• Seborga en passe grise

    La Rédaction

    Toute émergence d'un nouveau territoire, d'une entité libre ou indépendante, qui se constitue, si elle se rattache par son affinité ou son esprit à une essence monarchique au sens large, a intérêt à se construire, ou à se placer sous l'égide directe et effective, contrôlante, d'une famille régnante ou anciennement régnante.

    Cela permet d'écarter les escrocs de tout poil qui s'introduisent depuis quelques années dans des systèmes de cet ordre. Nous n'en donnerons pas d'exemple dans cet article mais nous le ferons plus tard.

    Aujourd'hui, c'est la principauté de Seborga qui subit un fâcheux épisode qui espérons-le, sera rapidement oublié et pour cela il est nécessaire de rectifier les erreurs ou les vices des articles de presse.

    Sans nous attarder sur la sottise des journalistes français, qui écrivent ces jours-ci et de manière déséquilibrée, que le début de l'aventure, en 1960, aurait été de faire une blague, reprenons : c'est dans le but de se dégager de l'emprise de la République italienne, qui n'apporte rien aux régions dépourvues de ressources propres, pas plus que la république française dans ses territoires ne le fait, que Seborga a construit depuis 1960 sa quête, plus volontiers celle d'une voie de tranquillité et d'espérances touristiques, que de politique.

    RoyautéNews a déjà reconnu et reconnaît l'existence de la principauté de Seborga, avec des réserves mais à hauteur même de l'intention et de la volonté de ses habitants. Le système n'est pas parfait, d'abord parce que ce petit territoire n'est pas constitué autour d'une famille détenant des droits historiques ou tout autre droit d'ordre moral, même symbolique. Et parce que nos réserves visent la présence, au début du premier mandat de Marcello, le prince officiel, en 2010, et dont notre rédaction avait parlé, de cadres, apparemment Français installés à Seborga, qui semblaient le contrôler et dont le comportement laissait fortement à désirer comme notre rédaction l'avait constaté.

    La volonté des habitants, l'habitude désormais longue, sont des éléments déterminants pour RoyautéNews confortés par la relative légitimité de l'ex-monarchie italienne, à entendre : sa contestable légitimité. Il est à noter une position entièrement opposée à celle du premier prince, qui s'appuyait sur la protection de la maison de Savoie, éteinte en 1946 lors de l'installation de la république. Et ce double aspect ne modifie rien à la légitimité du désir d'émancipation des habitants de Seborga, aspiration que RoyautéNews soutient par principe et dans tous les cas où elle se présente.

    Deux Français viennent d'être mis en examen pour escroquerie après avoir détourné en 2016 la Principauté de Seborga, dont le Prince officiel est élu par la population pour une durée de sept ans. Lors de sa première élection il avait bénéficié de l'unanimité.

    L'origine de Seborga. Le premier prince de Seborga, que l'on appelait plus volontiers le prince de Bordighera comme au temps où le magazine Point de Vue lui consacrait un ou deux articles, avait fait ressortir l'histoire. En 954, Seborga appartient au Comte de Vintimille. Ensuite, elle fut pour longtemps la possession de la très réputée Abbaye de Lérins. Puis elle fut acquise par la maison royale de Savoie voici plusieurs siècles. Et l'acte correspondant n'ayant jamais été retrouvé, une idée d'indépendance naquit chez les habitants du temps déjà de l'ancienne monarchie française et devint une habitude et un patrimoine propre. Nous reviendrons amplement sur divers aspects au cours des prochains mois.

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