• La symbolique présidentielle macronienne

    La Rédaction

    La symbolique présidentielle macronienne                         © Michel Euler / POOL / AFP

    La rentrée vient de voir l'adoption par Emmanuel Macron d'un symbole nouveau, parmi d'autres emblèmes traditionnels de la République, sur le pupitre présidentiel : une Croix de Lorraine.

    Pour commentaire libre, nous dirons que la Croix de Lorraine étant devenu un symbole à portée universelle, tout en demeurant celui de la Résistance et celui du Général de Gaulle, personne ne saurait se l'attribuer ou se le réserver et la remarque d'un député de droite, critiquant cette adoption, était déplacée. C'est par un singulier abus, pour la droite, et même - peut-être surtout - pour la droite dite "gaulliste", que de s'être assimilée pour Gaulliste depuis les années 60 à un étage, l'étage politique, où selon de Gaulle lui-même, il ne se situait pas. Encore faut-il distinguer plusieurs périodes, comme celle, à partir de laquelle il n'y aura plus rien du gaullisme, sinon dans le folklore, dans les formations conduites par Jacques Chirac. Ces formations n'ayant pas de point commun avec la doctrine du Général.

    Où certains médias se sont trompés, est leur utilisation du mot de blason,  celle, aussi d'armoiries, encore que pour ce terme, on puisse l'employer en un sens dérivé. Mais il existe bien une symbolique républicaine, de même qu'il existe un ensemble de pratiques non écrites, qui forment, avec l'utilisation de certains symboles visuels dessinés, la symbolique présidentielle.

    Mais dans quelle mesure y a-t-il pertinence dans le cas de cette Croix de Lorraine employée par l'actuel président ? Pour rester dans la seule optique qui puisse être la nôtre, celle de la symbolique, RoyautéNews se situant par nature hors de tout ce qui est politique au sens ordinaire du terme, on peut avancer deux remarques.

    La première est qu'un conseiller de l'Elysée a précisé officiellement la raison de cet emblème : le quinquennat comporte plusieurs commémorations du Général de Gaulle. Il n'y a rien à dire, sinon, que cette rencontre d'événements ne justifiait pas vraiment l'introduction de l'emblème, sauf si l'on profitait pour enrichir les références déjà choisies par le Président : mitterrandienne et giscardienne. Et appuyer un peu plus la différence de l'actuel chef de l'Etat.

    La seconde est double. Si l'on peut considérer que, par ses déclarations, les signes qu'il a soigneusement choisis avant même son élection, et même le renvoi dos-à-dos des formations classiques, dont les comportements ne sont pas à l'avantage d'une démocratie moderne, et si l'on peut trouver que l'emblème gaullien se trouve en terrain finalement et comparativement assez neutre, en France nous sommes bien loin de vivre dans un contexte gaulliste avec ces institutions européennes déphasées, gigantesques de moyens et de prétentions pour leur si piètre résultat ; à l'intérieur,  si éloignés des institutions de la V° République voulues par de Gaulle. En cela, toute référence à un symbole, avec lequel n'existe aucun véritable lien, ne devient plus, au fond, qu'une référence à un gadget.


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