• La Corée du Nord et la grave menace de guerre

    La Rédaction

    L'état de menace ouverte d'une guerre qui serait conduite par des personnages dénués de raison est un des produits suicidaires que l'on acceptés avec l'ordre universel. Le grand pire ne serait pas le surgissement d'une guerre aujourd'hui probable, même en échelle vaste, certaines puissances ne manquant pas de profiter du trouble pour lancer leur propre guerre ; ce sera l'impuissance hypocrite de tous les autres dirigeants qui sera le plus intolérable. Les mêmes ingrédients : il n'y en a que deux, sont réunis comme par exemple en 1914, comme par exemple en 1939.

    - un désintérêt des peuples, mêlé d'une sourde crainte plus ou moins tenue, pour les événements du monde qui vont trop vite et parce qu'ils sont, de siècle en siècle, décidés par une minorité agissante. Alors que la guerre s'approche, et que le péril climatique connaît l'embardée, 300 000 "teufeurs" viennent de se réunir pour la Techno Parade le 13 septembre. Cet ingrédient n'est pas actif, sinon indirectement, dans l'arrivée d'une guerre ; c'est un agent passif par démobilisation.

    - le cumul des causes permanentes, qui résident aussi bien dans des structures poussives et inadaptées, que dans la médiocrité des dirigeants ; et des causes occasionnelles qui placent, par fatalité, un ou deux, ou trois irresponsables politiques (issus du moule commun des causes permanentes) en situation d'allumer la poudre.

    Avant de revenir aux questions fondamentales, jetons un nouveau constat violemment critique contre la pauvreté mesquine du régime français : alors que le conflit se trouve en cours d'escalade avant détonation, où sont les diplomates ? D'abord, existe-t-il, en France, des diplomates ? Envahi par des énarques à ne savoir qu'en faire, de diplomés de tout poil,  le régime se trouve incapable de disposer ou de trouver un diplomate de haut vol comme en utilisaient jadis, de Gaulle, Pompidou, Giscard, Mitterrand, et même Chirac. Quitte d'ailleurs à ne pas le recruter parmi les interchangeables fonctionnaires dont est équipé en kit le Quai d'Orsay.

    La première faute lourde du pouvoir actuel est d'avoir ignoré la demande récente du Président Chinois, qui invitait la France à ce rôle diplomatique qui lui aurait été naturellement dévolu autrefois : comprenez, dont la France se serait saisie, lorsqu'elle existait et se tenait encore à peu près debout.

     

    La seule question : veut-on accepter encore que le présent et l'avenir soient volés par des systèmes et par des hommes pour le moins inaptes à gouverner et à protéger les peuples ?


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  • Commentaires

    1
    TR
    Dimanche 24 Septembre 2017 à 23:39

    On dirait que tout le monde ne le comprend pas, ou ne veut pas le comprendre.

    Nous vivons dans une médiocratie, c'est un régime qui va nécessairement droit dans le mur.

    2
    Dimanche 24 Septembre 2017 à 23:59

    D'où la nécessité de proposer enfin autre chose.

    Autant que possible, sans se rater.

    Avec un regard en biais pour ceux qui voudraient répéter toujours les mêmes erreurs, y compris ceux qui critiquent le système tout en le soutenant...

    3
    Catoneo
    Lundi 25 Septembre 2017 à 08:58

    Si l'orient est "compliqué", l'extrême orient l'est deux fois plus. C'est pourquoi on peut trembler à voir l'administration Trump rééditer une phase d'expansionnisme wilsonien pavé de bonnes intentions aux idées courtes avec de gros moyens offensifs.

    L'affaire est entre la Chine et les deux Corées. Ces gens issus du même moule, se parlent. Kim Jong-un est personnellement en danger.

    Je ne vois pas les apaisements que pourrait apporter la France dans cette dispute, mais la demande venant de Pékin mérite d'être creusée. il y a une raison cachée derrière la demande diplomatique même s'il est plutôt normal que les cinq membres permanents du Conseil de sécurité parlent entre eux directement. Le Quai doit phosphorer.

      • Lundi 25 Septembre 2017 à 13:44

        Cet appel du Président chinois le 8 septembre à Macron pour "apaiser la situation" visait à dénouer la tension entre les Etats-Unis et la Corée du Nord, en lui demandant justement de jouer un rôle au sein des cinq du Conseil de sécurité.

        «La question coréenne ne peut être résolue que par des moyens pacifiques, par le dialogue et des consultations», assure le président chinois, tout en souhaitant «la dénucléarisation de la péninsule coréenne» l'indique Le Parisien.

        Merci de votre avis sur cette zone que vous connaissez particulièrement. Quant à la raison cachée, on pourrait imaginer que la multiplication des "intervenants" extérieurs faciliterait le Président chinois pour garder la main, alors que la Russie cherche à jouer une rôle, quel qu'il soit. L'hypothèse que ce soit une offre de vendre des armes à la Corée est un exemple de ce qu'on peut trouver sur les réseaux sociaux...



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