• David Lloyd George - James Mc Cearney

    David Lloyd George  - James Mc Cearney

    Pierre-Guillaume de Roux ;  biographie ;  17 janv. 2019 ;    280 p.;   25€.

    Présentation officielle : « M. Lloyd George, disait Clemenceau, n’est pas un gentleman anglais. »

    David Lloyd George (1863-1945) siège plus de cinquante ans à la Chambre des communes, élu et réélu quatorze fois dans la même circonscription. Il est ministre sans interruption, pendant dix ans, avant d’être propulsé au 10 Downing Street de 1916 à 1922. Il réussit l’exploit d’instaurer les conditions de l’État-providence au Royaume-Uni. La solution qu’il apporte, contre tout espoir, à l’épineuse question irlandaise s’avère enfin durable. Surtout il conduit le pays à la victoire lors de la guerre de 14-18. Un bilan politique, à première vue, des plus convaincants… D’autant que Lloyd George, né gallois, dans l’un des comtés ruraux du Nord, pauvres et décriés, n’a guère le profil idoine pour prétendre aux plus hautes fonctions de l’Administration. Qu’importe ! L’homme a le génie de transformer ses faiblesses en forces. Non content d’opposer sa spécificité galloise au sentiment de supériorité de l’Anglais bon teint, il en fait une arme politique redoutable, en s’attirant les suffrages d’un électorat qui se reconnaît en lui. Sa formation de solicitor, profession certes moins prestigieuse que celle d’avocat, lui permet néanmoins de développer les qualités d’un négociateur hors pair, qui sait se montrer aussi pragmatique qu’intraitable en cas de nécessité, autre atout de taille dont il saura se servir dans son œuvre de législateur. Lloyd George détient enfin un dernier avantage : celui de la séduction. C’est, hélas, également son talon d’Achille. Outre les innombrables conquêtes féminines qu’on lui connaît, il en vient parfois à conclure certaines affaires financières des plus suspectes…

    À croire que deux Lloyd George habitent le même corps : l’homme fort, sauveur de la nation, et l’homme-enfant à jamais resté prisonnier de ses origines obscures, tourmenté par l’éternelle soif de plaire et de gagner.

    Le portrait atypique d’un ministre « anglais » tout aussi atypique.

    Un commentaire de RoyautéNews : A quoi on peut rétorquer que Clémenceau lui non plus, par ses opinions, n'était pas un gentilhomme français ni un gentilhomme tout court et ce malgré ses origines de notable campagnard.

    David Lloyd George  - James Mc Cearney


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