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    La nouvelle biographie de la Reine Elizabeth, publiée par Sarah Bradford, est parue le 6 Décembre 2011. Il s'agit de la biographie définitive publiée pour le grand événement de l'année à venir : le jubilé de la Reine et ses soixante ans de règne.

     

    Historienne et biographe de réputation internationale, Sarah Bradford est l'auteur de plusieurs biographies officielles comme celle de la Princesse Grace, ou Diana. Elle avait déjà publié une biographie de la Reine d'Angleterre en 2002. Son ouvrage, Georges VI, a servi de base au film Le discours du roi, qui a reçu quatre oscars.

     

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    Queen Elizabeth - Her Life in Our Times, par Sarah Bradford.

    (La Reine Elisabeth - Sa vie dans notre temps)

    Viking, 20 £ ( 23 € 80 env.) 320 Pages dont 24 pages de photographies.

    Publié en Anglais le 06 Décembre 2011.

     

    Livres : domaine anglo-saxon

     


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    Parmi ceux qui resteront les grands événements de l'année 2011, et ils ont été nombreux, celui avant tout, en symbole comme en portée, et dépassant l'année elle-même, est et demeurera l'inoubliable réception de l'ancien Roi Michel, avec son discours devant l'Assemblée de Bucarest, par les autorités roumaines. Il s'agit à la fois de l'acte le plus manifeste, le plus sensible sans doute, et peut-être, un signe des temps.

     

    Et quel destin, que celui qui fut au cours de sa vie, deux fois roi de Roumanie ! Nous évoquerons prochainement cette réception du 25 Octobre, et ce destin si particuler du Roi Michel.

     

    Les grands événements qu'ont été le mariage du Prince de Monaco et de la Princesse Charlene et celui de l'héritier en second du trône d'Angleterre, le Prince William et de la Princesse Catherine ont marqué les esprits. Certes le mariage du Prince Héritier de Prusse était un événement important, mais limité à l'univers des familles royales. La mort de l'Archiduc Otto refermait toute la page du siècle précédent. Mais cette disparition, dans l'ordre des choses, n'affecte pas la marche ordinaire de la maison d'Autriche et l'Archiduc Karl avait déjà pris en charge ces dernières années, à la demande de son père, la fonction de Chef de famille.

     

    Pour Monaco, la fidélité des représentants de toute l'Europe royale, et au-delà, était au rendez-vous. Ce mariage mémorable aura aussi contribué à l'action soutenue du Prince Albert sur la scène mondiale. Chacun avait pressenti qu'en la personne de Charlene, différemment, se poursuivra le rêve qui est propre à Monaco.

     

    Pour l'Angleterre, ce mariage aura été un événement capital pour les britanniques. Il aura consolidé encore l'image de la monarchie traditionnelle, laquelle évolue sans tourner le dos à elle-même. Mais aussi, les difficultés du Gouvernement, qui ne sont pas celles d'une tendance en particulier mais celles de tout un système, auront contribué aussi à reporter sur une institution stable et indépendante, le capital de crédibilité vis-à-vis des gouvernants.  

     

    Mais depuis quelques années et en particulier celle-ci, une nouvelle émergence se trouve du côté de ce noyau européen qui, à l'horizon royal des trônes monarchiques, constitue l'Europe Centrale. Le Prince héritier Alexandre de Serbie et la Princesse Katherine ont marqué une étape capitale, couronnant des relations devenues très satisfaisantes avec les autorités Yougoslaves. 

     

    En Tchécoslaquie, depuis deux ou trois ans se sont ressenti quelques relations qui se rappellent au souvenir des liens culturels ancestraux : échanges notamment entre le Prince de Liechtenstein et la Tchécoslovaquie.

    Depuis le début de l'année 2009, et plus encore à partir de l'été 2010, Karel Schwarzenberg est devenu l'un des membres les plus importants et l'homme clé du Gouvernement Tchèque. On a déjà évoqué la présidence pour ce représentant des maisons royales de l'Europe. Pour notre part, nous considérons que Karel Schwarzenberg est l'un des atouts pour la solidité de l'Europe.

     

    L'année 2011 a vu s'avancer plus fermement plusieurs couples héritiers parmi lesquels les plus visibles sont Wilhem-Alexander et Maxima des Pays-Bas et le Prince Philippe et la Princesse Mathilde de Belgique, mais aussi le Prince Felipe et la Princesse Letizia d'Espagne. Ils se sont multipliés dans des actions de soutien pour de grandes causes humanitaires ou sociales, mais aussi des missions économiques à l'étranger, à côté de leurs engagements habituels de représentation, tandis qu'ils entrent au fil du temps dans la maturité. 

     

    L'un des événements de cette année est l'interview au journal Le Quotidien, du Grand-Duc Héritier de Luxembourg. Quant au Portugal, le Duc de Bragance a bénéficié cette année d'une certaine audience à travers quelques entretiens.

     

    Secondairement, plusieurs personnages de pouvoir en Europe sont apparentés ou eux-mêmes appartiennent à l'ancienne aristocratie. Il s'agit de David Cameron, en Angleterre, arrivé en 2010 à la tête du Gouvernement Anglais, et de Komorowski, lointain cousin de la Princesse Mathilde, investi en Août 2010 à la Présidence de la République de Pologne. Cependant que le très brillant Karl-Theodor zu Guttenberg, ministre allemand de la Défense, laissait sa place au sein du gouvernement allemand qui compte plusieurs représentants de l'ancienne aristocratie.

    Tout ceci dans une valse qui a vu en deux ans remplacer pas moins de près d'une vingtaine de chefs de gouvernement en Europe.

     

    Pour l'Espagne, l'année 2011 aura consacré une fois de plus la fidélité massive des espagnols au Roi lui-même - bien plus et sans comparaison avec l'institution monarchique elle-même.

     

    Ce qui grandit, depuis quelque temps auprès des populations en faveur des monarchies - qui sont certainement l'antithèse des conceptions et empoignades politiques, est cette attraction lente, pour les objets de la royauté. On peut comprendre que, confusément, les peuples se ressentent à reconnaître ce dont ils viennent et dont ils sont pétris. Et qu'ils ne confondent pas les monarchies constitutionnelles d'aujourd'hui avec les régimes politiciens, et encore moins qu'ils ne les confondent avec la menue monnaie de régimes de hasard. Le Figaro Madame évoquait ces dernières semaines une tendance Noël  : Rock et royale ! 

    Heureusement non canalisables, ces impressions viennent de la respiration des peuples : il existe des mesures impalpables pour qui voudrait manoeuvrer les mondes à sa guise.

     

    Quant à l'Europe, il n'y a d'autre à en dire qu'elle n'a jamais été au plus bas, au point que certains avancent la disparition rapide de l'Euro. Le Figaro titrait en première page ces jours-ci sur cette disparition, indiquant que de grandes entreprises se préparent à cette fin de l'Euro et au retour des monnaies nationales. Sans croire à ce scénario, nous pensons qu'il s'agirait d'une manipulation pour accréditer un arrière-fond d'existence aux idéologies nationalistes de forme virulente, qui servirait à des bénéfices politiques de proche actualité et que nous ne décrirons pas, car ils n'en valent pas la peine.

     

    Quant au Printemps arabe, qu'en est-il en cette fin d'année ? Sinon que l'on ne peut conclure une fois de plus : que dès que les gouvernements des pays occidentaux se soucient d'un peu trop près des affaires qui ne les regardent pas, le résultat est pire que ce qui existait ? Plus qu'un inaboutissement, le résultat pour les peuples, libérés puis remis au pas, il ne s'agit souvent que d'une impasse vouée à durer.

     

    Le Brésil constitue la surprise de cette fin d'année 2011, mais est-elle vraiment une surprise ? Elle vient de prendre la 6° place devant la Grande-Bretagne. Laquelle est annoncée pour 2014 prendre la place occupée par la France.

     

    Le Roi des Belges, dans son message de Noël, a encouragé la Belgique à la compréhension entre ses communautés, et lui souhaitant de jouer pleinement son rôle, aujourd'hui consolidé, dans le domaine international. Il a émis des voeux pour l'Europe.

     

    La Reine Béatrix a placé son discours sous le signe de l'environnement, appellant à la conservation des ressources naturelles, et en ne se préoccupant pas seulement des questions d'argent. Le Grand-Duc Henri de Luxembourg a de son côté appellé aux énergies renouvelables et à l'écoresponsabilité.

     

    C'est là que se trouve l'essentiel. Ceux qui l'auront négligé ou méprisé, seront devant l'avenir très proche, considérés  coupables.



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    A travers cinq cents pages, la Duchesse d'Albe se présente à travers ses mémoires, Yo, Cayetana (Moi, Cayetana), signé avec un nom plus court : Cayetana Stuart y Silva.

     

    Elle retrace sa vie familiale, sa vie sociale, ses drames personnels, cette existence placée dans le cadre de la maison d'Albe.

     

    Elle évoque quelques époques qu'elle a connues, entre autres l'arrivée de la République, la Guerre Civile, son père, ambassadeur à Londres, le mariage de Juan Carlos et de Sophie, le retour de la Reine Victoria Eugénie en Espagne, son travail à la tête de la maison d'Albe, et bien sûr, ses enfants, sans oublier sa passion : le Flamenco.

     

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    Yo, Cayetana - Par Cayetana Stuart y Silva. Editions Espasa. (en Espagnol).

    19 € 90.



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    L'année écoulée vue par Le Petit Belge pour Royauté-News.

     

     

    Bilan 2011 de la famille royale belge

      
    Deux membres de la famille royale belge ont marqué l'actualité de cette année 2011 : le Roi et le prince Laurent. Le premier pour son engagement dans la crise politique ; le second pour son voyage controversé au Congo.
      
    Dès le début de l'année, le prince Laurent fait part discrètement de son intention de visiter des projets environnementaux en mars au Congo. Le Palais, le premier ministre et le ministre des Affaires étrangères tentent de le dissuader, car des élections ayant lieu au Congo en 2011, le gouvernement belge ne veut pas être mêlé à la campagne électorale et n'a prévu aucun déplacement officiel durant cette année. Le prince Laurent refuse de céder et a droit a son retour à une grande polémique médiatique. Le Palais annonce publiquement que le Roi désapprouve le voyage de son fils cadet. Le premier ministre sortant Yves Leterme est interpellé à ce sujet à la Chambre. Il demande ensuite à rencontrer le prince et lui fait signer un engagement précisant qu'à l'avenir, s'il se rend dans un pays étranger sans l'accord du gouvernement belge, il perdra sa dotation. Pendant plusieurs mois, le Roi montre sa désapprobation en n'invitant plus le prince Laurent aux cérémonies officielles, dont la fête nationale. Sous l'impulsion de la reine Paola (très proche de la princesse Claire), le couple princier a repris ses activités publiques, mais les relations privées entre Albert II et son fils cadet semblent encore difficiles.
      
    Le Roi s'est retrouvé également au centre de l'actualité suite à la crise politique. Depuis les élections législatives de juin 2010, le gouvernement démissionnaire d'Yves Leterme gérait les affaires courantes, mais plus aucun projet de réforme ne pouvait être lancé. Tout au long de l'année 2011, Albert II a multiplié les consultations politiques pour tenter de trouver une solution à l'impossibilité de former un nouveau gouvernement. Lors de la fête nationale du 21 juillet, il a prononcé un discours très engagé et très remarqué, avec une gestuelle inhabituelle, mettant le monde politique face à ses responsabilités. Le soir même, six partis décidaient de s'unir pour former un gouvernement, tout en reléguant dans l'opposition le parti séparatiste flamand NVA, gagnant des élections de 2010. Plusieurs mois ont encore été nécessaires à ces six partis et au formateur Elio Di Rupo pour trouver un accord sur la nouvelle réforme de l'Etat et pour rédiger le programme socio-économique nécessaire pour diminuer la dette publique. Le 6 décembre (jour de la Saint-Nicolas), le gouvernement Elio Di Rupo Ier prêtait serment devant le Roi dans la rotonde du château de Laeken.
      
    Le Petit Belge



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    Pour cette dernière Interview de Royauté-News de l'année, nous recevons Son Altesse Royale le Prince Robert de Luxembourg, qui a très aimablement répondu à nos questions.

     

     

    Il est le propriétaire du célébrissime Château Haut-Brion, et préside aux destinées du Domaine Clarence Dillon, du nom de son aïeul américain, un francophile qui acquit ce précieux domaine de Haut-Brion.

     

    Ce cru historique, Premier Grand Cru Classé dans le célèbre classement de 1855, et qui possède une personnalité légendaire et un prestige sans égal, est le phare de tête de ce domaine, avec également celui de La Mission Haut-Brion. 

     

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    Avec l'aimable concours de © Domaine Clarence Dillon. ©RoyautéNews ©L'InterviewdeRoyautéNews

     

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     L'Interview du Prince Robert de Luxembourg -

     

    RN 1 : Aujourd'hui, jusque dans certains vignobles célèbres, il existe une course aux moyens les plus sophistiqués voire extravagants et surréalistes, allant jusqu'à la surveillance des ceps par satellite ...  pour fabriquer un produit technologique, et quel est votre sentiment à cet égard ?

     

    Le Prince Robert :  - Haut-Brion est la quatrième génération de la société familiale et la première approche de la famille s'est effectuée à Haut-Brion en 1935. Un potentiel excellent et une grande tradition d'innovation sont à l'origine du vignoble, avec au XVI° siècle la famille de Pontac.

    Mais sur place il existait des vignes entre 40 et 60 après Jésus-Christ. Certaines choses  comme le choix des cépages, existaient avant l'arrivée des Pontac. C'est là qu'a commencé la grande tradition d'innovation des Pontac. Ils ont même construit un château pour des raisons viticoles, afin de suivre le vignoble depuis celui-ci.  

    Ceci, entre 1535-1550, avec Jean de Pontac et sa soeur, épouse du seigneur de Lestonac, qui possédaient La Mission-Haut-Brion, réunie en 1983, située de l'autre côté de la route.  

    Le style de vin rouge à Bordeaux que nous connaissons aujourd'hui, le claret, est né avec les Pontac. Pratiqué comme le rosé de saignée. Ce new french class est apparu au XVII° siècle et l'on en trouve des traces, par exemple en 1660. Lorsque Charles II a rendu visite à son cousin germain Louis XIV, il a ramené des bouteilles à Londres en 1660. 

    Différentes innovations, des méthodes comme l'ouillage et le soutirage, ont pris naissance à Haut-Brion. C'est là que s'est créé l'élégance de son terroir, mais avec le travail de siècles et de décennies.  

    Dans les années 50, à Bordeaux sont apparus les premiers tracteurs : à Haut-Brion. Ensuite (années 60), sont apparues à Haut-Brion les premières cuves en Inox. Egalement, à la fin des années 60, ont été réalisés les premiers tests de clones. 

    On a développé également les méthodes de production, mais toujours en recherchant l'innovation. 70 à 75% du vignoble a été reconstitué à la suite de l'utilisation des clones. Nous avons aussi créé les premiers sites Web, ainsi que les premiers à avoir été présentés en Chinois. 

    Toutes les traditions utiles ont été conservées pour la qualité du vin, et d'autres ont été abandonnées. Pour les vendanges vertes, nous avons été parmi les premiers depuis 1989. 

    Il existe toujours une évolution, toujours en maintenant l'accent des terroirs et l'élégance. 

    Il est préférable que la marque ne soit pas trop visible pour le produit final. L'extrême potentiel de qualité doit être mis en valeur et en maintenant les caractères excellents qui nous différencient. Certains vins de terroir ont perdu leur spécificité. Nous mettons l'accent sur la subtilité des terroirs, et sans gommer l'expression du terroir. Nous essayons d'obtenir le meilleur fruit possible, et nous avons réalisé des tests de matériel pour tri optique depuis trois ans. Ce genre d'appareil aura été utile pour l'année 2011, même si pour les années 2009 et 2010 les grains étaient trop secs.

     Nos méthodes servent la nature, et ne sont pas là pour prendre sa place sur le terrain.

     

    RN 1 : Peut-on dire que vous avez conservé une conception classique et que Haut-Brion est cultivé de façon traditionnelle, comme certains grands domaines qui emploieraient, le supposent certains, les méthodes biodynamiques ?

     

      - Pour la culture biodynamique, non, mais nous effectuons des tests de ce type de temps à autre. Nous gardons une méthode traditionnelle mais en limitant les traitements comme les pesticides. Mais la culture biodynamique n'est pas notre intention pour l'instant.

     

    RN 1 : Votre passion est-elle la même, ou aussi grande, que celle de votre aïeul, et êtes-vous un propriétaire qui suit de près l'élaboration de ses vins?

      - Vous évoquiez La Mission Haut-Brion : j'avais quinze ans lors de l'achat de La Mission   Haut-Brion et, à la demande de ma mère, et pour y assister je suis revenu d'Angleterre où j'étais en internat.  

    Et lorsque je suis arrivé à la direction du groupe, j'ai souligné que je serais le responsable, non d'un Premier Grand Cru, mais de quatre Grands Crus  (Il s'agissait de nos quatre vins : nos deux vins rouges et nos deux vins blancs). Nous les considérons égaux, et ils doivent être traités de la même façon. 

    Depuis cinq ans, beaucoup de rénovations et de bâtiments ont été apportés, et le marché semble reconnaître ce travail. De même, La Mission, bien qu'elle n'en ait pas le titre, est notre 6° Grand Cru. ( note : c'est-à-dire le 6° Premier Grand Cru Classé ). 

    Nous avons racheté cet été une propriété sur le plateau de Saint-Emilion, pour faire le même travail qu'à la Mission : Tertre Daugay. Il possède un énorme potentiel, de même que tout le plateau de Saint-Emilion, et, bien qu'autrement, nous pouvons atteindre le même potentiel que nos autres crus. 

    Les améliorations et les rénovations que nous effectuons sont identiques pour nos grands crus, et afin de toujours maintenir leur supériorité. 

    C'est identique pour Clarendelle, et ce vin est né de cette passion. Il fait partie de ma vision, et je ne ferais pas un vin que je ne servirais pas à un ami. 

    Pour ce qui est de la préparation du vin, et de l'assemblage, ce n'est pas mon métier, mais nous avons bien entendu notre équipe de spécialistes, des oenologues, qui sont extrêmement compétents. Je participe aux réunions, sans m'interposer, et en respectant leur décision.

     

      [ (RN 1 : - Pouvons-nous parler de Clarendelle, donc ? ] : - Oui, bien sûr !  il s'agit d'un membre intégral de notre travail.

    Pour répondre au sujet de mon aïeul, j'ai connu mon arrière grand-père, ainsi que mon grand-oncle, (...) et, oui, je partage cette même passion mais tout en étant plus présent et ce, avec la faculté des communications, et la famille est plus présente que les générations précédentes.

     RN 1 : Tout en contribuant à la réputation française dont elle est une part, l'image du vignoble Haut-Brion est-elle plus internationale, plus anglo-saxonne, plus marquée encore que cette image traditionnelle des grands Bordeaux ?

     

      - Haut-Brion s'identifie à la France.
    Si vous parlez d'un côté international, déjà les Romains sont arrivés et ont voyagé partout. On peut dire aussi que durant trois cents ans, l'Angleterre possédait ces terres. Plus tard, celle-ci a influencé le marché du vin, notamment avec le claret, puis avec le french claret de Haut-Brion. Il fut le premier vignoble des grands vignobles prestigieux, et il y a toujours eu une relation anglo-saxonne. Au XVII° siècle, les Pontac ont développé avec une grande intelligence cette notoriété. Le fils de Jean III de Pontac ouvrit en 1666 une taverne à Londres, pour faire connaître leurs vins. A L'enseigne de Pontac, on trouvait l'intelligentsia de l'époque à Londres. On y trouvait Lord Pepys, Newton... C'est à ce moment qu'arrivent le café, le chocolat, le gingembre...

    Haut-Brion est un des premiers vins de Bordeaux de lieu-dit. Avant, on les appelait par leur nom de village ou sous le nom de "vins de Pontac". Il a fait naître la notion de terroir, de lieu, et elle est liée à la philosophie de ces vins et à sa très grande qualité.

    Il s'agit d'un vin intégralement français, et son histoire est liée à la France à travers les siècles. Même s'il s'agit d'une marque de luxe, et même la première marque du monde, et il n'en existe pas beaucoup et qui perdurent aussi longtemps.

     

    RN 1 : Lorsqu'on possède soi-même un nom illustre, peut-on avec lui ajouter encore à un cru si prestigieux et unique ? Quelle est votre conception de l'élégance : quelle serait votre définition de l'élégance en général ? Et pourriez-vous dire un mot de vos passions ?

     

    Je suis au service d'une société familiale, et ma préoccupation est la qualité de nos vins ainsi que leur développement. Je n'intègre pas mon nom dans le mix. Même si un grand nom peut être important dans le monde. Notre famille s'investit dans la durée, et je suis là pour représenter la famille Dillon. Aujourd'hui, le nom qui sonne, c'est Mission ou Clarendelle, et je suis le gardien de l'entreprise familiale. Il n'y a pas d'importance pour mon nom personnel.

    Je puis vous citer une anecdote. Je me trouvais à Miami, en arrivant dans un hôtel où l'on m'avait réservé une place, comme cela s'est produit plusieurs fois. On cherchait à "de Luxembourg", et on ne trouvait pas. On m'avait sans doute réservé pour "Prince...", non plus. "Mr Prince" ? Rien !  - Dillon ? Rien !  - Haut-Brion ? - Ah, Mr Haut-Brion ! Bienvenue !

     

    Au sujet de l'élégance, Haut-Brion est une définition de l'élégance en lui-même.

    Comme le présentait mon père, cela porte sur la subtilité. Tout est présent, sans qu'il y ait quelque chose de trop marqué. C'est une question d'équilibre, et c'est toujours le cas dans tous les domaines : la mode, ou l'Art... Cela se situe dans l'intellect et  la complexité, non dans l'évidence.

    Au sujet de mes passions : mon métier ! Je suis dans la peau d'un amateur de vin, et je collectionne aussi les autres vins.

    Si je suis plus passionné, c'est au sujet de ma conviction de la supériorité du vin français, en raison de son élégance et de ses qualités, qui ne sont pas nécessairement présents dans d'autres.

    Il faut maintenir tout ce qui se fait dans la supériorité des vins français : l'Alsace, les Côtes-du-Rhône, Châteauneuf-du-Pape, les Bourgogne...

     

    J'ai pratiqué l'Art, j'ai été écrivain, et scénariste de films, et j'ai été sculpteur aussi. J'aime la nature, et l'architecture. Je suis aussi porté sur la lecture, et j'aimerais retrouver le temps de lire, mais je suis trop impliqué dans l'évolution de la société depuis quelques années !

    Ma première passion reste ma famille : je suis marié, et père de trois enfants. C'est le premier miracle de ma vie, et c'est le luxe suprême !

     
     
    RN 1 :  Merci !


    ©RoyautéNews & ©L'InterviewdeRoyautéNews

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    Tout d'abord, une biographie pour découvrir de façon profonde un des personnages dont la Belgique est le plus fier : Hergé - Portrait intime du père de Tintin.

    Ce livre permet de comprendre la vie personnelle du créateur et les liens qu'elle entretint avec son oeuvre.

     

    Ensuite, un ouvrage original : l'Histoire des best-sellers. ce voyage parmi les romans les plus vendus de la Littérature doit être passionant ! Par Frédéric Rouvillois, auteur de l'Histoire de la politesse de la Révolution à nos jours, et Histoire du snobisme.

     

    Puis L'Histoire insolite des cafés parisiens. un ouvrage pur de Culture ! Et ce thème précieux et délicat entre tous fait partie de la commune culture des européens qui aiment se réfugier et se sentir à l'aise dans l'inimitable atmosphère de ces monuments de l'âme que sont les cafés, bars, et autres bistrots parisiens, ainsi de même pour les non-européens qui ont pu la ressentir, les uns et les autres surtout il y a quelques lunes, car ce n'est plus trop ça depuis quelque temps.

     

    Et enfin, un instrument indispensable pour témoigner de la culture française : le Petit dictionnaire des injures politiques.

     

    Je ne l'ai pas (encore) ouvert, mais l'échantillon apposé sur la couverture m'a solidement réjoui - et conforté encore, c'est peu dire, que les personnages concernés savent sans se tromper employer à bon escient leurs talents.

     

    Ces quatre livres choisis par Royauté-News sont une très belle idée de cadeaux pour Noël !

     

    01

    Hergé - Portrait intime du père de Tintin. Benoît Mouchard et François Rivière.

    Robert Laffont, paru le 13 Octobre 2011, 19 € 00.

     

    02

    Une histoire des best-sellers. Par Frédéric Rouvillois.

    Flammarion, paru le 31 Août 2011, 19 €. 03

    Histoire insolite des cafés parisiens. Par Gérard Letailleur.

    Perrin, paru au mois de Novembre 2011, 22 €.

     

    02

    Petit dictionnaire des injures politiques. Sous la direction de Bruno Fuligny.

    L'Editeur, paru en Novembre 2011, 19 €.


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    01

    (image 2009)

     

    Reza Pahlavi, héritier du Shah d'Iran, en appelle au Conseil de Sécurité des Nations Unies, afin de demander que le chef de l'état iranien soit déféré devant une cour internationale pour crimes contre l'humanité. Il s'en est entretenu le 15 Décembre devant les reporters du Figaro.

     

    La portée de sa démarche selon nous, va bien au-delà de la seule nécessité de contrecarrer le régime et la dictature des mollahs.

     

    Alors que les scénarios les plus graves tournent autour de la question iranienne, constituée par le péril atomique et l'attitude de certaines puissances, la solution pour y couper court revient à instituer un nouveau régime sain.

     

    Il dessine précisément ce qui est l'une des clés pour tout changement de régime - où qu'il soit, et dont il doit d'inspirer - et qui consiste à offrir une issue aux cadres du régime en place. 

     

    Enfin, il démontre l'erreur que serait pour tous, que l'Occident porte la guerre en Iran. Mais au contraire qu'il doit peser pour permettre une alternative démocratique et laïque.

     

    Royauté-News soutient l'initiative et la position de Reza Pahlavi et souhaite que sa voix soit entendue dans les faits.



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    Beaucoup d'écrivains ont été inspirés par le vin. En attendant les fêtes, nous ferons un tour parmi les saveurs énivrantes. Voici ces deux petits ouvrages évoquant le vin.

     

    Et le nouveau livre de la série J'irai dormir chez vous, par Antoine de Maximy.

     

    Et durant la période de la fin de l'année et celle du nouvel an, l'évasion sera à notre programme.

     

                      Egalement notre précédent article.

     

    01 Le goût du champagne - Ingrid Astier, Bruno Verjus.

    Mercure de France - 6 € 50 - Paru le 4 Novembre 2011.

     

    02

     

    03

    L'ivresse des rimes - Laurent Bourdelas -

    Collection Ecrivins, Stock - 14 €. Paru en Novembre 2011.

     

    01

      J'irai dormir chez vous - Carnets d'un voyageur taquin ;  parAntoine de Maximy -

      La Martinière - 25 €. Paru le 29 Septembre 2011.

     


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    02

    Mathilda, roman, par Valéry Giscard d'Estaing, de l'Académie Française.

    XO Editions,15 € 90.

    L'histoire se passe il y a cinq ans, lors d'une des chasses de l'ancien président en Namibie.

    J'ai feuilleté ce livre, au style étonnant. Nous en reparlerons.


    03

    En avant, route !, par Alix de Saint-André.

    Paru chez gallimard en 2010, réédite en Folio, 6 € 80.

    "Pèlerine multirécidiviste, peu douée pour la marche et accrochée à ses cigarettes, Alix de Saint- André a pris trois fois la route de Compostelle."


    06

    Lorsqu'on est très occupé, on trouve cependant parfois le temps d'écrire : c'est le cas de Stéphane Bern, dont l'un des romans, Oubliez-moi, paru en 2009 chez Flammarion, vient d'être réédité aux Editions J'ai lu. 4 € 90. 

    Le mystère d'une vieille dame, ex-célébrité, qui vit loin des regards.



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    09

     

    Au sujet du portrait de Marie Stuart, ornant la couverture du livre Marie Stuart - La reine ardente, roman d'Isaure de Saint-Pierre, dont on a dit qu'il ne la représentait pas.

     

    Voici ce que m'a dit voici quelque temps à ce sujet l'auteur :

     

    "Ce portrait de Marie Stuart est un portrait supposé. Il existe de nombreux portraits de Marie Stuart, et celui-ci est un portrait différent de ceux que l'on connaît, donc original, et il est plus long et très joli.

     

    Ce portrait-là de Clouet est très en couleurs, et représente une très jeune reine. Bien que peu ressemblant, c'est pour ces raisons que nous l'avons choisi.

     

    Mais il s'agit cependant d'un portrait officiel de Marie Stuart."

     

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