• 1988 - 2013 Sacres d'évêques par Mgr Lefebvre

     

     

    En 1988. le 30 Juin, quatre évêques étaient consacrés en dehors de l'autorisation, obligatoire, de l'Eglise, par Monseigneur Lefebvre.

     

    Cet événement extraordinaire et considérable survenait après plusieurs années de mésentente entre une fraction de l'Eglise Catholique qui refusait des changements fondamentaux, jugés dangereux, et conséquence du Concile Vatican II. 

     

    Conduite par Monseigneur Lefebvre, cette partie de l'Eglise, tout en reconnaissant l'Eglise officielle, refusait de suivre des positions jugées anticatholiques. Son chef de file en France, un prêtre, était Monseigneur Ducaud-Bourget.

     

    A côté des nouvelles orientations de Vatican II, à portée théologique directe ou relative au gouvernement de l'Eglise, selon le cas, c'est la réforme liturgique qui fut sensible par par tous les fidèles, en raison d'abus graves, et ce, particulièrement en France, qui défiguraient et dénaturaient le culte ainsi que le contenu de la foi.

     

    Cette fraction, qui acceptait volontiers d'être nommée Catholique traditionaliste, a été désignée, à tort et contre son gré : intégriste.

     

    Monseigneur Lefebvre, un évêque qui s'était opposé depuis le Concile à ces changements, avait permis une reprise des vocations sacerdotales, grâce à son séminaire d'Ecône, installé en Suisse, dans le Valais.

     

    En 1988, il franchissait le pas, avec un acte rarissime dans l'Histoire de l'Eglise, qui consistait à créer un évêque (en l'occurence, ici, quatre évêques), afin que puisse se poursuivre dans le monde et dans l'avenir la foi non changée. Il était assisté d'un évêque brésilien, Monseigneur de Castro Mayer. Parmi les nouveaux élus, un français, Monseigneur Tissier de Mallerais.

     

    Aujourd'hui, la situation irrégulière  de ces ordinations a été arrangée, lorsque le Pape Benoît XVI a supprimé l'excommunication "technique" qui avait alors frappé de manière automatique (donc non prononcée) Monseigneur Lefebvre et les quatre nouveaux évêques, et par extension, tous ceux qui les suivaient. Cette excommunication n'était d'ailleurs pas considérée comme effective ni possible par ceux qui la subissaient.

     

    Dès les années 70, lorsque Monseigneur Lefebvre ordonnait des prêtres sans l'accord de Rome, puis lors du sacre des nouveaux évêques, ces actes étaient reçus aussi par une notable partie des fidèles non traditionalistes comme bienvenus car ils permettaient des remises en question bénéfiques au sein d'une Eglise officielle conduite, et emmenée un peu vite, par des réformateurs effrénés.

     

    Au cours de l'Eté, des affiches jaunes collées dans Paris annonçaient pour le 15 Août 1988, la première messe pontificale de Monseigneur Tissier de Mallerais. Elle fut célébrée devant des milliers de fidèles à l'intérieur et à l'extérieur, à Saint-Nicolas-du-Chardonnet.

     

    Son prône se réjouissait, dans cette grande fête, de la présence d'un évêque, de la ferveur des fidèles nombreux et célébrait, comme d'une victoire, cette évidence : "Des fidèles catholiques... Un clergé catholique... Un évêque catholique et ce, dans une église catholique ! Une foi catholique..." et exaltait à la suite, "l'universalité des baptisés".

     

     

    à suivre


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