• Ortograf : Le sonnet à Duvigneau -

    Cet article retrouvé dans les archives de l'une des anciennes versions de Royauté-News et publié en 2010. Ce sonnet retrouve ici une éclatante actualité devant les coups de boutoir de la haine organisée contre la culture européenne et française. Car ici, il ne s'agit plus d'une lubie... La réforme de l'orthographe, tristement approuvée par l'Académie Française, avait été lancée voici vingt-six ans.

     

    Pas de Langue sans orthographe, surtout la langue Française... Et tant mieux !

     Mais même en des temps civilisés, il existait quelques (très rares !) originaux qui prétendaient la réformer et même la supprimer. Comme au 19° siècle. 

    Voici le sonnet composé en 1890 par Paul Verlaine, pour son ami Duvigneau qui se scandalisait à juste titre de cette lubie.


               Et coi vréman, bon Duvignô,

             Vou Zôci dou ke lé zagno

             Et meïeur ke le pin con manj,

             Vou metr'an ce courou zétranj,


              Contr(e) ce tâ de brav(e) jan

                O fon plus bête ke méchan,

              Drapan leur linguistic étic

              Dans l'ortograf fonétic ?

     

             Kel ir(e) donq vou zambala ?

              Vizavi de cé zoizola

               Sufi d'une parol(e) verde.

     

               Et pour leur prouver sans déba

               Kil é dé mo ke n'atin pa

               Leur sistem(e), dison-leur : Merde !  

     

     

                                                                 Sonnet à Duvigneau

                                                                  Paul Verlaine, 1890


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  • Commentaires

    1
    TR
    Jeudi 4 Février 2016 à 21:56

    C'est avec ce genre de réforme que l'on voit que la méchanceté va souvent de pair avec la bêtise...

    Druon avait cédé, à l'époque, à une pression énorme.

    2
    RN 1
    Vendredi 5 Février 2016 à 20:35

    Que Druon ait cédé, montre comme vous le dites une pression énorme d'autant qu'il était Secrétaire perpétuel et il est vraisemblable qu'il ait été circonvenu par des arguments "faciles" : c'est dans l'air du temps.

    Cela montre que même les grands hommes ne sont pas à l'abri de l'erreur. Pointons les lobbies qui empoisonnent les grandes Académies, comme nous le savons par ailleurs... happy happy happy

     

    Nous avions indiqué par erreur que la réforme avait seize ans. C'était il y a vingt-six ans.



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