• Au sujet de la famille Murat

    La Rédaction

     

    Au sujet de la famille Murat

    Une affirmation a été émise par leur descendant Joachim Murat sur une chaîne Youtube, voici un an à deux ans, relative aux parents de l’Illustre Murat, compagnon de Napoléon et roi de Naples, affirmation fausse.

    RoyautéNews s’inscrit en faux catégoriquement contre l’affirmation faite, dont on suppose qu’elle n’ait pas pour origine l’actuel Joachim Murat, fils du Prince Murat, vraisemblablement induit en erreur.

    Le père de Murat occupait à La Bastide, ou Labastide-Fortunière (actuel Département du Lot, aujourd’hui Labastide-Murat) une position d’honorabilité sans conteste, depuis plusieurs générations, en plus d’être propriétaire d’une auberge de famille devenue Relais de poste, fonction officielle, faisant d’elle, le centre et certainement l’unique occupation de ce village en dehors des travaux des champs.

     

    Quel que soit le rôle que l’on ait pu prêter à Pierre Murat-Jordy, comme villageois aisé, dans l’organisation matérielle de la paroisse, RoyautéNews dément deux choses.

    D’une part, la tentative d’explication ultra-capillotractée ("4", des références de Wikipedia), véritable cascade qui tient autant de la fumisterie que de la cavalerie, pour censer aboutir, d’autre part, à une déduction dénuée de réalité selon laquelle il aurait été intendant des biens de la Maison de Talleyrand.

    Affirmation démentie par RoyautéNews.

    Il n’est nul besoin de recourir à des subterfuges, qui ne trompent personne pas même d’autres descendants du célèbre Maréchal.

    Ni sombrer dans des portraits outranciers, comme il en fut écrit au 19e siècle, sitôt après l’épopée du Premier Empire, où l’on cherchait à bannir le souvenir de Napoléon et de ses Généraux. Tendance qui sera poursuivie bien tard comme on va le voir.

    Le trop connu, envahissant, et prétentieux Wikipedia n’hésite pas à prendre des risques malgré ses airs de juge rigoureux sur les sources... et affiche la même affirmation. Lisons :

    «  L'aubergiste Murat, que les relations de patronage attachaient à l'importante famille de Talleyrand ( 1 ), fut par ailleurs leur homme d'affaires et leur intendant dans le diocèse du Haut-Quercy, occupant ainsi simultanément des fonctions d'agent communal, d'administrateur paroissial et d'intendant domanial » : Heu... non.

    1. Sans commentaire sur la formule.

     

    Il y a tant de raisons que nous garderons pour nous pour démentir cette affirmation très hasardée, mais il en est une assez bonne, la voici. C’est que ce passage de Wikipedia, à la page consacrée à l’Illustre Murat, s’est assuré d’une source solide : l’ouvrage Murat, roi de Naples, de 1961, paru chez Plon, dont l’auteur est un diplomate et historien, Jean-Paul Garnier, qui fut ambassadeur de France aux Pays-Bas et aux Indes.

    Qui aurait pu faire carrière dans le roman-feuilleton, et se tient à l’écart des descriptions trop rapides. Nous donnons un extrait de cette source curieuse, n°5 des références, sur laquelle la page Wikipedia s’appuie directement pour justifier son affirmation citée plus haut, et qui, pour le moins, n’a aucune ressemblance avec elle, c’est même tout le contraire :

    « Son père, Pierre Murat-Jordy, modeste aubergiste et cultivateur sans ambition, descend d’une lignée paisible de laboureurs et de bergers. Sa mère, Jeanne Loubières, est une robuste fille du pays, honnête, bornée, mais qui à l’instar de Mme Letitia ne manque pas de bon sens. Lorsque son fils, plus tard, la mettra au courant, au fur et à mesure de sa vertigineuse ascension, des nouvelles dignités que lui a accordées l’Empereur, elle s’exclamera, inquiète : « Voyez, ils chargeront tant l’âne qu’ils l’écraseront sous le bât ! » Parole prophétique qui avait, malgré tout, tellement frappé Murat l’avantageux, qu’en évoquant, par la suite, ce souvenir, il répétait, hôchant la tête, dans le patois de son enfance, «Povero fenno, povero fenno » (1).

    ( "Pauvre femme", ndlr).

    (1) : Mémoires d’une inconnue. (ndlr : Marie-Julie de Corancez, mère du Général Cavaignac).

     

    On ne saurait trouver rien d’autre bien entendu, dans cet ouvrage, à l’appui de l’affirmation, motif de cette mise au point, sinon pour dire sitôt avant : « Il se revoit dans les paysages désolés du haut Quercy dans ce pauvre village de la Bastide-Fortunière, (...) où le vent ne cesse souffler, le travail y est dur, et la terre ingrate. »

     

    S’il fallait, en jetant en l’air un Franc Napoléon, pour pile ou face, hasarder qui serait l’auteur de ces sottises, (consistant à fournir des sources qui disent tout le contraire ou sont vides des affirmations que l’on fait semblant d’appuyer) nous n’aurions pas besoin de jouer.

     

    Qui chercherait à faire endosser un rôle au Joachim contemporain dans la nébuleuse de la Néo-Droite ? Ou à soutenir ce rôle, peu importe.

    Ce n’est pas forcément facile à trouver. Mais quelque chose nous dit que le tout petit microcosme très agité qui s’accroche aux basques de Jean d’Orléans avec son accord fautif, comme déjà au temps du défunt Henri II, Comte de Paris, n’est ni étranger à la promotion générale de la famille Murat qui se redéploie depuis peu en tant que " famille royale" avec attirail à l’appui - ce dont cette famille discrète jusqu’ici, s’était abstenue au XXe s. - ni au lobbying fait autour de la candidature de Joachim Murat aux prochaines élections européennes en troisième place sur une liste " souverainiste " basée sur les clichés les plus improductifs de la Droite qui gagne, menée par une tête de liste qui était encore en 2018 chez Mélenchon.

    Pour qui ? Pourquoi ? Des diverses combinaisons obscures que nous connaissons, nous ne traiterons ici, ni sans doute plus tard.

    Le propos de cet article n’est pas de juger les stratégies de la constellation de cette Néo-Droite qui rebrasse les clichés les plus éprouvés.


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