• Alix de Ligne et Guillaume de Dampierre - destins familiaux

    Par RN 1      En cours de complément

    Alix de Ligne et Guillaume de Dampierre

    L'illustre maison de Ligne est, de tout le Gotha, la maison la plus célèbre d'Europe à travers l'Histoire, et la plus européenne.

    Son Altesse la Princesse Alix de Ligne est la fille de Michel, Prince de Ligne, chef de cette illustre maison, en outre et accessoirement plusieurs fois Grand d'Espagne, et de la Princesse Eléonore d'Orléans et Bragance. Par celle-ci, elle est membre de la famille impériale du Brésil et placée dans l'ordre de succession au trône (branche de Vassouras). Photo ci-dessus : ©Alix de Ligne

     

    Tous les Dampierre aujourd'hui vivants sont venus du marquis de Dampierre, Pair de France sous la Restauration. Ses chasses, et celles de ses successeurs étaient bien connues dans l'Ouest de la France. Notre article (2012) sur l'histoire simplifiée de la famille de Dampierre.

    Le premier et le seul lien familial à remarquer car il est pertinent est la double proximité des deux fiancés avec la maison de Luxembourg, à travers bien sûr le lien immédiat avec la famille royale de Parme.

    En effet la grand-mère de la Princesse est Alix de Luxembourg (); celle-ci était l'une des filles du Prince Félix de Parme et de la Grande-Duchesse Charlotte.

    La grand-mère () du père du comte Guillaume de Dampierre est Gabrielle de Bourbon-Busset, ce qui l'apparente au plus près à la branche aînée des Bourbon Parme vivants dont la Princesse Thérèse. La sœur de Gabrielle, Madeleine, avait épousé le Chef de la Maison de Parme, le célèbre Prince Xavier, Duc de Parme, qui fut Prétendant au Trône de France et qui poursuivit l'épopée Carliste en succédant aux derniers représentants de la branche royale traditionnelle d'Espagne. Ajoutons ce qui manquait dans notre première édition de cet article : il suffisait bien sûr, pour comprendre le lien avec les Grands-Ducs de Luxembourg, de se souvenir qu'ils sont intimement proches de la famille des Ducs de Parme puisque le Grand-Duc Henri a pour grand-père le Prince Félix, cité ci-dessus, frère de Xavier.

    On ne peut que penser à Emmanuelle de Dampierre, Duchesse d'Anjou et de Ségovie, grand-mère du Prince Louis de Bourbon.

    La grand-mère maternelle de Guillaume, Marie de Moustiers, l'apparente à Josselin, l'actuel Chef de la maison de Rohan, car elle avait les mêmes grands-parents que la mère de l'actuelle Duchesse de Rohan, fille d'Odilie de Moustiers.

    Elisabeth de Moustiers, leur tante avait épousé Louis Paul de Mérode, tandis que leur oncle Philippe avait épousé Blanche de Bourbon-Lignières (Bourbon-Busset), sœur de Madeleine et de Gabrielle citées plus haut.

    Leur aïeule, Antonie de Bésiade d'Avaray, périt dans l'incendie du Bazar de la Charité en 1897.

    La grande famille de Moustier descendait dans quelques-uns de ses membres de l'illustre maison de Mérode, très proche de la maison de Ligne, et d'une autre façon les fiancés comptent de leur côté un ancêtre Mérode. En outre, Léonel de Moustier (2), Conseiller Général et Député du Doubs, Compagnon de la Libération, l'un des députés qui refusèrent les pleins pouvoirs au Maréchal Pétain, avait épousé une Princesse de Ligne. Il était le petit-fils d'une Mérode. [cf Monaco]

    Le grand-père de sa mère, Roselyne de Castéja, a pour aïeule Clotilde de Caraman, dont un aïeul dans une autre ligne se trouvait un ancêtre de  Guillaume (par erreur, indiqué l'autre jour qu'il s'agissait de la fiancée de Guillaume; rectifiée 22 Février 2016).

    L'aïeule d'Emmanuelle de Dampierre, Jeanne Carraby, mariée à Richard de Dampierre, avait ensuite épousé le Prince de Chimay, de l'autre branche des Caraman dont des membres figurent parmi les aïeux maternels du fiancé.

    Par Rose Guzmán, aïeule de Guillaume de Dampierre, on relève tout de suite la parenté Castries car elle avait ensuite épousé François de Castries. Les liens entre Castries et Dampierre feront l'occasion d'un article particulier prochain.

    La cousine d'Alix, la Princesse Amalia de Orleans e Bragança, a épousé l'été dernier M. James Spearman dont notre Site avait publié, au moment de leurs fiançailles, le tableau par degrés (Clic maintenant).

    Il y a peu de chances que son oncle, l'un des deux chefs de la maison impériale du Brésil juge ce mariage de sa nièce comme dynastiquement inapte. Parmi les nombreux membres de la famille de Dampierre, Guillaume est l'un de ceux dont l'ascendance est très excellente. Les parentés sont extrêmement nombreuses entre les deux familles, paternelle et maternelle de Guillaume, avec celle d'Alix.

    La maison de Bourbon-Busset est considérée par les familles royales comme correspondant aux exigences requises généralement pour un mariage avec elles.

    Un signe sûr1 en est le Bottin Mondain, bien qu'il ne soit plus une référence pour d'autres aspects. Les Bourbon-Busset y figurent bel et bien parmi la famille royale de Bourbon.

    Article complété le 19 Février 2016 (mêmes liens) et le 20. Arrangé le 14 Mars 2016.

    1.pour ce qui est d'être reconnus comme membres à part entière par la maison de Bourbon.

    2. C'est chez Léonel, marquis de Moustier, que le Général de Gaulle, en 1941, décernait l'Ordre de la Libération à Emmanuel d'Harcourt.

    3. [cf Monaco] Il s'agit d'une partie de la famille de Mérode qui a donné la Princesse de Monaco (précision ajoutée le 24 Février 2016)

    4. Zette nous signale ce lien qui nous avait échappé : Côté Castéja, on remarque que le cousin germain de Roselyne de Dampierre, Charles-Guillaume prince de Mérode (leurs parents sont frère et soeur) a épousé la Princesse Hedwige de Ligne La Trémoille. 24 Février 2016.( voir ci-dessous 6 )

    5. 30 03 2016 ; [cf Monaco] Une sœur de la grand-mère de Léonel de Moustier avait épousé le Prince de Monaco, Charles III, dont descend la famille princière, et une autre sœur avait épousé un dal Pozzo della Cisterna, dont la fille épousa le Duc d'Aoste, fils de Victor Emmanuel II de Savoie.

    (et précision Moustier : le nom est écrit ici avec un "s" ou sans "s".

    4. et 6. dans la box, 2016 : Zette : « Côté Castéja, on remarque que le cousin germain de Roselyne de Dampierre, Charles-Guillaume prince de Mérode (leurs parents sont frère et soeur) a épousé la princesse Hedwige de Ligne de La Trémoille ». (complément ajouté le 11 08 2017)

    Royauté-News : Merci Zette ! Nous rajouterons votre message à l'article en cours de complément.

     


    Nous reviendrons, peut-être la semaine prochaine, sur l'étude relative aux mariés James Spearman et Amalia de Orleans e Bragança, pour une éventuelle extension précise.

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  • Commentaires

    1
    TR
    Samedi 20 Février 2016 à 22:11

    Quelle bonne nouvelle pour la maison impériale du Brésil!

     

    Il est certain que si les Bourbons-Busset ne sont pas dynastes pour la France, ils n'en sont pas moins une branche à part entière de la Maison de Bourbon.

    La maison de Gontaut-Biron n'est pas moins illustre, tant dans le fait qu'elle détenait déjà une baronnie importante au XIIe siècle, que dans ses membres, et que dans ses alliance et descendants (Vital, le premier des gontaut-Biron connus, est l'ancêtre de tous les rois et princes d'Europe). Elle est au moins l'équivalent des maisons médiatisées allemandes.

    Ne parlons pas des Dampierre eux-mêmes, déjà d'importants barons (Dampierre, Biville) au XIe siècles. La famille de Dampierre aujourd'hui descend d'une branche cadette qui s'est d'abord distinguée à la Cour de Charles VI et de Louis XI, avant de parir pour les Antilles. Depuis son retour, elle est justement admise parmi les plus importantes maisons de France, ce que confirment ses alliances, en particulier celles des ancêtres de Guillaume de Dampierre.

    Pour couronner le tout, si j'ose dire, ils vont vivre au Brésil, donc il est probable que leurs enfants seront brésiliens, condition requise dans la monarchie constitutionnelle brésilienne.

    On peut penser que le chef de la Maison impériale du Brésil, Dom Louis, pour prendre sa décision et demander ou non à la princesse Alix de renoncer au trône du Brésil, aura en tête des comparaisons européennes et brésiliennes.

    En termes de comparaisons européennes, on peut affirmer sans risque que cette alliance ne satisferait pas les plus étroitement nationalistes des maisons allemandes, elle satisferait toutes les autres; bien sûr celle de France où il n'y a pas de condition de naissance des épouses, mais aussi celle d'Espagne (pas de condition avant les Habsbourgs, plusieurs alliances dans l'aristocratie; à partir de la Pragmatique Sanction de Charles III de 1776, même si celle-ci ne porte pas sur la succession au trône mais sur des questions d'ordre civil, il paraît implicite que les mariages non autorisés, comme les mariages "notable- et manifestement inégaux", peuvent motiver une exclusion de l'ordre successoral par le roi et les Cortès; mais les alliances Osuna et Zamoysky, par exemple, ont permis à leurs contractants et descendants de garder leur position successorale, à défaut de leurs honneurs d'infants et de leurs prédicats), ou celle de l'Autriche, qui depuis quelques années admet toutes les unions dans la noblesse — en toute logique car le rang d'une personne issue d'une famille anciennement régnante, n'est pas le même que celui d'une personne née ou se trouvant dans une cour royale ou impériale, la maison de Habsbourg n'ayant perdu formellement la royauté de Hongrie qu'en 1944 lors de l'invasion par les nazis. Ainsi, le même Alphonse XIII qui avait autorisé l'union d'une infante avec un comte Zamoyksy (dont il est vrai que la mère était une infante des Deux-Siciles) sans perte de capacité successorale, a cru devoir demander des renseignements au Tsar à propos de la maison de Bagration, jusqu'en 1808 la maison régnante la plus ancienne de la chrétienté (depuis le IVe siècle) : cette royauté passée ne lui suffisait pas à elle seule. De même, plusieurs branches non dynastes des Habsbourg sont issues d'unions avec des demoiselles de la noblesse titrée non aristocratiques, mais avant a chute de la monarchie.

     

    En comparaison avec des unions brésiliennes, on peut penser à celle contractée par le prince Pierre d'Alcantara avec Élisabeth Dobrzensky de Dobrzeny, issue d'une maison moins ancienne en particulier, que celle de Dampierre : dune part du fait que la princesse Alix n'a jamais vécu à la Cour impériale, d'autre part parce que, outre les arguments précédents, la maison de Dampierre descend d'un pair de France, donc est théoriquement l'égal du roi en termes de rang.

    2
    Lundi 22 Février 2016 à 13:52

    Retenons cette synthèse de haut vol dans ce qui est l'un de ces plus purs sujets passionnants où vous excellez.

    Si quelques éléments, ici de second plan, ne seraient pas les nôtres exactement, cela ne perturbe en rien votre ordonnance à faire ressortir que cette union promise est des plus hautement honorables pour l'illustre maison de Ligne et pour la maison impériale, et que pour nous, en raison de la grande proximité des deux familles à travers leurs liens nombreux et avec les maisons les plus considérables (Gontaud, comme vous le soulignez si justement, et Moustier notamment, et bien sûr les Bourbon-Busset) ne font aucun doute quant à la bénédiction espérée de Dom Luiz.

    Signalons aussi que la branche de Bourbon-Busset a été reconnue au XX° siècle comme apte pour une union dynastique avec elle par le Chef de la maison de Parme, ce qui la (re)place si besoin comme branche de la maison royale.

     

    Ces fiançailles surviennent d'autant mieux que nous en dirons (un peu) plus long dans les jours à propos de l'origine de l'actuelle maison de Dampierre.

     

    Signalons en même temps votre commentaire sur la question dynastique française placé ici.

    3
    Vendredi 11 Août 2017 à 00:21

    Pour compléter cet échange, sur un sujet encore frais.

    Tout en regrettant la décision de Dom Louis, le chef de la maison impériale, peut-être quelques considérants non dynastiques, mais propres aux nouveaux mariés ont-ils pu agir sur cette décision.

    Retenons deux éléments les plus utiles pour peser les questions évoquées.

      - votre séparation essentielle entre ceux qui sont nés dans une cour, et ceux qui n'y sont pas nés, et cette différence fait tout, même si l'on voulait comparer par exemple des personnes d'une même famille.

      - le temps ( mais là, impossible pour l'instant de traduire ce que signifiait ce mot écrit sur un bout de papier...

    En gros, les enjeux évoluent avec le temps et le temps, par lui-même fait varier la situation des familles. C'est ce qui ressort aussi de vos comparaisons.

     

    Remarquons que les cours avaient parfois des préoccupations pas très précises, (  ) ou subordonnées à l'idée qu'elles se faisaient des obligations du moment, cela aussi dans l'Espagne du début du 18° post-napoléonien jusqu'à Alphonse XIII compris. On ignore le détail précis des raisons qui l'ont poussé à poser cette question. On a pu supposer par exemple que les Bagration concernés, n'étaient peut-être pas une branche dynaste, devant sa situation à première vue.

     

    Pour préciser un point particulier, la qualité de pair des Dampierre était celle de la Restauration. Elle était de nature différente de celle des siècles précédents, laquelle n'avait plus rien de commun avec celle des temps précapétiens. De fait cette dignité ne revêtait plus alors ce que vous suggériez. Mais il n'empêchait pas qu'elle demeurait très brillante, du moins jusqu'en 1830. 

    Pour les familles qui en bénéficiaient, la qualité de pair, sous la Restauration, les mettait bien en avant de celles qui ne la recevaient pas. Et cela était d'autant plus vrai pour les familles très anciennes comme les Dampierre. 

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