• RN1, RN 2 et La Rédaction

    C'est le genre de sujet dont l'intelligence se passerait, la paix sociale aussi. Dans le premier cas, deux professeurs belges ont été piqués par le même virus qui picore de temps en temps quelques Français : la fameuse réforme du Français... Pour nous, cette tentation est d'ordre médical tout simplement.

    C'est un peu comme certaines personnes, gravement mal dans leur peau, qui opèrent des scarifications sur leur peau. Acte révèlant un profond malaise psychologique ou affectif, et appelle des soins médicaux et humains. Il faut aussi renvoyer à l'excellent sonnet à Duvigneau.

     

    Dans le second cas, c'est plus grave, beaucoup plus grave. La Cour d'Appel de Rennes doit "se prononcer" au mois de Novembre sur le prénom d'un petit breton. Ses parents l'ont nommé Fañch, diminutif de François. Mais l'inscription de ce prénom a été refusée par l'officier d'Etat-Civil. Le prétexte des refus qui ont été prononcés : la tilde, ce signe placé sur le n, n'existe pas en Français...

    Stupide, puisque le Breton n'est pas le Français. Pourtant, la Langue bretonne est pourtant reconnue par l'Etat français !

    Comment fait l'état-civil en cas de naturalisation d'une Begoña? Il y a là un petit chef qui a voulu "casser du breton", plutôt qu'une doctrine.Je pense qu'i

    Ne parlons pas des noms polonais et slovaques! Certes longtemps écrits sans leur appareil critique spécifique.

    C'est là qu'intervient l'Insee (l'Institut national de la Statistique...) L'INSEE se permet d'autoriser ou de bannir certains signes. Inutile d'effectuer de commentaire. Chacun comprendra, par de tels exemples, la valeur du régime qui sévit sur la France, sa révoltante déformation et sa prétention, comme Chanteclerc, à faire lever le soleil. La France ne devrait pas suivre le modèle de la Corée du Nord, mais pourtant si, elle le fait !

    Nous sommes dans les deux cas, victimes d'un esprit qui résume la République à la française : des autorités publiques, sans capacité, sans légitimité, non pas plus de changer ou réformer une Langue, ou d'ailleurs quoi que ce soit. Il ne s'agit que d'un énorme et ubuesque abus du pouvoir, et qu'il soit soutenu par les autorités judiciaires, qui auraient dû s'abstenir de s'en mêler, prouve l'état d'absence de logique à tous les échelons et dans toutes les parts officielles de l'Etat. La dictature commence lorsque des autorités se mettent à la place des gens et veulent remplacer la vie. Ni plus, ni moins. Et c'est dans tout, absolument tout, que les Etats de même nature, qui ont récupéré au passage l'obsession administrative à la soviétique, prétendent stupidement se mêler de tout.

    Participe en Belgique et polémique juridique française sur un prénom breton


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  • La Rédaction

    Le Figaro du jour ne mâche pas ses mots. Il s'agit même d'une bombe.

    S'appuyant sur un sondage Odoxa pour Le Figaro et pour France Info, le quotidien annonce en grand titre de Une : La V° République fête ses 60 ans sur fond de doute. « Les Français ne plébiscitent plus le régime instauré en 1958 par de Gaulle. Ils ne sont que 44% selon un sondage Odoxa pour Le Figaro et France Info, à se dire attachés à la V° République. »

    L'éditorial d'Yves Thréard, plus bas sur la 1ère page, s'intitule Défiance. Un passage en exergue : "Une majorité de Français est lassée par la course à l'Elysée". Tous ces mots, peut-être plus que des chiffres se suffisant déjà à eux-mêmes, sonnent plus encore qu'un réquisitoire. Hier, dans ses colonnes, décrivant le scénario Collomb, le quotidien rapportait les paroles d'un conseiller de l'Elysée qui évoquait "une fin de règne" ! alors que nous en sommes encore au début de l'ère Macron.

    Faut-il le dire, quand les médias font comme si cette évidence leur échappait ? La régime actuel ne repose nullement sur les institutions voulues par le Général de Gaulle. Ni dans la forme, ni encore moins, dans l'esprit. On s'obstine à ne pas l'admettre alors que cela a pourtant déjà été admis... L'adoption du quinquennat, avec sa rigidité, a été le dernier acte d'un nouveau régime qui n'a pas osé dire son nom.

    François Hollande vient de proposer la suppression du poste de premier ministre... Pour illustrer à quel point est profonde la débâcle morale des humanistes républicains... Sur la même ligne que Sarkozy, qui poussait à la roue pour imposer le régime présidentiel à l'américaine, le tout dans la ligne hyperlibérale.

    Rappelons-nous notre article du 20 juin qui rappelait le sondage témoignant d'une ligne continue persistante des Français qui, peut-être plus qu'un roi, veulent autre chose que le discours flétri de « la République ». Alors, bien sûr, on pense automatiquement au roi... Mais il faut vraiment ravaler la façade.

    Si les Français veulent se ressaisir, mais d'ordinaire ils aiment à attendre le moment où la moisissure est vraiment très étendue, voire lorsqu'il est trop tard.

    La République a trahi depuis longtemps, sinon depuis le début, la V° République de de Gaulle, mais aussi tous les acquis moraux si durement obtenus ; 60 ans d'efforts pour en arriver là.

    Certains Français (ils aiment tellement se tromper...) pensent encore à une VI° République... Ceux-là, on ne peut rien pour eux, pour l'instant.

    La monarchie doit se jouer bientôt, dans un temps très proche, et que d'ores et déjà la question d'une monarchie doit déjà être posée dès maintenant, dans un débat national serein et non précipité.

    Il va de soi qu'un phrase doit dire que la monarchie envisagée ne peut qu'écarter toute formule qui ne serait qu'une république déguisée (Orléans) avec tous ses vices. Sortir de la république, c'est sortir de la compromission !

     

    Il faut maintenant un projet, net, clair et articulé. Beaucoup ont été déjà ébauchés et parfois, chez certains royalistes, ont été dessinés avec soin certains contours, mais limités à leurs préoccupations et leurs habitudes, et ils ne répondent pas aux besoins de l'univers pratique.

     

    Nous allons, ici, désormais définir, avec ceux qui voudront y contribuer, pour les Français l'essence de la monarchie de l'avenir. Et pour qu'il en soit acté.

     

    V° République : 60 ans pour en arriver là


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  • RN 1 et la Rédaction

    Etrange démission que celle de Gérard Collomb... Dans ce seul acte, on trouve aussi bien toute l'affaire Benalla, mais pas seulement, à notre sens, l'interprétation d'ailleurs un peu faible qui en avait été avancée pour le ministre de l'Intérieur ; mais aussi on retrouve la marque d'un malaise bien plus profond.

           ( pour lire la suite de cet article )

     

     


  • Le Duc de Wellington  -  Henri Bernard

    Pourquoi Napoléon ne pouvait que perdre ;

    Jourdan ; 19 mars 2015  ;  387 p.;  20€90.

    Présentation officielle : La plupart des personnes qui étudient la bataille de Waterloo ignorent tout de la personnalité et des méthodes de Wellington.
    Sans un examen préalable des campagnes du général, invaincu en Inde, dans la péninsule ibérique et en France méridionale, l’étude des journées de juin 1815 est vide de sens. Le professeur Henri Bernard, officier, ancien combattant, grand résistant et professeur à l’École Royale militaire, pour la première fois en langue française, étudie l’homme mais aussi, et surtout, sa stratégie.
    L’auteur nous présente ce grand homme de guerre que fut Wellington et nous explique les négligences de Napoléon. En effet, si ce dernier n’avait pas omis de l’étudier lui et ses victoires, jamais il n’aurait livré la bataille de Waterloo à cet endroit et de cette manière.
    Nous découvrirons également un homme sensible qui fit la guerre à contrecœur et qui avait horreur des sacrifices humains, que ce soient ceux de l’ennemi ou des siens.
    Tout Wellington est résumé dans l’une des phrases qu’il prononça au soir de la bataille de Waterloo : « Comment, avec de telles pertes, pourrais-je ressentir la moindre joie de ma victoire ? »

    Le Duc de Wellington  -  Henri Bernard


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  • Les généalogistes de RoyautéNews

    Cholmondeley : Présentation simplifiée

    Cholmondeley

     

    Les Marquis de Cholmondeley sont une famille de la haute noblesse anglaise, descendus par les femmes des anciens rois de Galles, ainsi que des anciens Comtes de Chester (1).

    Le château (photos) leur appartient depuis le 12° siècle.

    Ils possèdent aussi le Château d'Houghton, qui fut la résidence de leur ancêtre Robert Walpole.

    Cette famille possède à titre héréditaire la charge de Premier grand Chambellan du Royaume.

    Dans un des romans d'Agatha Christie, deux de ses personnages se souviennent avoir, dans leur enfance, baptisé un écureuil du nom amusant de Cholmondeley-Marjoribanks!

    La romancière connaissait peut-être cette famille, alors encore en possession d'un tableau de Holbein le Jeune et qui le demeura durant deux siècles, représentant une jeune femme portant un écureuil qui figurait dans les armoiries de son mari et dont le château se trouvait dans un lieu qui ressemblait à starling, qui signifie merle.

    (...série à suivre)

    Cholmondeley


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  • Par RN 2 et la Rédaction

    Le roi des Canaries : Jean de Bethencourt

    La première conquête des Iles Canaries fut conduite en 1402 par un normand, Jean de Béthencourt, d'une famille de haute extraction.

    Pour mener à bien cette expédition, il s'associa avec un soldat illustre, Gadifer de La Salle. Mais alors que l'essentiel de l'opération avait réussi, rapidement, des dissensions séparèrent les deux hommes. On ignore en réalité le point de départ et les raisons véritables de leur dispute, et les sources qui nous sont parvenues n'ont pu avec certitude nous la faire connaître, mais désormais l'affaire fut compromise.

    Tandis que Jean de Béthencourt recevait d'Henri III de Castille le titre de roi des Iles conquises, mais sous l'autorité de ce dernier. Il poursuivit la conquête des Iles, christianisa les populations locales, établit plusieurs villes dont la capitale qui porte son nom. Il effectua également la colonisation d'une partie des Iles, en organisant l'expédition de familles normandes, et il établit une commerce fructueux, avec monopole, de l'orseille, une plante canarienne qui permettait la teinture des tissus dans un ton de pourpre.

    Dès 1405, Jean de Béthencourt, après avoir poursuivi ses voyages, nomma son neveu Maciot au gouvernement des Iles tandis que lui-même rentrait en Normandie où il devait s'éteindre en 1425. Entre temps, elles étaient passées sous le contrôle Anglais. La succession ne fut jamais vraiment tranchée, Maciot ayant légué ses droits au Portugal, tandis que le Pape reconnaissait les droits du roi de Castille. Maciot épousa la fille du roi local, et leur fille épousa un Béthencourt. (1)

    C'est certainement, le premier français devenu roi d'un territoire lointain à l'époque moderne, ouvrant ainsi une trajectoire glorieuse et forte dont la tradition  subsiste encore aujourd'hui.

    La famille de Béthencourt est l'ancêtre de l'actuelle et célèbre famille Bettencourt.

    Le roi des Canaries : Jean de Bethencourt

    (1) Nous avions écrit par erreur que Jean avait épousé la fille du roi des Ganches, le peuple des Canaries; c'est son neveu Maciot. Jean n'a pas eu de descendance de son épouse normande.


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  • La Rédaction

    Un combat chevaleresque au Moyen-Age : joute à la lance d'un lapin monté sur un homme-escargot, contre un chien monté sur un lapin.

    Image médiévale


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  • Les batailles qui façonnèrent la France - Pierre Montagnon

    Balland ;  16 août 2018 ;  250 p.;   22€.

    Présentation officielle : « La France s'est faite à coups d'épée » a écrit Charles de gaulle.

    Batailles, victoires ou défaites, ont au fil des siècles façonné les frontières françaises.

    Tous les Français peuvent parler de celles de Marignan ou Austerlitz. En dehors de la gloire militaire qu'ont elles apporté territorialement à la France ? Rien ! D'autres mal connues ou ignorées ont progressivement élaboré le pré-carré national. Elles se nomment Muret, Formigny, les Dunes, Solferino et autres, dont hélas, Waterloo.

    Pierre Montagnon entend rapporter toutes ces Batailles qui, jusqu'aux dernières permettant d'y intégrer Tende et La Brigue, ont défini le présent hexagone. Il n'oublie pas celles qui ont procuré la France d'outre-mer en premier lieu la Corse.

    Les batailles qui façonnèrent la France - Pierre Montagnon


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  • Variations sur l'Ancien Régime - Guy Chaussinand-Nogaret

    Vendémiaire ;  6 sept. 2018 ;  168 p.;   19€.

    Présentation officielle :  Un souverain régnant sans discernement, la corruption répandue partout, un clergé hypocrite assurant sa domination par l’intolérance… Les stéréotypes ont la vie dure sur l’Ancien Régime, référence obligée pour qui veut stigmatiser un système politique et social auquel nous aurions heureusement échappé grâce à la Révolution.
    Autant d’idées reçues héritées du XIXe siècle, que l’un des plus grands spécialistes du XVIIIe siècle français conteste ici avec force, à travers des études de cas très précises et documentées : fonctionnement de la cour, rôle des femmes, puissance de l’opinion… D’ailleurs, si l’Ancien Régime était si mauvais, survivrait-il encore, sous tant de formes, dans nos institutions actuelles ?
    Une réflexion décapante sur nos pratiques politiques. Et une contribution au débat jamais clos sur ce qui serait le meilleur système de gouvernement.

    Variations sur l'Ancien Régime - Guy Chaussinand-Nogaret


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  • La Rédaction

    La symbolique présidentielle macronienne                         © Michel Euler / POOL / AFP

    La rentrée vient de voir l'adoption par Emmanuel Macron d'un symbole nouveau, parmi d'autres emblèmes traditionnels de la République, sur le pupitre présidentiel : une Croix de Lorraine.

    Pour commentaire libre, nous dirons que la Croix de Lorraine étant devenu un symbole à portée universelle, tout en demeurant celui de la Résistance et celui du Général de Gaulle, personne ne saurait se l'attribuer ou se le réserver et la remarque d'un député de droite, critiquant cette adoption, était déplacée. C'est par un singulier abus, pour la droite, et même - peut-être surtout - pour la droite dite "gaulliste", que de s'être assimilée pour Gaulliste depuis les années 60 à un étage, l'étage politique, où selon de Gaulle lui-même, il ne se situait pas. Encore faut-il distinguer plusieurs périodes, comme celle, à partir de laquelle il n'y aura plus rien du gaullisme, sinon dans le folklore, dans les formations conduites par Jacques Chirac. Ces formations n'ayant pas de point commun avec la doctrine du Général.

    Où certains médias se sont trompés, est leur utilisation du mot de blason,  celle, aussi d'armoiries, encore que pour ce terme, on puisse l'employer en un sens dérivé. Mais il existe bien une symbolique républicaine, de même qu'il existe un ensemble de pratiques non écrites, qui forment, avec l'utilisation de certains symboles visuels dessinés, la symbolique présidentielle.

    Mais dans quelle mesure y a-t-il pertinence dans le cas de cette Croix de Lorraine employée par l'actuel président ? Pour rester dans la seule optique qui puisse être la nôtre, celle de la symbolique, RoyautéNews se situant par nature hors de tout ce qui est politique au sens ordinaire du terme, on peut avancer deux remarques.

    La première est qu'un conseiller de l'Elysée a précisé officiellement la raison de cet emblème : le quinquennat comporte plusieurs commémorations du Général de Gaulle. Il n'y a rien à dire, sinon, que cette rencontre d'événements ne justifiait pas vraiment l'introduction de l'emblème, sauf si l'on profitait pour enrichir les références déjà choisies par le Président : mitterrandienne et giscardienne. Et appuyer un peu plus la différence de l'actuel chef de l'Etat.

    La seconde est double. Si l'on peut considérer que, par ses déclarations, les signes qu'il a soigneusement choisis avant même son élection, et même le renvoi dos-à-dos des formations classiques, dont les comportements ne sont pas à l'avantage d'une démocratie moderne, et si l'on peut trouver que l'emblème gaullien se trouve en terrain finalement et comparativement assez neutre, en France nous sommes bien loin de vivre dans un contexte gaulliste avec ces institutions européennes déphasées, gigantesques de moyens et de prétentions pour leur si piètre résultat ; à l'intérieur,  si éloignés des institutions de la V° République voulues par de Gaulle. En cela, toute référence à un symbole, avec lequel n'existe aucun véritable lien, ne devient plus, au fond, qu'une référence à un gadget.


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