• RN 2 pour La Rédaction

     

    Demain la princesse Masako sera intronisée impératrice du Japon. On a beaucoup dit à son propos, souvent de manière erronée.

    On a dit par exemple qu'elle était roturière : mais au Japon depuis 1947, tout le monde est légalement roturier, sauf une partie réduite de la famille impériale (les descendants mâles de l'empereur Taisho, grand-pére de l'empereur Akihito, et leurs épouses, les dames qui se marient en dehors de cette famille perdent leur noblesse avec le mariage).

    En réalité, c'est sa belle-mère Chihiro qui était roturière, issue de la haute bourgeoisie de l'ère Meiji. Masako, elle, est noble au sens où nous l'entendons, ses parents sont nés nobles (avant 1947) et au moins six de ses huit arrière-grands-parents l'étaient. 

    Le père de l'impératrice Masako est Hisashi Owada, président de la Cour internationale de Justice jusqu'à l'an dernier. Il est issu du clan Owada, une famille de moyenne noblesse dont la branche s'est installée à Murakami (préfecture de Niigata) au service de la puissante famille des Naito, en 1787 ; après la chute du shogunat (ère Meiji) elle s'est reconvertie dans l'industrie du saumon, mais deux morts jeunes et l'incendie de leur demeure ont réduit la famille à la pauvreté : le grand-père de l'impératrice,  Takeo Owada, à été éduqué dans un collège de jeunes gens nobles, et il est devenu directeur de collège.

    La mère de l'impératrice est Yumiko Egashira, elle aussi issue d'une famille de la moyenne noblesse, quant à elle au service des Saga. Là encore, la presse a tenté d'impliquer Yasutarô son grand-père, dans le terrible empoisonnement au mercure des eaux de Minamata, alors qu'il n'avait rien à y voir ; alors dirigeant bancaire, il a pris la direction de l'entreprise après cet accident pour la redresser.

    Les arrières-grands-parents de la nouvelle impératrice sont donc : Kaneyoshi Owada ;  Takeno Koga (famille importante de lignée impériale) ; Matashiro Tamura, d'une famille d'importants féodaux, d'origine shogunale ; Taka ;  le vice-amiral Yasutarô Egashira ; Yoneka ;  l'amiral Tonin Yamaya, commandant de flotte et théoricien naval ; Sudako Niwa (une autre famille féodale importante).

    La Maison impériale ayant accepté la roturière Chihiro plusieurs décennies auparavant, on ne peut guère concevoir que la noblesse de Masako ait pu créer une difficulté, comme cela s'est dit.

    On a dit aussi que la conception de la princesse Aiko n'ètait pas naturelle: si son enfant avait été conçu in-vitro ou même par insémination artificielle, c'est certainement un garçon qui serait né.

    Aussi, bien que connaissant peu la famille impériale japonaise, je me méfie beaucoup de ce qui se raconte à son sujet, surtout dans la presse occidentale. C'est peut-être parfois vrai, mais ce n'est pas du tout certain.

     

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  • Au château de l'ogre  -  Marie-France Bokassa

    Flammarion  ; 20  févr 2019 ;  240 p.;  18€50.

    «J’étais une princesse et je vivais dans un château. Mon enfance, vue de loin, tenait du conte de fées. Et pourtant je ne fus pas heureuse. Car l’ogre était mon père.
    Je suis née en Centrafrique en 1974, à l’hôpital de Bangui, la capitale. Mon père était le président de cette république et ma mère, une jeune fille de seulement quinze ans venue de l’île de Taïwan.
    Mon père a eu deux enfants avec ma mère, et affirmait en avoir au total cinquante-six, nés de dix-sept femmes d’origines géographiques différentes : de Roumanie, du Vietnam, de Taïwan, de Côte d’Ivoire, du Cameroun, du Liban, de France et d’ailleurs. Ils les avaient rencontrées lors de voyages officiels.
    J’ai fait mes premiers pas sur la belle terre rouge d’Afrique. Dix ans après sa prise du pouvoir en République centrafricaine, mon père a décidé de s’autoproclamer empereur. En 1977, il a organisé la cérémonie du sacre et, presque simultanément, a choisi de mettre sa progéniture à l’abri en Europe. Il a informé les mamans de la séparation imminente, afin de protéger les enfants d’éventuelles tentatives d’attentat.»

    Marie-France Bokassa, fille de l’ex-empereur de Centrafrique, a grandi au château d’Hardricourt, dans les Yvelines, avec ses frères et sœurs soumis à une discipline militaire et laissés dans le plus grand dénuement. Elle raconte une enfance folle et sa fuite hors du château.

     


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  • Ma captivité chez les Sioux  -  Fanny Kelly

    Préface : Francoise Lapeyre ; Traducteur : Daniele Momont

    Payot ;   avr. 2019 ;  272 p.; 8€80.

    Présentation officielle : Dans les années 1860 aux États-Unis, les pionniers partent coloniser l’Ouest. N’ayant pas voulu se joindre à l’un des grands convois protégés, Fanny Kelly, dix-neuf ans, se dirige vers les Rocheuses avec son époux, leur fille adoptive et quelques voyageurs. Le 12 juillet 1864, ils sont attaqués par des Sioux Oglalas qui emmènent la mère et l’enfant. Ignorant tout du sort de son mari et séparée de la fillette dès la première nuit, Fanny va rester prisonnière pendant cinq longs mois. Ces semaines de marches forcées, de faim, de terreur et d’espoir, mais aussi d’observations sur les mœurs et la culture des Sioux, elle les raconte dans ce document exceptionnel paru en 1871, servi par une vraie plume et nourri de portraits et de rebondissements dignes d’un grand roman d’aventures du XIXe siècle.

    Ma captivité chez les Sioux  -  Fanny Kelly


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  • La Rédaction

    Reiwa, la nouvelle ère du Japon

    Souhaitons la bienvenue à la nouvelle ère japonaise, Reiwa inaugurée en ce jour, et qui remplace l'ère Hisei. Un nouvel empereur : Naruhito, et une nouvelle impératrice, Masako du Japon. Naruhito devient le 126ème Empereur du Pays du Soleil Levant. Nous espérons que cette ère sera heureuse pour le Japon et pour les Japonais.

    Nous ne sommes pas tenus de suivre la théorie officielle adoptée après la défaite des puissances de l'Axe, selon laquelle l'Empereur du Japon n'était plus d'essence divine.

    RoyautéNews n'a pas fait partie des belligérants de la Seconde Guerre Mondiale. Libre et indépendant, le Site est indifférent à la propagande de masse. Pour nous la dynastie impériale du Japon descend donc bien de la Déesse Amaterasu. Le reste, n'est que fadaises occidentales.

    Cette semaine sera japonaise, et elle est dédiée sur notre Site au Japon.


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  • Des balles et de l'opium  -  Liao Yiwu

    Editions Globe ;  Traduction : Marie Holzman ; 3 avr. 2019 ;  304 p.;  22€.

    Présentation officielle : 1989. La colère monte depuis des mois en Chine. Ce jour-là, le 4 juin, elle éclate. Des millions de citoyens se rassemblent dans les rues et sur la place Tian’anmen, pour réclamer davantage de démocratie et de justice. Le pouvoir répond par des balles, des baïonnettes et des chars d’assaut, et, aussitôt après, propose au peuple défait un nouvel opium : l’argent, à tout prix.
    Ce livre – qui évoque aussi la mémoire du meilleur ami de l’auteur, Liu Xiaobo, prix Nobel de la Paix 2010, mort en détention en 2017 –, est un recueil de témoignages de quelques-uns des « émeutiers » du 4-juin.
    Leur crime ? Ils ont écrit, photographié, décrit la réalité de ce jour-là. L’un est poète, l’autre, banquier, un troisième, étudiant, un quatrième a pissé sur un char à l’arrêt.
    Les qualifications ubuesco-kafkaïennes de leurs actes ? « Tromperie économique », « récriminations réactionnaires furieuses », « incitation à la propagande contre-révolutionnaire ».
    Leurs peines ? Tortures, brimades, persécutions, douze ans de bagne, ou seize ans, ou vingt ans. Et ensuite, après la sortie, une condamnation à rester des « parasites de la société » à vie, des marginaux définitifs. Trente ans plus tard, leurs bourreaux sont toujours au pouvoir.

    Des balles et de l'opium  -  Liao Yiwu


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  • Dien Bien Phu ; la fin d'un monde - Pierre Journoud

    Vendémiaire ;   1er avr. 2019 ;  608 p.;   25€.

    Présentation officielle : Printemps 1954 : le fer de lance du Corps expéditionnaire français d'Extrême-Orient affronte, dans la haute vallée de Dien Bien Phu, les unités d'élite de l'Armée populaire du Vietnam commandées par le général Giap. Ce féroce et inégal corps à corps sur fond d'intenses duels d'artillerie est d'une violence inouïe : entre 13 000 et 25 000 soldats vietnamiens sont tués ou blessés, tandis que les pertes françaises s'élèvent à 65 % des effectifs engagés. Au terme d'un siège long et éprouvant, le combat s'achève par une défaite implacable pour l'armée française, dont près de 9 000 soldats subiront une douloureuse captivité dans les camps du Vietminh. Dans un contexte de guerre froide où la France est massivement soutenue par les États-Unis et le Vietnam par la Chine communiste, ce colossal face-à-face mènera à un accord diplomatique entérinant, à Genève, la disparition de l'Indochine française, prélude à la fin de l'ère coloniale. La défaite de la France précipitera la décision du FLN algérien d'engager à son tour la lutte armée, en même temps que la radicalisation d'une partie de l'armée française hantée par le « syndrome indochinois » et bien décidée à ne plus jamais subir pareille humiliation. En s'appuyant sur de nombreux témoignages des deux camps, Pierre Journoud, avec la collaboration de Dao Thanh Huyen, replace pour la première fois dans un cadre spatio-temporel considérablement élargi cette bataille mythique, qui changea la face du XXe siècle.

    Dien Bien Phu ; la fin d'un monde - Pierre Journoud


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  • Pétain, Salazar, de Gaulle ; affinités, ambiguïtés, illusions - Patrick Gautrat

    Chandeigne ;   18 avr. 2019 ;  296 p.;  22€.

    Présentation officielle : Les relations entre la France et le Portugal auront atteint entre 1940 et 1944 une densité rarement connue au siècle dernier. Les circonstances s’y prêtèrent avec l’avènement à Vichy d’un régime ayant de profondes affinités avec celui de Lisbonne. On a pu dire qu’un « petit frère était né » sur les rives de l’Allier et l’État Français cherchera à bénéficier pleinement de l’expérience lusitanienne à travers des relations intenses dans tous les domaines.

    Mais l’entrée en jeu de la « dissidence » Gaulliste et du général Giraud va brouiller les cartes en créant une situation complexe où l’on verra la France avoir simultanément pendant quelques mois trois représentations à Lisbonne. C’est le temps de l’ambiguïté, Salazar ne voulant pas reconnaître la France Libre tout en continuant de négocier avec elle en matière commerciale. Dans cette Lisbonne neutre, les intrigues vont bon train mais les contacts directs sont insuffisants entre dirigeants portugais et français. On s’en remet trop à des diplomates qui se laissent souvent piéger par des fausses nouvelles ou des analyses erronées. Le comble sera atteint du côté français avec une succession de cafouillages pour la nomination des chefs de la Légation tandis que certains responsables gaullistes se signaleront par leur activisme. Mais malgré cette atmosphère trouble, les délicats dossiers des réfugiés et des juifs seront traités de façon satisfaisante.

    Après le débarquement allié en Afrique du Nord en novembre 1942, Vichy perdra vite toute crédibilité et la relation va s’étioler avec Vichy alors qu’elle tend vers une reconnaissance de facto avec la France Libre. Ce sera le temps des illusions. Salazar cultivera le fumeux concept de « paix de compromis » dont les belligérants ne veulent pas mais ses analyses seront plus convaincantes sur le monde de l’après-guerre. Finalement, chacun des acteurs n’a pas assez mesuré l’intérêt d’une relation plus intense : pour Vichy, l’Empire portugais et l’alliance historique de Lisbonne avec Londres ; pour la France Libre, être reconnue par un État qui comptait en Europe ; pour le Portugal, enfin, préparer l’après-guerre en faisant oublier certaines parentés idéologiques embarrassantes. On a finalement réussi à démêler cet écheveau et les rapports franco-portugais n’ont pas eu à souffrir des relations complexes et contradictoires qui se nouèrent pendant la Seconde Guerre mondiale entre Pétain, Salazar et de Gaulle.

    Pétain, Salazar, de Gaulle ; affinités, ambiguïtés, illusions - Patrick Gautrat


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  • La guerre du Pacifique a commencé en Indochine - Franck Michelin

    1940-1941 ;

    Passés composés ;  10 avr. 2019 ;  318 p.;  22€.

    Présentation officielle : Le 23 septembre 1940, l'armée japonaise viole la frontière indochinoise malgré la conclusion d'un accord à Hanoi quelques heures plus tôt. Pour l'Indochine française, c'est le début de près de cinq années d'occupation, qui aboutissent, le 9 mars 1945, à l'élimination de la présence française. Ainsi, l'action des forces nippones a pour conséquence de précipiter l'indépendance du Vietnam, du Cambodge et du Laos, et déclenche la Guerre d'Indochine. Pour le Japon, nouvel allié de l'Allemagne, c'est la première étape de l'expansion vers le sud qui mène, quinze mois plus tard, à l'éclatement de la Guerre du Pacifique. Fruit d'un long travail de recherche et d'analyse d'archives françaises et japonaises, ce livre explore le rôle du Japon, longtemps resté absent des études sur le second conflit mondial et sur les origines de la Guerre d'Indochine, bien qu'il ait précipité la crise qui allait changer pour toujours le destin de l'ancienne colonie indochinoise, ainsi que celui de l'ensemble de la région Asie-Pacifique.

    La guerre du Pacifique a commencé en indochine - Franck Michelin

    Franck Michelin est professeur à l'université de Tokyo, chercheur associé à la Sorbonne, à l'Institut d'Asie orientale et à la maison franco-japonaise. Il fut lauréat du Prix Shibusawa-Claudel en 2015. RoyautéNews


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  • Adieu, la France !  -  Christine Clerc

    Éditions de l'Observatoire ;   10 avr. 2019 ;  240 p.;  19.€

    Présentation officielle :

    À 0 h 10, dans la nuit du dimanche 27 au lundi 28 avril 1969, un communiqué du général de Gaulle sème la stupeur dans le monde entier : « Je cesse d’exercer mes fonctions de président de la République. Cette décision prend effet aujourd’hui à midi. »
     Après onze années de pouvoir et sans attendre les résultats définitifs de son référendum sur la régionalisation (le « non » va l’emporter à 52 %), l’homme du 18 Juin se retire à Colombey-les-Deux-Églises. Dix mois auparavant, pourtant, il surmontait la crise de mai 1968 par un coup de théâtre. Les Français lui donnaient une majorité « introuvable ».
    Alors pourquoi solliciter à nouveau leurs suffrages – et cela, sur une réforme mal comprise ? Impossible rêve d’un Don Quichotte politique qui croit pouvoir, en instaurant la « Participation », retarder l’avènement d’un « nouveau monde moderne », celui de l’entreprise, de la compétition capitaliste et du Club Med ? Désir de revanche sur son ancien Premier ministre, Georges Pompidou, devenu « l’homme fort » de la droite ? Ou suicide politique ? 
    Du printemps 1968 au printemps 1969, c’est une véritable tragédie que nous fait vivre de l’intérieur Christine Clerc, entre un de Gaulle tour à tour autoritaire et désemparé, et son cher pays, la France. La tragédie d’un grand amour brisé.

    Adieu, la France !  -  Christine Clerc


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  • Le monde selon Karl  - Patrick Mauriès ; Jean-Pierre Napias

    Flammarion ;  6 mars 2019 ;   176 p.;  12€.

    Présentation officielle : Karl Lagerfeld se distingue par son sens de la repartie. Caustique, piquant, paradoxal et plein d’humour, il lance à tous vents piques et formules, au fil d’une conversation passionnante et totalement libre.
    C’est tout l’esprit de cette conversation, ce qu’elle dit du style, de la mode, de la gloire, de Chanel, des livres, du monde d’aujourd’hui et de lui-même qu’ont recueilli les auteurs du présent ouvrage.
    Se dessine ainsi le portrait d’un virtuose de la création, cosmopolite émérite, européen convaincu, lecteur acharné, devenu une « icône » non seulement de la mode, mais plus encore d’une culture mondialisée.


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