• Le pauvre "débat" sur l'élargissement du dimanche

     

    Sous le prétexte d'assouplir des législations guindées (qu'elles sont comme de nécessaire en France), et en la faufilant parmi d'autres mesures comme l'ouverture en semaine jusqu'à Minuit dans les villes, il ne s'agit que d'un énième coup de canif dans les habitudes et les traditions d'une civilisation qui offrait jusqu'ici à tous, un repos indispensable, dans une forme identifiée : celle du dimanche.

    Et de fait, la fin du travail du dimanche sonnera la fin de l'égalité - le grand mot qui sonne faux et qui ne veut rien dire.

    Selon la formule bien classique qui "élargit" des habitudes avant de les faire éclater, cachant hypocritement au public que ce que l'on appelle "aménagements", celle-ci s'étendra jusqu'à l'effacement complet des modes de vies. On sert également une justification - fort vague d'ailleurs - de l'intérêt économique.

     

    Il faut comprendre que plus personne ne pourra se reposer. C'est aussi l'une des raisons souhaitées par ces mesures : plus la population sera stressée, plus elle sera manipulable.

    Finie, la pause hebdomadaire partagée par tous qui ménage pour sa durée silence et tranquillité.

    Qui dit activité toujours en vigie, qui dit, par exemple, trafic véhiculaire ( de tous types), trafic d'activité (nettoyage public...) et toute une suite de nuisances découlant des activités de semaine. Tout le monde fera du bruit. il n'y a aura plus de repère du tout. Il n'y aura qu'une augmentation toujours croissante des nuisances au quotidien, un quotidien numérique 24/24. Des villes 24/24. Impossibilité de se promener tranquillement le dimanche dans une atmosphère de dimanche. Les promeneurs seront assaillis par ceux qui eux, ne seront "pas là pour se promener".

    La liste des conséquences - et de ses stupidités - est sans fin, et elle est absente des discussions des castes politiques, tenues hors de portées comme toujours des habitants. Il est sidérant qu'une fois de plus un partage équivalent des élus, au sein des deux moitiés alternantes du pouvoir, pour le vote à venir, se manifeste déjà.

     

    Deux réflexions à retenir :

    1/ Il est simple de dire que si l'économie française était saine, elle n'aurait pas besoin d'expédients. Nous sommes dans l'éternel plâtrage qui n'a engendré que crises, malheurs et récessions.

    2/ Tout accroissement de compétitivité n'a toujours été révélé depuis un nombre attristant d'années, qu'au profit des autres économies que de celle de la France, sans traduction pour l'habitant ni pour le pays des avantages de croissance. Ce faux accroissement ne fera que déplacer des situations qui existent déjà. En double, on peut ajouter que si les cerveaux économiques tenait une solution, elle aurait déjà été exploitée, et que sans doute, il est plus raisonnable d'admettre qu'il n'en existe pas.

     

    Ces mesures de sape continuelle contre la civilisation européenne, à force préparent ni plus plus moins qu'une révolution salutaire. L'époque de sa venue étant toute la question.


  • Commentaires

    1
    TR
    Mardi 17 Février 2015 à 22:33

    C'étaient déjà les mêmes arguments minables sous Louis-Philippe : "cela augmentera les salaires", etc.

    C'est une honte, personne ne réagit, et je suis sûre que les gens iront faire des achats le dimanche (en dehors du pain, bien sûr). Alors que le minimum, c'est de boycotter les magasins le dimanche. Mais nous sommes des veaux.

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