• Le roi légitime ; Bourbons ou Orléans - Patrick Germain

    Le roi légitime ; Bourbons ou Orléans - Patrick Germain -

    L'impossible querelle entre cousins.

    Patrice du Puy Editeur ; paru le 1er Novembre 2013 ; 264 p. ; 19 50.

    Au sujet du livre : Le roi légitime ; Bourbons ou Orléans

     

    Le roi légitime ; Bourbons ou Orléans ; L'impossible querelle entre cousins, de Patrick Germain, vient de paraître. Il est le dernier livre publié dans la production assez peu nombreuse consacrée au sujet.

    Il n'apporte pas de réponse définitive dans cette question devant laquelle les positions, à l'extérieur mais aussi dans le livre, sont littéralement figées. Cependant sa lecture permet aux passionnés de la querelle de la retrouver sous une approche quelque peu nouvelle.

     

    Intéressant pour quelques aspects, son mérite est de s'annoncer comme se situant sur un champ objectif, en ne tentant pas directement de convaincre, - y parvient-il ? - son fil d'Ariane étant que les Traités d'Utrecht seraient demeurés jusqu'à ce jour d'actualité.

     

    Vision toute personnelle aussi puisqu'il s'appuie d'abord sur une théorie, défendue par de rares personnages aux siècles monarchiques et qui n'avait pas vraiment cours, que la souveraineté viendrait du peuple...

    L'auteur, énonce ensuite une idée, non précisément démontrée, que l'on pouvait renoncer au trône, et que de là, on pouvait bousculer, mais une seule fois, et pour les nécessités de la cause, des règles immuables.

     

    Sur un ton souvent moralisateur et qui force parfois le trait, après ces points de départ pas véritablement orthodoxes, il tente de démontrer que l'Histoire, et jusqu'à ce jour, aurait désigné les Orléans. Leur légitimité selon lui proviendrait de cette lecture de l'Histoire, et qu'elle repose essentiellement sur l'idée que les fameux Traités d'Utrecht apportaient une valeur suffisante pour répondre aux enjeux de l'époque.

    En tant que cette tentative est originale, elle a aussi son mérite en apportant l'idée que la situation internationale instaurée par les Traités conditionne, à la satisfaction des protagonistes, tout l'équilibre européen.

     

    La dernière partie, consacrée au 19° siècle et en particulier aux rapports entre les derniers des Bourbons français et la famille d'Orléans, est classique et sans surprise. En définitive, il a réduit la base argumentaire traditionnelle puisqu'il n'a retenu dans sa démonstration aucun des thèmes fondamentaux sur lesquels ont été fondés jusqu'ici les droits des Orléans, comme par exemple, celui de la nationalité. Tout au plus, laisse-t-il entendre, comme d'une évidence, que la nationalité française continue des Orléans joue en leur faveur.

    Il fournit à la fin une synthèse rapide de quelques-unes des critiques bien connues des partisans de cette branche à l'égard de la maison de Bourbon.

     

    Selon l'habitude de l'auteur, il entretient la confusion sur l'identité légitimiste dans ses titres : Les princes de Bourbon d'Espagne ou La succession dite "légitimiste", et Les princes d'Orléans ou la succession légitimiste, et cela ne concourt pas à la neutralité et à la compréhension par les non-initiés.

     

    On peut donc qualifier d'essai cet ouvrage car il explore une conception nouvelle, et l'un de ses mérites est de ne pas éluder complètement la plupart des épisodes reconnus comme peu à l'avantage des Orléans, parfois même, de les affronter d'une mention extrêmement rapide, mais sans jamais les décompter, bien que les citations qu'il emploie soient assez équilibrées. Intéressantes sont les annexes nombreuses et fournies.


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  • Commentaires

    1
    Patrick de la rode
    Mercredi 5 Mars 2014 à 23:01

    vous ouvrez très bien ce débat ! l'orléanisme, avec toius ses crimes, ses fautes et ses minables représentants, dont le chef n'est qu'un franc-maçon héritier du tablier en peau de cochon du régicide égalité ! il parait que ce ridicule Clermont insulte de sa haine son ainé, héritieer de Louis XIV !

    vous ne faites pas allusion à ses lignes ordurières !  les aurait-il retirées ????

    2
    Royauté-News
    Jeudi 6 Mars 2014 à 08:54

    à Patrick de la Rode,

     

    Il semble qu'Henri ait rompu voici plusieurs années avec la loge à laquelle il appartenait, du moins, c'est ce que j'ai lu quelque part.

     

    Durant très longtemps, (depuis les années 50) et jusqu'aux rappels du St-Siège sous les années Jean-Paul II, une tolérance était admise en France. Elle allait jusqu'à permettre aux Catholiques l'appartenance aux loges, mais ceci n'était possible que pour les loges dites "de droite", sur la base de leur programme officiel qui précisait ne pas s'opposer à l'Eglise. Henri appartenait à une loge dépendant de l'une des grandes obédiences de ce type, où se retrouvent entre autres, la plupart des représentants de l'ex-majorité... R-N

    3
    Patrick de la rode
    Jeudi 6 Mars 2014 à 09:42

    mais cette tolérance n"était pas valable pour le G.O. farouchement christianophobe, qui a accueilli le dit Henri, au tablier du régicide !

    cet Orléans, si pronfondément bête à la stupidité (j'ai eu l'occasion de le rencntrer dans ses prestations de besogneux stipendié ! )  a-t-il doté ce livre de la préface ordurière qui m'avait été signalée ??????

    4
    R-N
    Vendredi 13 Juin 2014 à 09:21

    Malheureusement, il l'a fait ! Le Comte de Paris a apprécié cet ouvrage... Pourtant ce livre n'est pas à l'avantage des Orléans ! L'auteur aurait voulu les éliminer qu'il ne s'y serait pas pris autrement !

     

    Je pense pour ma part qu'il sera temps de contraindre le Comte de Paris à se taire, du moins, si ses proches avaient quelque esprit de bon sens et de responsabilité, ils y penseraient ou au moins, s'abstiendraient de soutenir tout ce qui ridiculise leur cause. Aveugles et stupides, le parfait profil de ces valets de cour.

    5
    Louis de Lauban
    Mardi 6 Septembre 2016 à 22:41

    L'auteur n'est en rien un historien, il n'en a d'ailleurs aucun titre comme le souligne la 4e de couverture, en revanche, c'est un partisan affirmé du prétendu Comte de Paris qui écrit l'avant propos du livre. Les affirmations d'absence de parti pris sont donc assez étonnantes, surtout lorsqu'on crédite pour son concours le fils de ce prétendant dans les remerciements...
    Je m'attendais à beaucoup mieux, mais quelle déception ! La bibliographie tient en 2 pages, la partie qui fait l'historique du droit de succession royale en France manque de sources et on sent que l'auteur cherche à réfuter la thèse universitaire de plusieurs centaines de pages de Sixte de Bourbon-Parme en à peine une vingtaine. On voit aussi qu'il n'y a aucune maîtrise des textes de Jean Barbey, Guy Augé ou Stéphane Rials, ni de Ralph Giesey ou Sarah Hanley, spécialistes français et étrangers et reconnus de la question.
    170 pages consacrées à la succession d'Espagne puis aux différentes opinions monarchistes au XIXe et XXe siècle, viennent justifier la prétentions des princes d'Orléans qui sont impliqués dans la rédaction de l'ouvrage... on en attendait pas moins.
    Par ailleurs, coquilles, erreur de dates, simplifications et compréhension partisane des faits historiques démontrent que ce livre n'a pas sa place dans la bibliothèque d'un étudiant qui devrait travailler sur ces questions. Au mieux cela peut servir à celui qui étudierait les querelles entre monarchistes français jusqu'à nos jours.
    Au final ce livre qui se présente comme le point final à la querelle dynastique entre Bourbon et Orléans, n'apporte pas grand chose, ne résout rien et ne fait qu'exposer une partie des arguments des Orléans. C'est donc bien plus un essai polémique qu'un ouvrage historique sérieux.

    6
    RN 3
    Samedi 10 Septembre 2016 à 12:02

    Un sujet qui tient des ramifications historiques ne nécessite pas un historien. Tant mieux si un auteur, pourvu qu'il soit compétent déjà dans son sujet, puisse être un historien, mais ce n'est pas indispensable. Les historiens, même de grande valeur, n'ont pas forcément la connaissance de la matière qui nous intéresse, la matière dynastique. Il s'agit d'une spécialité, qui se suffit à elle-même.

    J'ai lu ce livre, je ne me souviens que d'un magma confus, poussif, totalement creux. Je ne me souviens absolument pas des pages sur la succession d'Espagne. Ce livre est effectivement polémique, bien qu'il se veuille équilibré. Et comme vous le dites encore, et c'est sans doute la raison de sa présentation ici, il permet de saisir, sinon la querelle qui est autrement plus sérieuse que l'angle mort érigé ici en thème, et surtout l'affaissement lamentable de l'entourage du Comte de Paris, qui a salué ce livre, comme le Comte de Paris lui-même l'a fait. Cette attitude stérile justifierait à elle seule la remise en cause par ses partisans sérieux de leur engagement, outre l'inanité des prétentions orléanes.



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