• Le Duc d'Anjou et de Ségovie va être transféré au Panthéon des Infants

    La Rédaction

    Le Duc d'Anjou et de Ségovie va être transféré au Panthéon des Infants

    L'Infant Jaime de Bourbon y Battenberg (1908-1975) va être transféré dans la nécropole des Infants d'Espagne.

    S'agit-il d'une signe d'apaisement après l'affront ressenti par une grande partie des Espagnols, après le déplacement des restes du Caudillo ?

    L'Infant fut victime d'une renonciation forcée au trône d'Espagne, jugée non valable par les meilleurs spécialistes, dont ceux de RoyautéNews.

    Il est aussi pour les Français le Prince Jacques Henri de Bourbon, puisqu'il fut après son père, Alphonse XIII, le successeur Capétien du trône de France.

     

    Revoir notre série historique sur le Duc d'Anjou et de Ségovie


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  • Commentaires

    1
    TR
    Mercredi 8 Juillet 2020 à 22:45

    Sa renonciation avait une valeur, mais uniquement comme élément de décision pour les Cortès si elles avaient statué sur son cas (et à titre moral personnel, mais étant donné les vices du consentement apparents, ce n'est pas certain; et cela n'engagerait en aucun cas ses descendants). En Espagne on ne peut pas modifier la succession royale sans un vote des Cortès.

    En lui faisant signer une renonciation après le mariage non autorisé du prince des Asturies avec une roturière (ce dernier avait envoyé une renonciation spontanée et il est mort avant son père et sans descendance), Alphonse XIII, qui espérait bien remonter sur le trône de son vivant, entendait ne pas avoir pour premier héritier un infant malentendant et presque muet, mais plutôt son troisième fils l'infant Jean, père du roi émérite Jean-Charles, car il pressentait que cette succession délicate pourrait nuire à ses projets de restauration.

    Il y a eu d'autres renonciations dans la famille royale, mais aucune n'a été validée par les Cortès, et pour cause : la monarchie traditionnelle n'a pas été restaurée, mais une "nouvelle monarchie" instituée, avec l'accord du prince Jacques (alors roi de droit depuis la mort d'Alphonse XIII) et de son fils aîné le futur duc d'Anjou et de Cadix.

    La Constitution actuelle mentionne le roi Jean-Charles et ses successeurs, sans plus de précision.

    Contrairement à ce que la presse laisse croire, ses successeurs incluent forcément l'infant Jacques et ses descendants, mais avant eux, la descendance des infantes Pilar et Marguerite, dont les renonciations, qui ne valaient d'ailleurs que pour la monarchie traditionnelle, n'ont pas été validées.

    Néanmoins, tout aussi légalement, le mariage de l'infant Jacques pouvait être considéré comme inégal et, au titre de la Pragmatique de Charles III (qui régit tout ce qui ne relève pas de la succession royale proprement dite), en l'absence d'édit royal lui maintenant les honneurs d'infant (édits qui avaient été accordés auparavant lors de tous les mariages dans la noblesse titrée avec l'accord royal, comme c'était son cas, sauf lors du mariage de l'infant Louis), l'infant Jacques a perdu les honneurs d'infant lors de son mariage avec Emmanuelle de Dampierre, fille du duc de San Lorenzo et de la princesse Victoire Ruspoli.

    (Je remercie en particulier François Velde qui a rassemblé tous les documents et donné des explications claires sur son site.)

    On peut toutefois considérer qu'il les a recouvrés lors du mariage de son fils Alphonse avec Marie du Carmel Martínez-Bordiù, petite-fille du chef d'État, car je crois que les documents officiels le qualifiaient d'infant.

    Mais surtout, la légalité est une chose, les actes royaux peuvent en être une autre (comme le prédicat — à titre espagnol — d'Altesse royale qui revenait déjà au duc d'Anjou actuel lors du décret de 1983, et qu'il a donc légalement conservé mais que les actes et invitations de la Famille royale ne mentionnent pas), et cette décision doit en effet être saluée comme un acte d'apaisement.

    Il pourrait venir du roi actuel, qui semble avoir beaucoup de qualités, mais la demande peut aussi venir du roi émérite, qui en a longtemps voulu au duc d'Anjou d'être son aîné et d'être un descendant de Franco par lequel il s'était senti humilié, et si tel est le cas, je dois dire que de telles dispositions me donnent les plus grands espoirs pour le salut de son âme, j'en ai les larmes aux yeux.

    2
    Vendredi 10 Juillet 2020 à 19:03

    Merci pour cette synthèse de haut niveau. happy happy happy

    L'hostilité de la Casa Real, effectivement s'est fait particulièrement sentir durant des années, et fallait-il y voir la patte personnelle de Jean Charles ?.. Ce n'est pas forcément assuré, sachant que la faculté d'interprétation subalterne cause parfois des situations plus raides qu'elles n'auraient été forcément souhaitées.

     



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