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Von Galen ; Un évêque contre Hitler- Jérôme Fehrenbach
Von Galen - Jérôme Fehrenbach
Les Éditions du cerf ; 19 janv. 2018 ; 420 p.; 26€.
Présentation officielle : Westphalien, aristocrate, catholique, l’évêque Clemens August von Galen était destiné à défendre la grandeur
de l’Allemagne, l’honneur de la chrétienté et la gloire de l’Europe. De 1918 à 1945, ce conservateur fut l’un des opposants les plus opiniâtres d’Adolph Hitler et de ses fidèles, de Rosenberg à Goering et Goebbels, et l’adversaire implacable de son appareil gagné par la gangrène totalitaire.
Dans son diocèse, il attise une dissidence farouche. Il dénonce, dans ses sermons, le culte de la race, la brutalité des SS, l’euthanasie des malades mentaux. Les textes qu’il prononce font le tour du monde. Son influence et sa popularité sont telles qu’en 1941 Hitler ordonne l’interruption du programme d’extermination des handicapés. Coup d’éclat qui vaut à l’homme d’Église le surnom de « lion du Münster ». Humaniste en toute occasion, même après la chute du Reich, il condamne la dureté des occupants et les déplacements de population. Le pape Pie XII en fait un exemple et l’élève, en 1946, au cardinalat.
Fondée sur des archives inédites, journaux, mémoires, correspondances, cette biographie relate non seulement la vie d’un héros politique, mais elle révèle aussi les coulisses d’une administration assassine, et de la machine de mort qu’avaient imaginée les nazis.
Tags : Von Galen, Jérôme Fehrenbach, biographie, Évêque, Hitler, Éditions du Cerf
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Commentaires
2TRVendredi 16 Février 2018 à 17:40Oui!
J'ajouterais qu'en la matière, la réponse de l'Église a été exceptionnellement rapide, si l'on songe au temps qu'elle a mis pour répondre aux autres errements. Et il était temps.
Malgré tout, dès 1932 donc six ans avant Mit Brennender Sorge (il est bien question d'urgence...) l'élection qui a porté les nazis au pouvoir, a été très clairement "géographico-religieuse" : dans TOUS les cantons protestants le parti nazi a dépassé 50%, alors que dans AUCUN canton catholique sauf un (villégiature de nombreux aristocrates protestants) le parti nazi n'a dépassé 30%. Ce qui n'a pas empêché un certain nombre de pasteurs protestants d'entrer dans la résistance.
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Il était loin d'être le seul, même s'il y a eu aussi des prélats collaborateurs.
Il y en a eu plusieurs, dont Pie XII qui déjà comme nonce avait dénoncé bien avant le début de la Guerre les orientations du Reich, mais von Galen est sans doute celui dont la lutte a été la plus totale.