• Etre ou ne pas être d'accord

    La Rédaction

    Etre ou ne pas être d'accord

    CNews, sur ses affiches depuis quelques jours : Pourquoi faudrait-il que nous soyons tous d'accord ?

     

    C'est très juste, et s'il y a besoin de le dire, c'est qu'il y a au moins comme un malaise.

    C'est une raison suffisante pour que les choses changent, changent enfin. Ce n'est pas d'une nouvelle "majorité", dont il est besoin en France, c'est d'un changement de système. Et pas seulement du côté des institutions, mais de l'ensemble qui alimente et meut le phénomène de ce que nous appelons spécialement ici, sur notre Site, le Système.

    Voici plusieurs générations, c'était l'empire Hersant (qui possédait un quart de la presse régionale française, ainsi que des grands quotidiens nationaux, Le Figaro, France Soir, l'Aurore, ainsi que des quotidiens de poids : Le Dauphiné Libéré, Le Progrès), qui dominait la presse française. Et il n'était qu'un aspect des difficultés, des empêchements, sur lesquels butait la pluralité des opinions. La concentration des médias français demeure, même si elle s'organise d'une autre manière qu'à l'époque Hersant.

    Aujourd'hui, il reste impossible de se faire entendre dans la presse, petite ou grande, si l'on n'entre pas dans un cadre, politique, idéologique, et si on ne partage pas les grandes idées officielles du Pouvoir à Parti unique que forme cet ensemble : les partis politiques, avec leur gamme officielle de différents parfums pré-autorisés, articulés avec le pouvoir médiatique, articulés eux-mêmes l'un et l'autre aux groupes de pression de tout genre.

    Ces groupes vont des chuchoteurs d'arrière-crypte où l'on fleure aussi bien un parfum sûri de sectarisme désuet qu'une odeur de déconstruction systématique de tout ce qui - bon ou mauvais - constitue la société ordinaire et organisée, jusqu'aux hurleurs de plateaux et passant par tous les degrés de la véhémence et par toutes les officines subtanciellement subventionnées par impôts des imposés qui n'en peuvent mais.

    Ces déconstructeurs, de par leur statut, peuvent comploter à l'ombre - et de plus en plus à découvert depuis un certain nombre d'années - contre la société et encore plus contre le droit des gens à décider. A leur sujet, le terme de complot n'est pas retenu. Il est vrai qu'il n'est pas approprié, mais on comprendra que cela revient au même. Les savants montages consistant à perfuser des idées dans la masse, pour obtenir que ceux qui la composent croiront qu'elles seront issues d'elle-même, n'y font rien : cela est, et demeurera toujours une manipulation, pour n'employer qu'un terme clinique. Et la manipulation est ce à quoi se résume, et se limite, ce qu'on a tort d'appeler encore la démocratie dans les pays occidentaux, et spécialement en France, qui n'a jamais été à la traîne pour ce qui est d'étouffer l'opinion et les opinions.

     

    Aujourd'hui Le Figaro consacre un encart vierge de la première page à la liberté de pensée, qui conditionne toutes les autres. Il semble que cette question revienne au premier plan.


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