• Les batailles de l'impôt - Nicolas Delalande

    Les batailles de l'impôt - Nicolas Delalande -                        Consentements et résistances de 1789 à nos jours ;

    Seuil ;  6 mars 2014 ;  464 p.;  25€

    L'auteur est enseignant-chercheur au Centre d'histoire de Sciences-Po.

    Présentation officielle : Comment convaincre les citoyens qu’il est utile et légitime de verser à l’État une partie de leur argent ? Cette question s’est posée à tous les régimes de 1789 à nos jours. Des révoltes paysannes du XIXe siècle aux stratégies contemporaines de fraude et d’évasion et au mouvement des "bonnets rouges", les charges fiscales n’ont cessé d’être combattues et contournées au motif de leur poids excessif ou de leurs inégalités. Le consentement à l’impôt n’a en effet rien de naturel : dans les démocraties, il repose sur un lien de confiance qu’il faut perpétuellement reconstruire. Fondé sur une enquête approfondie dans les archives, ce livre retrace les nombreuses batailles, intellectuelles, sociales et politiques, qui ont façonné notre système de redistribution et divisé la société française au cours des deux siècles passés.

    Lire aussi nos articles précédents L'impôt, une notion dépassée et injuste


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  • Commentaires

    1
    TR
    Samedi 18 Novembre 2017 à 16:24

    C'est peut-être tout simplement dû au fait que la charge de l'impôt a considérablement augmenté dès la Révolution? Ceci, alors même que de nombreux "services" autrefois dispensés par l'Église, cessaient de l'être (sans pourtant que la France en arrive à la brutalité de l'Angleterre et de ses "Poor Laws" après la Reformation).

    2
    Lundi 20 Novembre 2017 à 17:51

    Il y a eu une augmentation brutale et due à la République, peu avant la 1ère Guerre Mondiale, précisément par des républicains qui se revendiquaient de la Révolution : il s'agit de l'apparition de l'Impôt sur le Revenu inventé par Joseph Caillaux. Cet impôt devait servir à financer un effort de guerre... prévisible pour reconquérir l'Alsace et la Lorraine et se venger de l'affront de la Prusse. L'anomalie est qu'il n'a jamais été supprimé et qu'il n'est qu'une escroquerie. Mais beaucoup des hommes de pouvoir à l'époque étaient opposés à cet impôt comme ne correspondant pas du tout aux traditions républicaines.

    Les Français ont fini par supprimer certaines taxes : la vignette automobile, supprimée par Fabius, et qui n'était pas utilisée à ce pour quoi elle avait été créée (Fond de solidarité). La notion de détournement d'un impôt devrait servir de base aujourd'hui pour que les Français obtiennent la suppression de l'Impôt sur le Revenu.



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