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Les Faux Napoléon - Nathalie Pigault
Les Faux Napoléon - Nathalie Pigault
1815-1823 - Histoires d'imposteurs impériaux
Préface de Jean Tulard ;
CNRS ; 19 avr. 2018 ; 240 p.; 20€.
Présentation officielle : Été 1815 : Napoléon quitte une dernière fois le sol français, exilé dans la lointaine île de Sainte-Hélène. Immédiatement des rumeurs se répandent. L’Empereur a-t-il réellement capitulé ? Ne prépare-t-il pas la reconquête du pays ? D’ailleurs, n’est-il pas déjà sur le continent ? Certains prétendent l’avoir vu et aidé, d’autres disent même avoir mangé à sa table…
Aussitôt apparaissent ici et là sur le territoire des mystificateurs qui se font passer pour l’Empereur lui-même : ils sont vagabond, instituteur, colporteur ou homme d’Église et parcourent les campagnes françaises à la recherche d’argent ou de reconnaissance…
Les personnalités au destin exceptionnel ont toujours provoqué ce type de fraude, que racontent déjà les historiens antiques. Mais une figure aussi colossale que Napoléon peut-elle être, quelque temps à peine après son abdication, facilement imitée ? Et surtout, le pouvoir royal fraîchement restauré peut-il laisser faire s’il veut asseoir efficacement son autorité ?
Ces usurpations d’identité, loin de n’être qu’anecdotes en marge de la Grande Histoire, sont puissamment révélatrices du climat de l’époque. Elles donnent à voir les préoccupations, les attentes, les craintes des populations, surtout rurales. Mais ces faux Napoléon constituent aussi un reflet de la représentation populaire de l’Empereur, et leurs aventures témoignent du souvenir qu’il a laissé dans l’esprit public.
Tags : Napoléon, Nathalie Pigault, Jean Tulard, CNRS
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Commentaires
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De toutes façons, même le "vrai" n'a jamais existé : c'est du moins ce qu'a "démontré", dès 1827, Jean-Baptiste Pérès, dans son "Comme quoi Napoléon n’a jamais existé. Grand erratum. Source d’un nombre infini d’errata à corriger dans l’histoire du XIXe siècle."
Il s'agissait bien sûr d'un canular, destiné à ridiculiser l'hypercritique historique.
Avant, bien sûr, c'était une forme ironique... Ce n'était pas comme aujourd'hui, où l'on prétend soutenir les plus grandes sottises sous un vernis pseudo-scientifique...