• Bruce Lee, Comète fulgurante au Ciel des Arts Martiaux

     Par RN 1

     

    Le 20 Juillet 1973, le génie des Arts Martiaux s'éteignait dans sa trente-troisième année, comète fulgurante dans le ciel cinématographique.

     

    Aujourd'hui encore, Bruce Lee suscite à travers le monde une égale émotion et une constante ferveur, destin des grands héros.

     

    Cinq grands films [ Big Boss, La Fureur de Vaincre, La Fureur du Dragon, Opération Dragon, Le Jeu de la Mort (inachevé)  ] avaient provoqué un phénomène mondial : la révélation au grand public de l'existence des Arts Martiaux, et un engouement immense pour eux.

     

    Parce qu'ils étaient américains ou sino-américains, produits aux Etats-Unis, avec la participation de célébrités mondiales des Arts Martiaux, ses films ont obtenu une audience partout en Occident puis ensuite au-delà. Mais leur succès reposait d'abord sur le talent incomparable de l'acteur.

     

    Quarante ans après, qu'en est-il ? Bruce Lee, découvert sans arrêt par les plus jeunes demeure bien présent, il est devenu un classique, et un incomparable repère.

     

    A cette disparition subite, personne n'a pu donner le fin mot, même si parmi  d'autres, l'hypothèse officielle et communément admise de l'oedème cérébral, s'approche vraisemblablement de la vérité. Mais les questions posées alors, jamais résolues, le demeureront sans doute toujours.

     

    Il faut savoir que dans les années qui suivirent la mort de Bruce Lee, une véritable croyance populaire, qui rejoint des mythes réservés à certains personnages, à la lisière du surnaturel, fut largement répandue dans tout le Sud-Est Asiatique : celle de son retour, espéré pour le vingtième anniversaire de sa mort.

     

    La Légende l'a toujours environné déjà de son vivant, et l'on peut considérer Bruce Lee comme l'un des phénomènes de société les plus marquants de la 2nde moitié du XX° siècle.

     

    Le paradoxe n'est pas le moindre, que l'impact à l'écran en Occident de ce défenseur de la culture Chinoise ait entraîné l'essor prodigieux... du Karaté, discipline purement Japonaise !!!

     

    Bruce Lee appartient bien à la Chine Libre, dont l'autre Chine ne peut se prévaloir. Si son élève, Dan Inosanto, perpétue une partie de son enseignement, il appartient à la masse immense de ceux qui admirent ou éprouvent une sympathie pour le Petit Dragon, bien au-delà des adeptes des Arts Martiaux.

     

    La polémique autour d'un publicité apparue pour cet anniversaire et utilisant l'acteur pour la marque de Whisky Johnny Walker alors que, plus jeune, il avait vaincu l'alocol, pour moi n'est pas  fondée.

     

    Je pense qu'il s'en amuserait. Il appartenait au monde libre, à une époque libre ! Si l'on a oublié ce que cela veut dire, ils étaient loin, les critères soupçonneux, inquisitoires pour le moins... qui prédominent aujourd'hui.

     

    La finalité, en général, des Arts Martiaux est le dépassement de ses propres faiblesses. Il s'agit alors de les vaincre, lorsqu'on l'a décidé, tout-à-l'inverse de l'attitude qui consiste à les ignorer. Encore moins, tout au bout de la course du pire, à admettre un interdit public de pratiques culturelles, banales, naturelles, qui ne peuvent relever que du choix personnel, et l'alcool et le tabac, par exemple, sont de ce nombre.

     

    En ces Temps actuels obscurs et dévoyés, comme l'est d'abord le sens commun, la réaction des esprits n'est que celle d'une époque malsaine, porteuse des pires enfermements. 

     

    Quarante ans après sa mort, le monde admire en Bruce Lee une force morale, bien absente parmi nos contemporains malgré la permanence de multiples défis, banalisés, sans intérêt moral mais au contraire, dangereux. Il cultivera, espérons-le, l'exemple de celui qui, au-delà d'un maître martial, fut aussi un maître à vivre.

     

                        Bientôt, une rapide évocation de sa carrière par RN 1.

     


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