• Données utiles à préciser au sujet du Chef d'Henri IV

     

    Ces articles constituent un ensemble, et notre article d'avant-hier soir pourra être amélioré sur certains points ultérieurement. Pour le compléter, est de dire ici que la prudence que nous invoquions hier soir comme nécessaire a été employée par les intervenants des nouvelles comparaisons ainsi que de l'ADN dit Bourbon, à certains moments.

     

    Ce n'est pas un moindre aspect curieux de cette affaire. Il faut dire aussi que plusieurs informations contradictoires semblent se promener un peu partout sur les médias. Pour envelopper d'un halo toute l'affaire avec ses conséquences ?

     

    Le Pr. Cassiman n'a émis aucune remarque contre le Dr. Charlier. Il a indiqué aussi qu'il connaît le laboratoire catalan et le qualifie d'excellent, ajoutant avec la prudence de mise : nous ne comprenons pas la publication de ces résultats (en substance), et "que nous ne cherchons pas de controverse".

     

    De même pour M. Larmuseau, son collaborateur. Philippe Delorme se charge, lui, en plusieurs occasions d'ouvrir le tir en direction de l'identificateur de la Tête.

     

    Une remarque de Philippe Delorme en une autre circonstance au sujet du Pr. Babelon est assez curieuse. Dire que l'éminent spécialiste du roi Henri est âgé de 80 ans... et n'est sans doute pas au fait des techniques actuelles de recherche. Ces exemples font partie d'un ensemble auquel nous reviendrons.

     

    Le Dr. Olivier Pascal, qui fait partie des mêmes intervenants contestant l'authentification, avait déclaré l'an dernier que l'analyse des deux empreintes génétiques (celle de la Tête et celle du sang présumé de Louis XVI) "est non probante et qu'elles ne se basent que sur sept allèles dont deux diffèrent".

     

    Le 9 Octobre, le Pr. Cassiman a affirmé que sur six fragments d'ADN du chromosome Y étudiés par le groupe Charlier, "seuls trois pouvaient être utilisés, ce qui était insuffisant".

     

    Le moins que l'on puisse dire est que les explications ne sont pas claires, et cela est valable pour la démonstration "didactique" du Dr. Pascal sur le fonctionnement de l'ADN, citée dans l'ouvrage de Philippe Delorme.

     

    Le Pr. Cassiman a indiqué aussi lors de la conférence de presse du 9 Octobre, que les propres conclusions de son équipe sur le chromosome Y "sont quelque peu différentes de celles (de l'équipe Charlier) dans leur publication. Ce n'est donc pas très clair. 

     

    Il est utile de se reporter au texte résumant la conférence du 9 Octobre 2013. Il y est indiqué, comme devant être interprété au conditionnel :

     

    " En outre, les tests d'ADN du sang sur le mouchoir montrent avec 84, 2 % de certitude que le sang appartenait à une personne qui n'avait pas les yeux bleus. Il est connu que le roi Louis XVI avait les yeux bleus.

     

     Sur la base de ces conclusions [ Il s'agit des différentes analyses effectuées par elle] l'équipe du Professeur Cassiman n'est pas en mesure de confirmer les conclusions de leur homologues espagnols et français, compte tenu des données disponibles. Le sang sur le mouchoir n'a certainement pas appartenu à Louis XVI. Les vestiges d'ADN trouvé sur la tête momifiée sont insuffisants pour confirmer ou réfuter qu'elle est bien la tête d'Henri IV, bien que les données historiques rendent cette identification improbable."

     

    Ce qui est étonnant alors, est que l'on ait fait comme si l'identification de l'équipe Charlier était révoquée de façon certaine, alors que les nouveaux résultats font appel seulement à des observations contraires chargées d'une très forte probabilité.

     

    Signalons en outre, malgré l'acquiescement du Pr. Cassiman à cette assertion bien connue, que comme me l'avait signalé RN 2, l'ADN mitochondrial peut être transmis autrement que par une femme, même si cette possibilité reste exceptionnelle.

     

    C'est pour tout cela que l'ensemble environnant l'annonce publique le 9 Octobre des nouvelles analyses, est enveloppé d'interrogations.

     

    Un conseil, pour tous ceux qui ont lu attentivement le livre La mauvaise tête de Henri IV, contre-enquête d'une prétendue découverte, de Philippe Delorme, de lire aussi, s'ils ne l'ont pas fait, celui publié peu de temps auparavant par le Dr. Charlier et Stéphane Gabet. Sur certains points, les réponses sont plus précises et ces précisions n'ont  pas été prises en compte dans l'étude menée par Philippe Delorme. Henri IV Le roi sans tête (Vuibert), de Stéphane Gabet et de Philippe Charlier.

     

    Nous vous proposerons d'en examiner quelques-unes les jours qui viennent.

     

    Il semble pour l'instant que ces nouvelles conclusions ne se fondent pas sur des certitudes définitivement avérées, mais sur des probabilités, parfois numériquement fortes, comme dans le cas des yeux bleus, mais qui ne sont pas certaines à 100 %, et aussi sur une série de références arbitraires (elles seront détaillées ultérieurement, et que pour l'instant elles ne devraient pas être révocatoires des résultats précédents.