• Princes de Monaco ; Philippe Delorme ; un livre à déconseiller

    La Rédaction

    La maison souveraine Grimaldi n'est pas comme, le prétend Philippe Delorme, « issue d'une famille de commerçants et de pirates génois » dans « Les plus belles heures de Monaco et des Grimaldi », à paraître chez un éditeur local.

    Nous déconseillons vivement l'achat de cet ouvrage, par respect de la maison Grimaldi et au nom de l'amour que l'on doit porter à la vérité et à la politesse. Dommage, car la couverture est très belle.

    L'origine a été débattue il y a longtemps par des auteurs compétents et reconnus. Nous tenons que l'origine des Grimaldi est souveraine, avant qu'ils ne deviennent plus tard les possesseurs du célèbre Rocher. Il serait si facile de le démontrer, envers et contre les quelques auteurs qui ont choisi, sans doute pour satisfaire une conception rééduquée de l'Histoire, une explication « plus simple » qui flatte sans doute leur barbe égalitaire et sied mieux à une psychologie peu profonde. Mais l'Histoire témoigne de l'origine des Grimaldi, qui furent tout au long des siècles des personnages simples, c'est vrai, courageux, et toujours très humains. Sans pour autant leur coller le relent de la poiscaille !

    C'est tout à-fait dans le style de Philippe Delorme. Il suffit de consulter l'image ci-dessous. Ce qui l'intéresse, c'est, par exemple, qu'un membre de la famille ait été peut-être... danseuse de cabaret. Voici très peu de temps, cet auteur a traité dans un chapitre des épisodes scabreux chez les Tsars de Russie, tandis que les autres auteurs de cet ouvrage collectif s'intéressaient à des choses plus sérieuses.

    L'art de la grosse ficelle est pratiqué depuis des années par l'auteur. Il ne sera ici qu'une nouvelle injure, jetée à la face des dynasties régnantes par ce journaliste habitué de l'insulte vis-à-vis d'historiens autorisés (lors de la question de la Tête d'Henri IV ; dont le mystère de son authenticité ne peut être tenu à l'heure actuelle pour résolu) et des jugements aventureux qu'il englobe dans un style de plume il est vrai réussi et dont il est assez fier.

    Celui qu'une plume du Net appelait « l'homme au col Mao », n'en est pas à son premier coup même s'il revient au thème de son tout premier ouvrage avec la dynastie du Rocher.

    Sans évoquer ici les inexactitudes parsemées dans certains de ses livres, ni sa tentative pour faire croire, en publiant ses Carnets, que le Comte de Chambord aurait désigné le chef des Orléans pour successeur... N'oublions pas son livre sur Henri IV, qui prétendait en 2010 jeter le discrédit sur le roi préféré des Français ! Il faut certes, avoir la barbe assurée pour tenter de faire passer pour un questionnement de l'Histoire, une telle entreprise. Tant pis pour les trente-cinq auteurs, tous réputés ou estimés, qui à l'occasion du 400° anniversaire de la mort du Vert Galant ont publié un livre à son sujet, bien éloigné de celui de Philippe Delorme et qui n'ont pas encore songé à « tuer le père ».

    Pour quelle raison ce journaliste, dont les estimations en matière de précision historique et surtout, en matière dynastique laissent rêveur, vient-il maintenant attaquer la famille Grimaldi ? Peut-être, parce que certains s'y sont essayés voici peu de temps et leur cas sera traité en son lieu et à son heure. Mais enfin, les relations ont toujours été bonnes entre Point de Vue, maison dont est issu Philippe Delorme, alors qu'il a créé et dirige Point de Vue Histoire, un titre indépendant du célèbre hedomadaire... Certes, plusieurs petits procès de presse ont été gagnés par la famille princière ces dernières années pour une atteinte à la vie privée de certains de ses membres... Mais cela ne pouvait entraîner de tels grincements.

    Il se trouve que l'habitude a été prise, au magazine hebdomaire Point de Vue, de mettre en boite régulièrement la famille princière : voici deux semaines, un de ses titres, au sujet de Monaco : « Le cirque, une affaire de famille ». Il y a quelques années : « Où trouver la famille Grimaldi ? - Au cirque ! ». Mais voyez-vous, à la longue, ça fatigue. Cette attitude a commencé, semble-t-il - car nous ne suivons pas Point de Vue régulièrement - lors de l'époque Colombe Pringle (celle qui avait transformé Point de Vue en fourrre-tout people). Aujourd'hui, cette dérive s'est heureusement calmée. Le magazine est dirigé par la talentueuse Adélaïde de Clermont-Tonnerre, qui vient de recevoir le Grand Prix du roman de l'Académie Française pour son deuxième roman, et qui est... une nièce du Comte de Paris.

    La réponse se trouve peut-être dans l'increvable dispute dynastique entre deux branches les plus connues de la famille royale issue des anciens rois de France. Lors des agapes royales, ces dernières années, dans les monarchies d'Europe, le Prince Louis de Bourbon était invité. Et lors du mariage du Prince Albert et de la Princesse Charlène, il était invité aussi, ainsi que la Duchesse d'Anjou. Le Comte et la Comtesse de Paris ont dû ainsi « partager »... Est-ce la raison de ce revirement de Point de Vue ? Autrefois, les Princes de Monaco tenaient une place de choix auprès de l'ancien Comte de Paris et à chaque événement de famille chez les Orléans. Peut-être, est-ce l'invitation du Duc d'Anjou à Monaco qui aurait entraîné ce tir fleuri ?

    Royauté-News publiera un précis condensé sur l'histoire familiale des Grimaldi, pour couper court à ces indélicatesses programmées que l'on a pu lire ici ou là, parfois sincères, mais parfois écrites dans l'intention de nuire.

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