• L'Eglise dans la tempête - Cardinal Pell et Riaumont

    La Rédaction

    L'arrestation du Cardinal Pell, n° 3 du Vatican et chef de l'Eglise australienne, qui nie les faits d'agression sexuelle qui lui sont reprochés et déclare qu'il est déterminé à laver son honneur.

    Et c'est Riaumont, communauté (1) qui ressemble à la Fraternité Saint-Pie X, mais qui n'est pas la Fraternité Saint-Pie X, qui est depuis ce jour au cœur d'un gigantesque scandale pour des faits qui remontent à une vingtaine d'années. L'article sera dans le Point demain matin mais il apparaît déjà sur le site de l'hebdomadaire et sur d'autres sites de presse.

    Rappelons le conseil que notre Site avait donné déjà : les prêtres ne doivent plus être chargés de missions d'éducation, ce qui limiterait grandement les occasions... Le temps est révolu de ces congrégations religieuses destinées à l'éducation scolaire.

    Comprendre aussi que l'Eglise moderne a abandonné (nous le situons à partir des années 1930, et au plus, après la Seconde Guerre Mondiale, dans cet intervalle d'avant le Concile), les méthodes de sélection des candidats au sacerdoce...

    Il faut noter que dans ces deux affaires, il s'agit d'ecclésiastiques opposés à l'évolution forcenée de la société sur des questions essentielles d'éthique. Faut-il y voir une orchestration ? Nous le pensons. Pour le Cardinal Pell, n'était-il pas opposé à l'avortement, à l'euthanasie et à d'autres questions sensibles, comme celle de l'ordination des prêtres ?

    De surcroît il était favorable à la levée de l'excommunication des quatre évêques que Mgr Lefebvre avait établis comme successeurs ? Suivez le fil.

    (1) Nous avions écrit que la communauté faisait partie de la Fraternité Saint-Pie X (mouvance Lefebvre), ce qui était une erreur de plusieurs organes de presse que nous avions repris dans la rapidité. Ils ont rectifié leur propre erreur aujourd'hui.


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  • Commentaires

    1
    TR
    Mercredi 2 Mai 2018 à 20:56

    Pour le premier, on peut espérer que cela deviendra bien vite "l'affaire Tethering", du nom du groupe monté spécialement par un tribunal australien pour chercher à lui imputer un scandale sexuel, en l'absence de toute plainte préalable! Ils ont mis des années à "trouver" trois "témoins" dont un qui ne semble plus vouloir...

    Pour Riaumont, j'espère aussi que c'est faux. Cette œuvre fait elle aussi l'objet de "grandes attentions" des associations anti-catholiques. Néanmoins même dans ces conditions, il n'est pas impossible que ce soit vrai. Attendons de voir.

    "Rappelons le conseil de notre Site avait donné déjà : les prêtres ne doivent plus être chargés de missions d'éducation, ce qui limiterait grandement les occasions..."

    Alors là, excusez-moi mais je ne peux pas laisser passer cela. Proportionnellement, les prêtres catholiques comptent moins de pédophiles que les autres encadrants (laïcs ou religieux). A ce compte il faudrait interdire tout contact entre adultes et enfants, et même entre enfants...

      • Jeudi 3 Mai 2018 à 20:26

        Nous répondrons demain à votre commentaire...

         

        Et demain, c'est aujourd'hui, vendredi 4. Il était à propos de rappeler que les missions d'un prêtre ne sont plus aujourd'hui, depuis longtemps, dévolues à l'enseignement des matières scolaires. Nous l'avions déjà dit et nous l'avons rappelé ici.

        Vous avancez une proportion et une comparaison qui n'est pas concernée par l'article, écrit seulement à l'occasion d'une actualité précise. Notre sujet n'est pas la pédophilie, encore moins, les moyens pour la faire régresser. Rien n'empêcherait en théorie d'y consacrer un dossier. Le sujet de cette info concerne deux affaires précises et qui se trouvent bien dans le ton des acharnements médiatiques, comme notre article l'a pourtant évalué, en prenant malgré tout le risque de nous tromper en y voyant une orchestration. De surcroît une orchestration ciblée, visant des institutions portant des idées traditionnelles.

        Notre conseil sur l'activité aurait pu être étendu à d'autres (Frères ou autres) qui ne sont pas prêtres (et les cas de pédophilie recensés sont peu nombreux mais montés en épingle par les médias ordinaires ; mais bien que peu nombreux, ils existent : voir plus bas) mais dont certains ont eu, dans le passé, des comportements identiques à une partie de ceux décrits dans l'une de ces affaires, et qui ne concernent pas tous des questions sexuelles mais la manière d'encadrer pour le dire sobrement. (...)

        Ce conseil est provenu d'une rapide réflexion il y a environ deux ans à partir d'un commentaire naïf et passe-partout d'un évêque à propos des cas relevés au sein de l'Eglise, heureusement peu nombreux, nous le savons. Mais cette déclaration de principe sur la vigilance, qui n'engageait à rien et ne tirait aucune conclusion pratique, était insatisfaisante.

        Que faire alors ? Selon nous, prendre la question très en amont. Celles qui concernent ici, redisons-le, les cas imputés à des membres de l'Eglise.

        Nous avons donc signalé que l'Eglise moderne avait abandonné les méthodes d'évaluation et de discernement des candidats à la prêtrise. Et relevé que la fonction normale des prêtres n'est pas l'enseignement. Or certaines structures, par leur petit nombre de cadres, ont recours à des clercs pour assurer des formations générales. On peut alors le comprendre mais il faut dans ce cas redoubler de vigilance.

        La préoccupation ici est de poser à plat les raisons qui font que des prédateurs se trouvent au contact facilité et comme de normal, d'enfants.

        Notre article est donc, sur le fond, une première incitation pressante, destinée à l'épiscopat français, à réinstaller les critères d'évaluation et de sélection des candidats au sacerdoce et qui existaient autrefois. Ces barrages ne filtrent pas tout, mais ils existaient pour déceler diverses raisons qui rendaient impropre certaines candidatures. La notion de discernement était essentielle autrefois dans l'Eglise avant que celle-ci parte à l'aventure.

        Les cas que vous soulevez en foin de commentaire relèvent de cas imparables. Et les faits commis par des enfants sur d'autres enfants ne relèvent absolument pas de la pédophilie. Les réponses à ces cas-là seront donc différents des cas relevés chez les adultes.

        Si l'on veut empêcher au maximum les actes de pédophilie dans des groupes dépendant de l'Eglise, on doit prendre en compte la question du contact des clercs ou des encadrants. Cet effort doit être fait par souci de précaution par les membres de l'Eglise eux-mêmes, et c'est la démarche prise depuis plusieurs années, surtout depuis Benoît XVI et cela continue.

         

        (Nous complèterons éventuellement ce commentaire, par exemple sur la forme abusive des enquêteurs qui ont soutiré des témoignages aux témoins comme l'article du Point en témoigne, sans le relever d'ailleurs)

    2
    TR
    Samedi 5 Mai 2018 à 14:26

    Vous avez en partie corrigé votre article. Il n'en reste pas moins que votre "conseil" de ne pas confier de missions d'éducation aux prêtres catholiques demeure.

     

    Vous savez fort bien que c'est encore avec des prêtres catholiques que les enfants sont le moins en danger; que si, effectivement, pendant des décennies l'Église catholique "s'est voulue moderne et ouverte" et a manqué de détecter de futurs prêtres pédophiles, elle a été malgré tout moins touchée que les autres institutions (sans doute en partie grâce à l'obligation du célibat qui demeurait). Et malgré cela, vous voudriez que les prêtres ne s'occupent plus de l'éducation des enfants? Mais qui alors? Des encadrants plus fréquemment pédophiles? Ce qui mathématiquement entraînerait plus de victimes de pédophilie...

    Ne hurlez donc pas avec les loups anticatholiques : leur objectif n'est absolument pas de protéger les enfants, bien au contraire. C'est seulement de salir l'Église, soit en surmédiatisant les affaires réelles la concernant (ce qui donne une fausse impression de sécurité aux autres institutions alors qu'elles sont plus touchées), soit, comme c'est très probablement le cas pour Mgr Pell (que je n'apprécie pas par ailleurs, mais ce n'est pas une raison pour le croire pédophile quand on sait comment ont été obtenus les "témoignages" des "victimes") et assez probablement le cas pour Riaumont qui a le tort de réussir à aider des adolescents en grande difficulté, et de leur permettre de devenir chrétiens, et qui a déjà fait l'objet d'attaques scandaleuses (dont une qui a abouti au suicide d'un adolescent).

    Votre article a des conséquences particulièrement graves (à la fois pour l'Église et pour les enfants victimes de pédophiles) et qu'il était impératif d'y réagir. Je boycotte Le Point qui a un éditorialiste pédophile (militant!)

     

      • Samedi 5 Mai 2018 à 18:14

        Nous vous répondrons lundi en complémentant et en réaménageant notre réponse en fonction des nouveaux commentaires que vous aviez déposés. happy



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