• Le régime présidentiel de type Hollande analysé par RoyautéNews

    La Rédaction

    Le principe d'une réforme est astucieux pour beaucoup de raisons de la part de François Hollande mais il se prend les pieds dans le tapis. Il souhaite un sextennat, et un mandat de 4 ans pour les députés.

    Le gadget des 6 ans : ce que l'on ne peut réaliser en 5 ans, ne peut mieux se faire en 6 ans. Couper entre la bonne longueur, qui aurait dû rester celle du septennat, et le quinquennat, relève du gadget montre le niveau peu subtil des politiciens.

    Lorsqu'une campagne commence trop tôt, comme en 2017, cela écourte le mandat en cours et perturbe son déroulé. Or les primaires (remis il est vrai en cause par F. Hollande), allongent et alourdissent considérablement la pré-campagne.

    Le quinquennat est déjà bien trop long d'après nous compte-tenu des hommes et de la pauvreté de leurs programmes. Il aurait été valable lors des périodes de construction. Pour piloter à vue, nul besoin des cinq ans, qui sont une longueur insupportable.

    Quant au régime présidentiel, il a été rejeté par les Français lorsqu'ils ont désavoué Nicolas Sarkozy, qui en était le défenseur et qui l'avait partiellement mis en place. Le régime présidentiel est violemment contraire à la V° République.

    François Hollande souhaite aussi renforcer les pouvoirs de l'Assemblée... Vieux serpent de mer, qui permet de caresser dans le sens des écailles une des institutions les plus inadaptées du pays, et vieux réflexe des régimes perdus. Cela sent depuis longtemps la naphtaline, et même, le cadavre.

    Le Parlement est le contresens majeur du format politique français. Il détourne la parole du Peuple, la confisque, au profit des intérêts de la caste politique pré-entendue. Si de Gaulle se méfiait considérablement du Parlement, ce n'était pas pour rien.

    L'ex-président veut aussi supprimer le poste de Premier ministre. Là encore, il reprend à son compte la copie de Nicolas Sarkozy... qui souhaitait un régime à l'américaine. Pour François Hollande, « (un chef,) accompagné d'un Premier ministre dont on ne voyait plus tellement le rôle institutionnel. Car le chef de l'État, élu par tous les Français, est le seul acteur majeur de l'exécutif.» Lourde erreur, et pour comprendre le rôle du Premier ministre, il suffisait seulement d'appliquer les institutions et non de les dévoyer. D'ailleurs c'était alourdir tout l'appareil, en instaurant le quinquennat, insupportablement plus long qu'un septennat car la longueur n'est plus rythmée par le contrôle exercé par l'élection législative, sans parler de la classe, sombrement décadente à laquelle appartiennent les trois derniers exemplaires élyséens... dont le dernier en cours d'usage.

    Il est illusoire et trompeur de bouleverser ce qui fonde la Ve République, sans changer de fond en comble un régime qui n'a déjà plus grand chose à voir avec les institutions d'origine. La Ve véritable est morte depuis bien longtemps, ce régime qui appelait, pour le remplir, des hommes d'État.

    Et surtout, François Hollande semble ignorer, dans sa proposition de rechapage institutionnel, les hommes, qui devraient en être le pivot... Illusion fatale. Ce ne sont pas les institutions en elles-mêmes qui sont mauvaises, et mauvaises, elles le sont. Mais comme pour tout, les mauvais ouvriers ont toujours de mauvais outils...

    Il y aurait beaucoup à dire encore et nous ne proposerons pas une analyse en profondeur... L'essentiel est là cependant.

     Critique du régime présidentiel souhaité par l'ex-président Hollande


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  • Commentaires

    1
    TR
    Mardi 5 Novembre 2019 à 20:01

    De toutes façons, que peut-on espérer dans le régime actuel?

      • Mardi 5 Novembre 2019 à 20:03

        Tous les malheurs ! happy happy happy

        Mais il faut prévenir tant qu'il est possible toute illusion d'améliorer par des bricolages un système hors de souffle.



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