• Histoire espagnole et fantasmes

    Dernière sortie du journaliste Philippe Delorme, au sujet duquel nous reviendrons :

    "Puigmoltó, une analyse ADN permettrait d'en avoir le coeur net..." Pourtant un de ses amis affirmait voici peu de temps, qu'il n'en serait pas question...

    Puig Moltó fut un espagnol, à qui la bêtise populaire prêta une aventure avec la Reine Isabelle II d'Espagne. Et comme si cela ne suffisait pas, la même rumeur lui attribua la paternité de la descendance de la Reine.

    Cet article concerne donc un sujet spécialisé dont les ressorts complexes sont une affaire qui intéressera de près un certain nombre de royalistes. Notre réponse. Les commentaires, exceptionnellement son fermés. Cependant, si l'on veut apporter un commentaire, nous le publierons s'il se tient dans les normes de la politesse et du respect des personnes. Nous écrire.

     

    Par RN 2

     

    1) Je ne vois pas pourquoi quelqu'un chercherait à éprouver la fidélité conjugale d'une de ses aïeules, ce serait très malsain de la soupçonner. Le duc d'Anjou n'a donc absolument pas à procéder à une telle analyse, si tant est qu'elle soit possible.
     
    2) Dans la succession française, cela ne change rien parce que c'est la paternité officielle qui compte, la succession française se basant sur les lois de l'Église.
     
    C'est dans la succession espagnole que cela peut changer quelque chose. Dans la réalité actuelle, non, parce que Juan Carlos n'est pas roi d'Espagne comme successeur des rois précédents mais comme roi de la monarchie instaurée par Franco avec l'accord de ses aînés (monarchie instaurée en 1947, désignation du Prince d'Espagne en 1969 et accession au trône en 1975). Mais dans ses fantasmes de "seul héritier légitime" en mélangeant la Pragmatique sanction de Charles III avec les règles de succession à la couronne qu'elle n'a pas changées, essentiellement pour se débarrasser de sa dette envers Franco qu'il hait. Il a beau prétendre qu'il tient ses droits d'Isabelle II, si Alphonse XII n'avait pas été le fils de son mari il n'aurait été qu'un bâtard au sens espagnol, donc non dynaste.
     
    3) Les Orléans ne peuvent s'en servir que pour faire du "Bourbon-bashing" par seule volonté de nuisance (et en évitant de regarder dans leur propre camp) parce que même si les lois successorales françaises n'étaient pas ce qu'elles sont, et que le père biologique d'Alphonse XII s'avérait ne pas être son père officiel, ce serait alors le duc de Séville qui serait roi de France de droit, certainement pas un Orléans.
     
    Et pour l'Espagne, la ligne des Bourbon-Séville n'étant pas dynaste (décret royal voté par les Cortès, selon la procédure castillane), et de toutes façons on n'a pas à aller chercher aussi loin puisque les filles sont dynastes; alors que le mariage de Joseph Eugène de Bavière avec la comtesse d'Odiel, en 1933, n'a pu l'exclure parce que les Cortès avaient "autre chose à faire", ce serait aujourd'hui sa petite-fille Marie Christine de Bavière, qui serait reine d'Espagne. Elle s'est mariée en 2008 avec un Mark dont j'ignore le nom (!) et ils ont deux fils nés en 2009 et 2010.

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