Telle est la vraie devise de la république. Certes, si l'on est encore à l'école, on pourrait imaginer la république, en théorie, comme un assemblage de beaux principes, un idéal à offrir en exemple à des écoliers vertueux.

    Mais il existe des théories qui font mal, de n'être que des théories.


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