• Bon portier ou mauvais flic

     La Rédaction

     

      

    À un tas de sujets en souffrance, certains prévus ou annoncés de longue date, ou d’autres qui s’agglutinent sans cesse à une actualité insaisissable tant elle ne s’accorde pas de pause, viennent encore s’ajouter quelques bouts de comètes détachés en vol. Essayons de rattacher tout cela, en un série de réflexions dont la première commence maintenant.

    Nos chroniques ne sont pas là pour plaire. Elles servent, au moins, à identifier les questions.

     

    Voici quelques jours dans une des sphères patriotantes s’est déclaré une tempête qui n’aurait jamais dû excéder le cadre d’un verre d’eau. D’après ce que nous avons retenu, une jeune fille, dotée d’antécédents en sa défaveur, et qui insistait, à un moment doublement ou triplement mal choisi, et imposait une discussion non souhaitée à un jeune homme sur fond de désaccords reliés à leurs activités, s’est vue décocher une gifle selon nous d’ampleur modeste et surtout, non réfléchie. Ce traitement de dossier à effet immédiat (et comparution itou !) aurait dû suffire, dans un monde où les choses et les mots ont un sens, et l’effluve vertical instantané sur le graphique, immédiatement décru, aurait rejoint le sédiment de la logique et des relations humaines, qui en avait vu d’autres.

    Là, il aura fallu compter avec la mise en abyme des protagonistes et en premier lieu de la receveuse, à double casquette car elle est aussi l’intéressée, cette fois au titre de rentabiliser sur divers plans la tempête. Dans la couillonnosphère attitrée - faut y inclure les quelques médias antifas de service - on est un peu nerveux du podcast. Beaucoup de seum pour ce qui n’est, il faut bien dire, qu’une histoire de concierges passées à l’interactif, car plus de fous plus on rit. Les poids lourds ne sachant se tenir en reste, Papacito dit, sitôt fait.

    Chacun sur les réseaux se croit investi de la mission de décocher, comme sur une playstation, des avis qui vont de la semonce à la pendaison, en passant par toutes les sortes de sentences et de variétés - la constante, c’est " je condamne", souhaitées et promues par l’Autorité dans une de ses versions les plus abouties : la République putaclick (putaclic selon les sensibilités d’orthographe). Un vote bientôt institutionnel, pour remplacer les bonnes vieilles élections, on l’aura voulu.

    Mais il aura fallu compter aussi sur d’autres considérants comme les coups bas envoyés à l’occasion par les éléments athées, païens ou déistement indéfinis... contre les éléments traditionnels donc chrétiens de ces mouvances ; et cette fois-ci, à la place ou en sus, une palanquée d’ignares désœuvrés (une tablée de flics et d’ex-militaires... le rêve bleu, quoi) qui tous, ont en commun, un QI défiant le microscope électronique, une langue de concierge (encore) et dans le casque un brouillard stationnaire d’où émergent, et flottent des pelures diffuses peu raccordées, et à coup sûr, font tilt en biologie unicellulaire. D’ailleurs, de l’unicellulaire au fourgon cellulaire, il n’y a qu’une bavure et si vite venue.

    Bref, se voulant sinon malins du moins indispensables (merci pour les membres, à qui on n’a pas demandé leur avis... était-ce prémédité ?, de la sécurité du bar où s’est produit la comédie) ils se sont empressés, ces ex-rebuts de Pôle Emploi réinsérés dans des niches où on ne paie que de sa personne, de suggérer à la jeune fille, sans lui laisser le temps de reprendre ses esprits, (sans doute "féminisme" officiel en dotation chez les blêmes) de déposer une plainte chez les Rantanplans de secteur avec leur témoignage peu éclairé. Sans oublier pour l’un d’eux, de passer de l’utile et du "rendre service", à la postérité par l’opération de la webcam. 

    Cette petite, toute petite histoire, en pose de plus grandes et c’est nous qui les posons. Elles seront traitées, brièvement ou moins, dans les prochaines pièces de la série. Est-il impossible de gifler dans certains cas une femme par exemple ? Que vient faire "la Chevalerie" là-dedans ? Qui peut baffer qui ? L’État baffeur-gaffeur a-t-il le monopole de la baffe ? Etc.

    Bon portier, ce jeune homme, on le savait, - il y en a de mauvais - et on ne reste pas huit ans portier quand on n’est pas estimé dans ce qui est un métier ; et encore, bon portier aussi au dire de la postulante. Où voulons-nous en venir ?

    Le sujet de ce soir, est ceci. Nous parlons maintenant du cas général, le jeune homme cité plus haut n’exerçait plus depuis quelques mois mais il a conservé bien sûr ses réflexes) un bon portier est un personnage fiable dans un univers lié aux métiers de la Sécurité, car il est non seulement capable de réagir ultra-rapidement, mais censé le faire - on pourrait dire, sans réfléchir - quand une attitude anormale survient. Et il est anormal de manquer de respect à un portier (comme à d’autres personnages effectuant des missions de sécurité (sécurité privée, cela va sans dire). Un préalable qu’un flic ne possède pas. Cherchez l’erreur. (IHESI, à vos marques, prêt ? Cogitez...). Un portier est respecté en amont. Quand on aura résolu de le comprendre, on aura résolu sinon une moitié, du moins un tiers du composite.

    En d’autres termes, on peut faire confiance à un bon portier qui n’a pas enfoui ses capacités sous des théories du mol conformisme ni sous le vernis glacé des directives d’un État nous plaçant dans le formol.

     

    C’est l’opposé extrême du flic mal préparé, et l’extrême majorité sinon la totalité, est mal, très mal préparée. Non respectée, d’ailleurs. La preuve, un flic, en court, c’est hyper-armé, hyper-énervé, et hyper inefficace dans ses missions sauf quand il s’agit de s’en prendre au citoyen qui le nourrit.

     

    Fin pour cet épisode. Les suivants pourront laisser quelque gomme sur la chaussée.


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