• Les Catholiques doivent s'organiser

    La Rédaction

    Les Catholiques doivent s'organiser

    Les Catholiques français doivent s'organiser pour ce qui est des rapports entretenus avec l'État.

    Il s'agit d'une anomalie aussi énorme que le silence, et l'invisibilité de la masse des Catholiques (pratiquants, pratiquants occasionnels, non pratiquants), qui est de l'ordre de 60% de la population française.

    L'épiscopat, en effet, n'a pas pour rôle de servir d'interlocuteur unique à l'État, au gouvernement, et à leurs administrations, selon les cas.

    Il existe un abus caractéristique, dont les Catholiques eux-mêmes ont le secret. Sans s'appuyer sur l'existence d'organes représentatifs d'autres « communautés » d'expression religieuse, ce qui serait plus que le comble, il faut bien reconnaître que la pensée et la volonté des Catholiques n'est jamais prise en compte pour la simple raison qu'il n'existe aucun organe portant leur parole. Leur parole, qui n'est pas celle de l'épiscopat...

    Dans des matières connues très récemment, par exemple la reconstruction des parties effondrées de Notre-Dame, ou l'accès aux cérémonies en temps de CoVID, la volonté des Catholiques n'est pas entendue, et les attitudes « politiques » de l'épiscopat ne sauraient, et pour cause rendre cette volonté. Il faut dire que leurs priorités réciproques ne sont pas les mêmes.

    Il faut s'appuyer pour comprendre ce vide, sur l'élan souhaité mais jamais saisi, depuis le 19e siècle, des Catholiques à prendre part à la vie publique (en dehors d'initiatives particulières qui eurent un succès fulgurant comme la Fédération Nationale Catholique entre les deux guerres, fondée par le Général de Castelnau). Et pour le minimum, dans les questions qui les affectent et relèvent uniquement de leur décision. Jusqu'à la déclaration, sidérante, d'Emmanuel Macron qui invitait les catholiques à prendre leur part dans le débat public, soulignant à quel point on ne les entend jamais.

    Nous considérons que dans les matières directement reliées à l'intérêt Catholique et aux Catholiques eux-mêmes, au moins dans des matières non politiques, cette expression doit s'organiser en des organismes divers, convergents, mais indépendants du clergé.

    Il y a lieu si nécessaire, de modifier toute loi (comme celle de la séparation de l'Église et de l'État) qui, par son ambiguïté, confisquerait la parole du peuple Catholique au profit, selon les cas, du groupe épiscopal ou du clergé en général, qui n'ont pas vocation de parler à sa place.

     

    Notre article du 16 n'avait pas été saisi, en dehors de son titre, nous le replaçons aujourd'hui.


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  • Commentaires

    1
    TR
    Samedi 16 Janvier 2021 à 17:58

     Ils sont déjà en cours de fichage, c'est désormais officiellement légal (et à partir du moment où le Conseil constitutionnel avait admis la Loi Renseignement comme constitutionnelle, c'était logique).

      • Lundi 18 Janvier 2021 à 14:45

        Logique, mais inadmissible ! Dans un silence étourdissant d'un clergé complice acquis aux autorités quelles qu'elles soient.

        De même, la mise depuis un certain nombre d'années (bien avant la vague des attentats...)  sous caméra des principaux édifices religieux, avec la complicité du clergé, qui est une violation de la liberté religieuse en plus de la violation des libertés civiles. 

         



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