• L'éditorial de Royauté-News

     

    Par RN 1

     

    Le toujours excellent Franz-Olivier Giesbert, dans son éditorial du Point (sans doute le meilleur magazine français), se désole à bon endroit de l'inefficacité du camp actuellement aux commandes, en France.

    Il note que "la Grande-Bretagne, après une drastique cure d'austérité, est en train de renouer, non sans insolence, avec la croissance".

    Cette remarque fait penser que, si les Britanniques peuvent fournir lorsque le temps l'impose, un effort particulier, c'est grâce à leur armature morale constituée par leur monarchie. Ce n'est pas seulement une question d'institution, mais surtout parce qu'elle est l'unique, tout en étant la meilleure, qui permette l'agrégation d'un peuple, seule forme pertinente. Voir l'Allemagne. Puisqu'elle en obtient, sans monarchie visible, le même résultat puisé sur le même fondement. L'absence de socle commun étant la faille secrète, la blessure des Français.

    Quant à l'inefficacité française, la remarque qui surgit, lorsqu'on s'intéresse à l'Histoire récente, est que ce constat a un certain goût de déjà vu. Les français ont-il appris ? Non. Et comme ils ont oublié que l'élan mitterrandien utile sur le plan général, fut cependant si désastreux en matière économique, le seul remède que nous proposerions - en mon nom personnel - serait... que ce camp gouverne plus souvent. Sans en distribuer par là même un maigre point de satisfaction, et il faut dire que notre regard ne porte pas vers ce côté-ci ; pas plus que vers l'autre.

    Propos sur le fil, certes de ma part, car Royauté-News a pour réputation de se tenir en dehors de la politique, laquelle est toujours, par définition, ordinaire, et qu'il faut fuir plus que la peste.

    On aurait alors l'avantage d'assister, après le nécessaire élégage des chefs de file qui, symétriquement à ceux de l'autre camp, bouchent depuis longtemps l'horizon, à l'émergence de nouvelles générations pragmatiques. Au lieu que, à intervalle trop étendu, ces générations coupées de l'expérience immédiate, se jettent - on les comprend - pour conjurer la noire peste libérale et pseudo-conservatrice et décadente, dans leur utopique rêverie naturelle, comme dans un refuge.

    "Souverainisme et protectionnismes, maladies séniles des peuples fatigués" poursuit l'éditorialiste du Point. Et c'est là que l'on doit s'interroger enfin sur les causes profondes qui font des Français, sans doute le premier malade de l'Europe.

     

    L'Ecosse se prononcera l'an prochain sur son devenir. Quittera-t-elle la Grande-Bretagne, alors qu'elle souhaite demeurer dans l'Europe ? Pour nous c'est possible et souhaitable. Mais l'Europe doit être reformée. Sa seule force, est l'Euro, l'une des deux premières monnaies du monde. Fuyons les sirènes malsaines qui soufflent cet air, lui aussi connu, de revenir à des conceptions échouées.

     

    Regardons du côté du défi écologique, pourvu qu'il ne soit pas récupéré par les pollueurs. Etudions volontiers la formule de Maud Fontenoy, Ras le bol des Ecolos. Pourvu qu'on n'y retrouve pas les enjeux dévorants du conservatisme, qui s'imagine invité à la préparation des lendemains.

    Mais gardons ce qui est bon parfois, et c'est le cas de l'expérience de la zone blanche, pour le repos des personnes sensibles aux fréquences électriques, à l'initiative d'un député écologiste.

    Considérons que le grand espoir de l'Ecologie réalisée ne réside que dans l'abandon du système actuel de faillite, celui, tout simplement, du Système.


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  • Commentaires

    1
    Mercredi 6 Novembre 2013 à 17:13

    le peuple français n'est pas malade de l'absence de socle commun

    je m'inscris en faux

    le peuple français est un peuple d'enfants gâtés, misérabilistes, mesquins 

    joyeux, libres, créatifs, certes.... mais individualistes et magouilleurs... 

    le français moyen se plaint beaucoup...

    c'est un sacré socle commun...

    alors bien sûr, dans le socle commun, être cohérents, structuré de discipline, d'esprit de groupe, de vision à long terme, de partage du travail, c'est plus efficace pour prospérer... c'est certain...

    il va juste falloir choisir plus scrupuleusement les valeurs-socle, c'est tout

    et ça, c'est pas une histoire de partis, ou de mode de gouvernance collective

    il s'agit de se gouverner soi, c'est par soi que commence le changement, et ça, c'est maintenant!!! faut pas remettre à demain...

    tous les paramètres sont là pour la prospérité, mais ce sont les resquilleurs illégitimes (je parle pas de ceux qui resquillent pour subsister, ceux-là, on ne peut leur en vouloir, et leur incidence sur l'économie est anecdotique, non, on parle des resquilleurs de haut vol: entrepreneurs mafieux, tricheurs aux impôts, càd refusant la répartition des gains excessifs sur la solidarité avec le peuple qui leur permet ces gains... )... ceux qui profitent du système pour s'enrichir à hauteur de revenus mensuels + de 100x supérieurs au revenu plancher, et qui mégotent le retour solidaire sous forme d'administration collective de prélévements d'impôts....

     

    non, je récuse le principe qui consiste à prôner l'austérité sur ceux qui sont déjà sous le seuil de pauvreté, sur ceux qui peinent déjà dans les temps prospères... quand seul un léger régime restrictif sur la part superflue d'une poignée de privilégiés suffit...

    quand seul, en france, un rétablissement de la vigilance à ce que ce qui doit se payer suffit à rétablir une balance budgétaire.

    de quelle morale veut-on s'affubler en acceptant le principe d'austérité généralisée sur les plus faibles ? tandis que des rois de l'économie, les plus vicelards, les plus mesquins, les plus mauvais payeurs en fait, se pavaneraient, au nom d'une structure-socle... élitiste

    la seule morale qui vaille c'est que nous sommes tous des rois, tous dignes de respect, ... tous des maîtres, et tous des élèves, des apprenants

    et que personne n'est au-dessus, la majorité est nécessiteuse et ne paie pas d'impôts doit-on en créer pour eux aussi?

    personne n'a de passe-droit dans le socle commun de nos valeurs républicaines, pourtant ceux qui paient des impôts "optimisent" fiscalement pour n'en pas payer... c'est moral ça? pourquoi n'a-t-on pas dans nos valeurs socles la fierté, l'honneur de payer des impôts, ce qui signifie déjà être de ceux, méritants, auxquels on fait l'honneur de reconnaître la valeur d'être de bons acteurs économiques, et donc des bienfaiteurs sociaux par solidarité?

    non, ça bien sûr, ça peut pas être une valeur socle

    le sens du devoir, la fierté de générer des emplois, l'amour du travail bien fait (il faut produire plus au moins cher, c'est mieux, hein?), la conscience collective, le pouvoir et la responsabilité que confère la charge de donner aux familles les moyens de leur subsistance et d'administration de leur liberté...

    non, chez nous, on veut la reconnaissance par le pouvoir de l'argent, des passe-droits et des faveurs, des privilèges en plus de la richesse et pour finir des honneurs, des votes et le droit de diriger les pauvres vers l'austérité, sans perdre de sa superbe...

    tu parles de valeurs-socles, en Europe...

     

    bon sujet de réflexion en tous cas que celui du système de faillite, c'est bien là-dessus que tout est édifié, regarde comme en pleine crise en 2009-2010 PSA a prospéré...

    ceux-là même qui dégagent des margent, rémunèrent à plus de 1 300 000 €/m les 5 dirigeants principaux, tout en licenciant quelques milliers de smicards... pour info le salaire mensuel du patron est ici égal à 300 smics annuels par mois... ça laisse un goût d'amertume, voire de RGO (reflux gastro-oesophagien) à la notion "d'austérité nécessaire" par "morale structurée sur un socle commun"... commun à qui? ya des français qui peuvent s'exonérer de ce socle commun nécessitant l'austérité?

    allons allons...

    schématisons un peu: si l'on ne pouvait réduire de moitié un salaire patronal (175000€/m ça laisse de la marge hein) pour générer 150 emplois de smicards par ex en multipliant des services, en diversifiant... hein... ce serait pas plus sympa pour tout le monde? plus structurant...

    le tout sans baisser les charges patronales et sans enlever un bras aux patrons de cette envergure...

    c'est sûr, les patrons de PME n'ont pas ce type de marge, pour la plupart, hein...

    mais curieusement ce n'est pas eux qui pèsent sur l'emploi avec une telle force, ce ne sont pas ces patrons-là qui rechignent, qui trichent avec ampleur... 

    serait-il possible que l'outrageante fortune génère toujours plus d'avidité sans scrupule et éloigne du sentiment d'appartenance au "socle commun"? soudain on devient un être d'exception à qui tout est permis, tout est dû?

    l'avenir appartiendrait-il à ceux qui font travailler des gens qui se lèvent tôt et surtout qui font travailler l'argent issu de ce travail au lieu de le répartir sur chaque bras qui a contribuer à le produire...?

     

    ton billet me met le bourdon, un syndrome de stockholm...

    tout à la fois on y dénonce un système pervers

    et on se trouve des raisons morales de se plier à la résolutions de ses failles inhérentes et répétitives, sans espoir que ça change, puisque c'est une nécessité...

    le système pyramidal demande la création de toujours plus de socle de pauvres ... au fur et au mesur que l'élite veut grossir ou devient gourmande...

    abandonnons le système pyramidal, et passons à la bioéconomie: des racines communes, un tronc commun, des ramifications, des fruits sur chaque branche... de l'ombre des saisons, du recyclage, de la photosyntèse... et une symbiose avec les autres espèces!

    dans le règne animal, ce sont les grands prédateurs qui sont en voie de disparition, et les espèces symbiotiques qui survivent par adaptation... nous ferions bien d'en tenir compte...

    belle fin de journée d'automne à toi

    2
    Mercredi 6 Novembre 2013 à 23:45

    Bonsoir Mamalilou !

     

    Quelques mots pour te rassurer.

    Il n'est pas fait allusion dans cet article à des valeurs, et d'ailleurs, c'est une notion entièrement étrangère à ce site.

    L'idée introduite dans ce passage est seulement que les français, contrairement à la plupart de leurs voisins, ne disposent pas du socle monarchique, dans ce que ce socle permet de solidité psychologique. Il ne s'agit même pas d'institution, encore moins de forme de gouvernement, seulement d'une évidence. Elle est tragique pour un peuple qui justement, possède ces défauts que tu décris.

    Un article ne peut pas résoudre à lui seul toutes les difficultés... Et celui-ci n'est qu'une réflexion à partir de citations, il n'est pas un manifeste de nos idées, et d'ailleurs, nous n'avons pas d'idées.

    Quant à l'austérité, laissons-là à ceux qui n'ont jamais d'idées ! L'exemple anglais évoqué ici n'est qu'un point de départ permettant à cet article de développer son contenu. Il n'a jamais été question d'austérité prise en modèle : elle appartient au Système ! On pourrait la remplacer par n'importe quel autre exemple.

     

    La suite, par mail !

    Très bonne fin de jour, et très grandes  bises.



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