• Décorations françaises - IIème partie

    Par M. de La Garde notre invité 

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    Un acte comme celui d’Henri d’Anselme, à Annecy, devrait d’évidence entraîner, précédant celui de la Légion d’Honneur, l’octroi d’une décoration, très estimée autrefois, et l’une des plus anciennes, la Médaille d’Honneur des Actes de courage et de dévouement1,3.

    Dans le mouvement évoqué dans la 1ère partie de cette brève évocation, c’est-à-dire la création de l’Ordre National du Mérite, cette médaille a été mise de côté, et cela est notoire en des cas individuels où elle aurait dû être attribuée et ne l’a pas été. Est-ce parce que Louis XVIII, poursuivant opportunément l’œuvre menée en la matière par Napoléon, en est l’origine, puis Louis-Philippe, pour sa forme actuelle ? 

    Elle semble même avoir été oubliée, restant, de manière assez continue il faut le souligner, à des attributions collectives ( reçues en corps, par certaines unités de Police, Gendarmerie, Sapeurs-Pompiers), mais son usage pour les cas individuels, spécialement, les particuliers ne relevant pas de ces institutions, ayant été quasiment abandonné durant une longue période ;  et c’est sans doute par réaction que certains, vraisemblablement des Préfets, attributeurs de la décoration, pour une part d’entre eux mais ils sont rares, percevant le désaveu critique ordinaire de la population vis-à-vis des ordres nationaux que sont Légion d’Honneur et Mérite national2 et, s’interrogeant sur les récompenses à décerner - ces serviteurs de l’État ne sont pas d’emblée, des amateurs nés de phaléristique ! - qu’ils ont réhabilité son emploi à l’ordinaire.

    Il faut dire qu’une certaine confusion dans son emploi au 20e s., a certainement affecté le sens et la portée attribués à cette décoration. Les clés sur ce point dépassent cette présente évocation, ne seront donc pas livrées et elle n’auraient qu’un intérêt trop spécialisé.

    Plus tard, assez proche de nous, il semble que cette décoration ait été remise à l’honneur ( pour les raisons ci-dessus et peut-être à la suite des articles parus sur RoyautéNews...) et elle se trouve de nouveau attribuée, à titre individuel.  

    Mais elle pâtit de trop peu de notoriété, cela est dommage, parce qu’elle réunit des bénéficiaires ayant en commun des actes et interventions similaires, ce que n’offre aucun des deux ordres nationaux.

     

    Doit-on attribuer aussi la Légion d’Honneur pour des actes notoires de courage exposant directement sa vie comme volontaire intervenant ? Nous le croyons.

    Cela réhaussera la valeur de cet ordre national et récompense.

    Aussi bien dans l’esprit de la population, dont la perception sur ce sujet comme sur d’autres, reste ignorée de manière tenace... que dans la stricte réalité.

    C’est là qu’il faut faire intervenir une différence essentielle pour estimer chaque cas. La différence entre les membres d’un service dédié et préparé, et quelqu’un qui, sans cette préparation, agit sous une nécessité urgente et s’expose.

    La notion de valeur surgit à l’esprit des Français dès qu’il s’agit de Légion d’Honneur.

     

    Il n’y a pas lieu de faire intervenir le critère très arbitraire des « mérites remarquables » et des mérites « hors du commun », qui différencient Ordre National du Mérite et Légion d’Honneur [ souvent ils sont à l’un comme à l’autre dans ces actes courageux ].

    Décorations françaises   -   IIème partie

    Médaille d’Honneur des Actes de courage et de dévouement (bronze)

     

    1. Sa dénomination en usage dans les milieux habitués aux décorations. ( au lieu de Méd. d’honneur pour actes de ... ). Actes, au pluriel, malgré une écriture inexacte sur des sites officiels de la République.

    2. L’appellation courte, traditionnelle, dans les milieux habitués aux décorations, de l’Ordre National du Mérite.

    __________

    On a vu évoluer de fait l’écriture officielle du nom de cet Ordre. Aujourd’hui, l’Ordre National du Mérite se trouve écrit sur des sources officielles : Ordre national du Mérite, et même la Chancellerie écrit : ordre national du Mérite.

    Ces palinodies doivent être proscrites, ce n’est pas sérieux.

     

    3. Nous n’entrons pas ici dans la polémique venue autour de cet événement.

     

         Deux parties au moins viendront achever cette évocation.

     

                            Revenir à la première partie par un clic!


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