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    Le Comte de Chambord et sa mission  - 

    Sous la direction de Benoît Courtin et Philippe Montillet

    Via Romana  ;  nov. 2022 ;   298 p;  illustré ;   25€.

     

    Présentation officielle :

    « Sachons reconnaître que l'abandon des principes est la vraie cause de nos désastres. Une nation chrétienne ne peut impunément déchirer les pages séculaires de son histoire, rompre la chaîne de ses traditions, inscrire en tête de sa constitution la négation des droits de Dieu, bannir toute pensée religieuse de ses codes et de son enseignement public. Dans ces conditions, elle ne fera jamais qu'une halte dans le désordre, elle oscillera perpétuellement entre le césarisme et l'anarchie, ces deux formes également honteuses des décadences païennes. » Déclaration du 7 mai 1871.

     

    Personnalité emblématique d’un XIXe siècle tourmenté, le comte de Chambord, « Enfant du miracle », n’a jamais régné mais son magistère intellectuel demeure bien réel et son combat social toujours d’actualité. Il fut un repère moral pour ses partisans, autant que pour ses adversaires républicains et orléanistes, se heurtant sans cesse au principe qu’il s’efforça d’incarner : « Ma personne n’est rien ; mon principe est tout ». Et s’il est vrai que l’essence doit s’actualiser dans l’existence, le prince de Bourbon parvint à maintenir la royauté traditionnelle présente à l’esprit de tous, en particulier parmi les couches populaires, renouant ainsi avec la vieille alliance de la royauté et du tiers-état, du trône et du peuple. Seize auteurs présentent le fruit de leurs travaux dont plusieurs inédits menés autour de la personnalité, de la pensée et de l’action du Prince. Entre le bicentenaire de sa naissance (29 septembre 1820) et le 140e anniversaire de sa mort (24 août 1883), ce livre qui puise aux sources les plus récentes de la recherche fixe pour plusieurs décennies une étape décisive dans l’historiographie du comte de Chambord.

    Philippe Montillet, juriste et historien, administrateur de l’Institut de la Maison de Bourbon, a dirigé en établissements publics et parapublics de nombreux travaux de recherche et d’étude. Éditeur de revues historiques, il a contribué à l’organisation de plusieurs expositions.
       Diplômé de Sciences Po, Benoît Courtin a assuré la gestion des ressources humaines et la direction d'établissements sociaux. Aujourd’hui président de l'association culturelle bretonne Cercle Jean-Pierre Calloc'h, il anime des travaux historiques et de réflexion sur la société contemporaine.
      
    Contributions de : Mgr Louis de Bourbon, duc d'Anjou ; Benoît Courtin ; Michel David ; Patrick Guibal ; Antonin Macé de Lépinay ; Korantin Denis ; Jean-Paul Clément ; Rémy Hême de Lacotte ; Père Augustin Pic ; Philippe Pichot-Bravard ; Franck Bouscau ; Mathias Martin ; Patrick Delon ; Benoît d'Audiffret ; Yves Tillard ; Marie-Pauline Deswarte ; Guillaume Bernard .

     

    Le Comte de Chambord et sa mission  -  Benoît Courtin et Philippe Montillet

     


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  • La Rédaction

     

    Contre le saccage d’État de l’Estuaire de la Gironde, une pétition :

     

    Clic !

     

    Réjouissant et notable : on apprenait récemment, sur Le Figaro, au sujet d’un projet d’implantation à Carlat, dans le Cantal, ceci. 

     

    Le maire de Carlat : « Il devait y avoir la mise en place d’éoliennes dans notre paysage. On a appelé Monaco et ça a été réglé. »

     

    Cela nous enchante. Voilà une preuve concrète de l’influence diplomatique du Rocher. D’autant plus discrète que la Principauté se garde de s’immiscer dans les affaires françaises.

     

    Carlat fait partie du patrimoine historique des Princes de Monaco. S’ils n’y possèdent rien depuis la Révolution, sinon la roche surplombant le village de Carlat, rachetée en 1914, ils sont très attachés à Carlat et, ce que l’article du Figaro ne précisait pas, les habitants ont toujours su, depuis le temps du Prince Rainier, pouvoir compter sur eux.

    La Princesse Gabrielle est Comtesse de Carladez, qualité toujours en honneur dans la famille princière depuis qu’elle a rejoint l’influence française sous Richelieu. Cette entrée avait été scellée par l’octroi, par le Royaume de France, à la famille princière, de territoires d’importance, dont le Carladez et sa capitale.

     


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  • La Rédaction

     

    Alexandre de Lur-Saluces

    Photo La revue du Vin de France

    L'emblématique propriétaire de Fargues, incontournable et suprême référence du Sauternes, Alexandre de Lur Saluces est mort à 89 ans le 24 juillet 2023.

     

    Son nom restera attaché à l'illustre cru de tête, Château Yquem qui règne historiquement sur le prestigieux vignoble de Sauternes réputé dans le monde entier.

     

    Alexandre de Lur Saluces, par son avoir-faire, avait haussé le Château de Fargues, cru historique du Sauternes, au rang quasi inégalable de son ancienne propriété, après qu'elle sortît de sa famille.

     

    À la suite d'un désaccord familial dans la famille d'Alexandre, Bernard Arnault, selon son habitude, avait profité de la situation pour s'emparer de Château Yquem.

     

    La vieille maison de Lur Saluces, attachée depuis des siècles à la gloire des grands crus de Bordeaux, perd avec Alexandre son chef et tout un pan d'Histoire. Et c'est ainsi que la France perd un Illustre Français.

     

    Longtemps connu comme le comte Alexandre de Lur Saluces, il était le sixième Lur Saluces à la tête du cru historique d'Yquem, jusqu'à ce que l'épopée familiale prenne fin, en 2004.

     

    Le marquis de Lur Saluces s'est éteint dans sa propriété de Fargues, dont l'histoire remonte à l'illustre famille de Fargues, composée des neveux du Pape français Clément V, dont le nom a marqué l'Histoire de l'Aquitaine et cette Terre des Grands Vins.

     

    Le légendaire Château Pape Clément, dans les Graves, aujourd'hui propriété de Bernard Magrez, témoigne de cette prestigieuse histoire.

     

    Philippe, l'un des fils d'Alexandre, lui avait succédé en 2014 à la tête des propriétés familiales.


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  • La Rédaction

     

    Le journaliste Philippe Delorme ajoute toujours de nouveaux talents à sa palette.

    C’est excellent, et fait gagner du temps à ceux qui en auraient à perdre à faire l’éloge de ses frasques.

    Cette fois-ci, ce qui interroge, c’est que les Éditions du Cerf, traditionnellement une très bonne maison spécialisée d’abord dans les ouvrages religieux, et qui avait ouvert son éventail à d’autres domaines, s’abaisse à publier - ne parlons pas du contenu - un livre à la présentation très kitsch comme le dernier des volumes de Delorme qui les voit peut-être dans la veine de ceux d’un Dr Cabanes.

    Passons sur les pages noires comme l’encre, et le texte, écrit... en blanc sur ce fond noir. Toute l’histoire inversée, au fond, des pro-Orléans de la génération perdue qui perdure.

    Ce livre, un peu comme les précédents, ramasse une collection de vieilles histoires quasi toutes dépourvues d’intérêt, connues pour la plupart, ou moins, et quelques-unes pas connues du tout du grand public, traitées au lance-pierre d’une page et demi environ chacune. Sans oublier le demi-sarcasme, appuyé de la suggestion gratuite et à peu de frais, des guillemets posés ça et là. D’après un très rapide sondage de ce curieux ouvrage, le sarcasme semblerait moins présent qu’à l’ordinaire. 

    Retenons, dans Le vrai docteur Frankenstein et autres secrets de l’Histoire, compilation d’histoires sans lien les unes avec les autres, où il est question par exemple d’un enfant-poisson... le duel dans l’Histoire.

    Au moment d’écrire cet article, nous voyons quelques-unes des histoires pas vues au feuilletage : Le trésor des Templiers est-il caché à Gisors ? Robin des Bois a-t-il réellement existé ? Quand l'Académie française a-t-elle élu un travesti ? Jack l'Éventreur a-t-il enfin été démasqué par la science ?

    Comme on le voit, il y a de quoi, si on n’a pas mieux à faire. Bien que la boutade soit facile, si un solide Prix du Café du Commerce cherchait son lauréat, ce livre serait tout désigné. Avec lui, on a un nouveau style dans le divertissement (très) grand public, façon Spaghetti, consistant à bazarder en trois lignes des histoires à sensation aussi touffues que les mystères des Templiers... où tant d’auteurs tournent en rond en d’interminables redites. Cela relève de l’exploit. Au fond, le principe de La Première Gorgée de bière et autres plaisirs minuscules, de Delerm... appliqué par Delorme en plus court, sobriété, à des histoires populaires, idéales pour la Télé.

    On ne peut s’empêcher de penser que Delorme éprouverait une sourde admiration pour notre site, vraisemblable et même hautement probable.

    Dans l’évocation, intitulée de mémoire, Duels et entrechats ( qui reprend un titre de Paris-Match de 2022 : Dans les archives de Match - Cuevas-Lifar, le duel des entrechats ), la première phrase, rappelant en gros que les membres de la noblesse se décimaient par le duel, se termine par :  « mais la tragédie finira en bouffonnerie ». 

    Nous ne complèterons pas par ce à quoi nous pensions. Mais le dernier duel en France, n’est pas celui, en 1958, résumé par le texte, de Serge Lifar et du célèbre Marquis de Cuevas, duel arbitré par Jean-Marie Le Pen et qui cloture selon Delorme l’épopée duellistique.

    Le dernier duel célèbre, en France, fut celui, en 1967, du député Ribière contre Gaston Defferre, compagnon historique de François Mitterrand et mari de la belle Edmonde. Et aussi ancien (et futur) ministre, et alors Président du groupe Socialiste à l’Assemblée Nationale et légendaire Maire de Marseille. Le duel s’effectue clandestinement, ayant été formellement interdit par de Gaulle, pour l’accessoire, se trouvant aussi Président de la République. La rencontre est arbitrée par Jean de Lipkowski, Gaulliste historique, que l’auteur du présent article rencontra dans les années 90 de nombreuses fois dans le salon de ses parents.

     

    Le dernier duel célèbre en France : Defferre - Ribière

    René Ribière, Gaston Defferre, au centre Jean de Lipkowski.


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  • La Rédaction 

     

    On n’est jamais mieux servi que par soi-même.

    Dans cet extrait, ce qui devrait être un exemple pour un pays comme la France, dans lequel les "élites traditionnelles" n’ont depuis longtemps aucun exemple à offrir, sinon le contre-exemple de leur applatissement, qui les aura vouées à juste titre au placard, à saumurer dans le Conservatisme, à faire-valoir un pouvoir qui exècre leurs symboles et se délecte de les abolir. 

    Le Français, surtout de Droite, est un Assisté. Sa posture même, persiste obscurément à dénoncer les "assistés" - victimes en réalité de leur modèle, synonyme de délabrement, de faillite, de renoncements... - est une posture requise par le Système qui la lui souffle à travers les discours de pur lard maçonnique de la pire "Droite" au moins depuis le bon début de siècle sinon plus tôt, et par ces relais du pouvoir des Valeurs Actuelles et consorts, et des officines-Conseil préposées là pour externaliser le traitement des questions qui fâchent,  et les redéfinir à la barbe de ceux qui digèrent. Le courage ne s’externalise pas. La définition de ses propres choix ne s’externalise pas non plus.

     

    Une population tutorée. À un moment donné, tous les tuteurs du monde ne masquent plus l’inconsistance cérébrale et l’incapacité à se tenir droit!

    Population fétichiste des drapeaux comme jadis les porteurs de pin’s. Pourvu que ça n’ait plus aucun sens, s’il y en eût jamais.

    Cela vaut autant, d’ailleurs, pour la quincaille, que pour leurs tenaces obsessions, telle la natalité, la sainte Natalité, régulièrement sorties des greniers prendre l’air, qu’ils agitent comme de vertueux et invicibles gris-gris.

    Celle-là, une des splendides valeurs-réserve de ces gens et, si ça peut toucher à la partie inférieure de sous le nombril, pour laquelle en bons grégaires, ils ont plutôt faiblesse.

     

    Le Pays, et plus généralement l’art de vivre, ainsi que l’entretien des couleurs d’une civilisation, dont le premier ennemi est le Système, n’ont pas besoin de grégaires droitards tiersmondisés, orthonormés, à prise compatible, devenus les meilleures mules du Système, leur esprit logé à la Cloche.

     

    On n’est jamais mieux servi que par soi-même.

    C’est notre philosophie de l’action, ici sur RoyautéNews. Ceci est vrai de tout, absolument de tout. Pour un nid de poule, comme pour jeter manu militari dans la rue hors des écoles les agents de la sexualisation et nous reviendrons sur le pourquoi, comme pour le Grand Renversement. Sans, pour les mécontents, qu’il y ait à se défausser de leur responsabilité sur une éventuelle reprise des bons Gilets Jaunes, ni sur l’Apocalypse ! 

     

     

    « Je dis toujours qu’il ne faut pas se plaindre mais agir ».

    Arnold Schwarzenegger

      


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  • Par RN 1 

     

    Vieux Top toujours d’actualité

    Sing Hallelujah  -  Dr Alban    (1993)


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  • Par RN 1 

     

    Slimane  et Claudio Capéo  -   Chez toi    -   2023


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  • La Rédaction

     

    C’est l’Été, et le rythme sur le meilleur site du monde s’est ralenti.

    La fidélité est au rendez-vous : tradition oblige, alors qu’a commencé la 18ème année de parution du Site, tous les articles prévus, vous ne les aurez pas, ou une partie seulement, et très en retard ! 

     

    Le moment est au repos et à l’étude des moyens pour nuire de façon radicale au Système !

    Se tenir loin des faux sondages, le faire savoir, est un moyen de lutter.

    Celui d’Odoxa - Backbone Consulting paru aujourd’hui et réalisé pour Le Figaro nous apprend que plus de 6 Français sur 10 (61% exactement) sont insatisfaits du nouveau gouvernement. Et ce sondage-là est intéressant et plutôt crédible sur les tendances générales.

    « Trois quarts s’attendent à ce que le nouveau gouvernement mène la même politique que le précédent » indique BFMTV.

    Ou bien, soit plus de 6 sur 10 d’insatisfaits, ou bien soit 7,5... il faut choisir.  Il y aurait 75 % en désaccord avec la politique menée, ce qui est merveilleux. Ou alors, les sondés ( on les imagine, reliés par quelques fils, quelque entubulure, comme exactement l’esclave acitoyen mis en laisse physiquement et psychiquement par la technologie, au Central de l’Autorité ), les sondés, donc, seraient au contraire contents, mais c’est douteux du fait de la signification plutôt négative de la phrase  « ... s’attendent à ce que le nouveau... mène la même politique que le précédent ». Et rappelons qu’il y eut des précédents... et même beaucoup.

    Ou encore, pire cuisine, mais vraisemblable - que les statisticiens réels ou dans l’âme nous pardonnent - cet Institut de beauté de la Pensée Unique aurait additionné les mécontents et les contents autour d’une même question littérale nécessairement comprise de façon diverse par les divers questionnés ? Ce ne serait que pure imputation de notre part.

    Proposons de tirer à la courte paille. En attendant, pour anticiper de savoir où va la sonde sur ce sujet, s’il ne se trouve qu’une proportion d’un peu moins de 15 % de satisfaits, il faut, demain matin (heure ouvrable) faire sauter le gouvernement !

    Mais là, une voix intérieure nous dit que c’est normal, qu’aujourd’hui ce qu’il faut pour un gouvernement, c’est au minimum 75 %, fourchette basse, de mécontents. Et là ce n’est plus une fourchette mais bel et bien un Rateau. En tous cas de quoi titiller l’ardeur de l’Exécutif à nous exécuter.

     

    Signalons, entre un autre sondage paru avant-hier mercredi, où déjà les Français estimaient à 55% que Macron avait eu tort de maintenir Élisabeth Borne, et les 61 % d’aujourd’hui, il y a donc un effet de serre certainement attribuable à la saison.

    Bien que cet écart corresponde au volume des indécis de dernière minute d’avant les grands scrutins. Au fait, nous ne faisons pas de sondages, mais... s’agit-il des mêmes ?


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  • La Rédaction

     

    Un nouveau décès parmi des athlètes a priori en bonne santé : l’avignonnais Erwan Bitton, espoir du MMA, est mort à l’âge de vingt ans à peine alors qu’il venait de conquérir quelques jours plus tôt la 3ème place du championnat de France amateur.

    Une fois de plus, les causes de cette mort sont pour l’instant inconnues.

    L’hécatombe de jeune athlètes à travers le monde, de diverses disciplines,  compétiteurs ou non, se poursuit.

     

    (... ) 

    Attention, parents, grands-parents, et tous ceux qui gardent des enfants :

    La méthode d’enlèvement des enfants   Clic !  Cela s’est passé à Lyon avec une Audi noire à la plaque GN   850   ED

    à diffuser auprès de vosparents, amis, relations.

    _______

    D’après cette source, Twitter avait supprimé cet appel au calme du Président Trump le fameux 6 janvier (Capitole).  Clic ! 

     

    Remarquable !    à diffuser auprès de vos parents, amis, relations.

    _______

    Suite plus tard de nos infos...

    UberFiles 

    FranceInfo : Uber Files : Le rapport de la commission d’enquête parlementaire confirme la proximité entre Emmanuel Macron et la société américaine Uber.

     

    Planète 360 :

    « Selon des données gouvernementales officielles, Pfizer et Moderna auraient sciemment fabriqué des lots mortels de vaccin COVID »

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    Plusieurs institutions américaines dénoncent les " vaccins " à ARN comme des armes biologiques.

     

     


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    Nous sommes en guerre   -   Pierre Douillard-Lefèvre

    Terreur d’État et militarisation de la Police 

    grevis  ;    30 août 2021 ;   250 p.;    12€.

     

     

    Présentation officielle : Qu’est-ce qui relie un lycéen et un Gilet Jaune, un teufeur(1) et l’habitant d’une cité, un supporter et un occupant de la ZAD ? Tous ont subi des violences préméditées de la part de policiers qui les ont visés à la tête. Tous ont été touchés par la même arme. Il y a toujours, en amont de leurs histoires, une volonté assumée par la Police de faire mal, d’en mutiler un pour en terroriser cent.
    Ce qui les relie, c’est la violence quotidienne de la police. Les armes de la police disent à celles et ceux qu’elles ciblent de rentrer chez eux, de vivre dans la crainte, d’obéir.
    Dans la pénombre sécuritaire de l’époque, la question de la répression est devenue centrale. Sur fond d’écrasement de toutes les oppositions et d’états d’urgence illimités, il est désormais admis par tous que le pouvoir ne tient que par sa police. L’écrasement du soulèvement des Gilets Jaunes, avec ses dizaines de gueules cassées, ses milliers d’arrestations et l’utilisation industrielle de munitions, aura projeté une lumière crue sur la réalité du maintien de l’ordre à la française. Une séquence prolongée par la noyade d’un jeune nantais lors de la fête de la musique, par des mobilisations populaires massives pour réclamer justice pour les morts de la police et s’opposer à la loi dite de « sécurité globale », et par une gestion dystopique de la crise sanitaire à coup de drones et de contrôle de l’espace.
    Si la question du maintien de l’ordre est désormais sur le devant de la scène médiatique, il s’agit en réalité de l’aboutissement d’un processus qui s’étend sur plusieurs décennies, et dont les banlieues, puis les protestations indociles ont été les laboratoires. Alors que l’horizon ne cesse de s’obscurcir et le Régime policier d’étendre sa toute puissance, ce livre retrace la généalogie d’une militarisation du maintien de l’ordre, et propose des pistes pour y résister.

     

     

    Blessé à l’œil en 2007 alors qu’il était lycéen, par le tir d’un policier qui expérimentait le Lanceur de Balles de Défense – LBD 40 –, Pierre Douillard-Lefèvre mène depuis des recherches sur la militarisation de la Police et s’engage au sein de collectifs de mutilés. Il est par ailleurs chercheur en sciences sociales et auteur de travaux de sociologie urbaine.

     

    (1) : Un teufeur, ici, est un participant aux soirées musicales en plein air, dont le nom le plus connu est : les rave parties.


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